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Économie - Immobilier

Startup Stake, cofondée et dirigée par deux Libanais, lève plus de 8 millions de dollars

Cette enveloppe permettra à la startup, qui permet à des personnes installées partout dans le monde d’investir dans l’immobilier, d'étendre ses activités vers l'Égypte et l'Arabie saoudite.

Startup Stake, cofondée et dirigée par deux Libanais, lève plus de 8 millions de dollars

Les trois cofondateurs de la startup Stake, Ricardo Brizido (g.), Manar Mahmassani (c.) et Rami Tabbara (d.). Photo D.R.

Cofondée et codirigée par deux Libanais – Rami Tabbara et Manar Mahmassani –, aux côtés d’un troisième cofondateur portugais – Ricardo Brizido –, la plateforme Stake a annoncé mardi avoir réussi à lever plus de 8 millions de dollars en investissement de pré-Série A, auprès des fonds régionaux BY Ventures, MEVP et Saphira Group, ainsi que de nombreux investisseurs privés égyptiens et saoudiens. Ces investissements privés sont liés à l’implantation de la plateforme prévue dans ces pays d’ici le premier semestre 2023, parallèlement au développement de son offre.

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Cette nouvelle enveloppe s’ajoute aux quatre millions de dollars déjà amassés en juin 2021, lors d’une première levée de fonds, permettant à Stake de développer encore plus ses services. « Une fois notre implantation en Égypte et en Arabie saoudite effectuée et les fonctionnalités de notre application élargies, nous nous lancerons dans un nouveau round de financement pour lever une enveloppe encore plus conséquente en investissement de Série A, afin de nous implanter encore dans d’autres pays », explique ainsi Rami Tabbara à L’Orient-Le Jour. Cette étape est prévue dans « 15 à 18 mois ».

Moins de 3 minutes

Basée à Dubaï, seul émirat où elle est pour l’instant active, la startup permet à des personnes installées partout dans le monde d’investir dans l’immobilier, en leur proposant d’acheter des parts – et non l’intégralité – de biens immobiliers dans des propriétés présélectionnées, en fonction de leur emplacement, de leur valeur locative et de leur potentiel d'appréciation à long terme.

Dans l’objectif de démocratiser et de rendre accessible l’investissement dans l’immobilier, un secteur qui présente traditionnellement d’importantes barrières à l’entrée, la société offre la possibilité de s’affranchir du plus important obstacle : l’accès à un capital considérable pour l’achat d’un bien immobilier. Pour cela, elle propose des investissements avec un ticket minimum à partir de 500 dirhams émiriens (près de 140 dollars), en contrepartie duquel l’investisseur achète des parts dans le bien qu’il choisit. Autres avantages de taille que met en avant Rami Tabbara : « La possibilité de faire des achats en moins de 3 minutes, tout en évitant de se tracasser avec la paperasse et toutes les procédures administratives requises normalement pour l’achat d’un bien, et dont nous nous occupons ».

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Ces unités seront ensuite louées et chaque individu recevra une rémunération mensuelle relative au montant investi. En revanche, et dans l’éventualité où le bien sera vendu suite à plus-value, la somme totale sera distribuée aux investisseurs en fonction des parts de chacun. Reste également la possibilité qu’un investisseur puisse vendre ses parts dans un bien sans attendre que l’unité soit revendue. Une option qui n’est toujours pas disponible mais que l’équipe s’apprête à proposer. « Bien que les investissements dans l’immobilier soient normalement pensés à long terme, il se peut que certains investisseurs décident, pour une raison ou une autre, de se désister de leurs parts. C’est pour cela que nous nous apprêtons à lancer, d’ici le premier trimestre 2023, une fonctionnalité qui fera office de marché secondaire sur lequel ils auront la capacité de vendre leurs parts à d’autres utilisateurs intéressés », explique de son côté Manar Mahmassani, qui partage la direction de la startup avec son compatriote.

Amis d’école

Amis d’enfance depuis leurs années passées sur les bancs de l’école à l’American Community School à Beyrouth, chacun part ensuite de son côté. Rami Tabbara décroche une licence de l’Université américaine de Beyrouth en gestion et en sciences politiques, suite à quoi il prend le chemin de Dubaï en 2006, après y avoir eu un job dans le secteur de la distribution. Au bout de quelques semaines, il démissionne. Il se fraie alors petit à petit un chemin dans le domaine de l’immobilier, jusqu’à devenir vice-président senior des ventes au sein du promoteur immobilier Damac. De son côté, Manar Mahmassani s’envole directement pour Londres après avoir finalisé son enseignement scolaire. Il obtient une licence en études bancaires de la London school of economics, suite à quoi il travaille pour le compte de la banque d’investissement allemande Deutsche Bank, avant de rejoindre le groupe financier Falcon Group.

C’est fin 2019 que le duo libanais commence à envisager la possibilité de lancer un service qui combine à la fois les aspects financier et immobilier, combinant, de la sorte, leurs expériences dans leurs domaines respectifs. Mais ce n’est que début 2021 que Stake sera officiellement lancée en version web. Et c’est bien plus tard, en mars 2022, que Stake est développée en application mobile. Ce retard, Rami Tabbara l’explique par « le fait qu’on mettait en place une plateforme technologique, sans pour autant s’y connaître au niveau technique ». Pour ce faire, ils intègrent alors Ricardo Brizido en tant que cofondateur et directeur technique. « Nous avons fait connaissance à travers un chasseur de tête qui nous l’a référé. Nous avons tout de suite su que c’était le maillon qu’il nous manquait pour que nous puissions lancer notre produit », se rappelle Rami Tabbara.

Aujourd’hui, et après avoir connu une croissance mensuelle moyenne de 17 % lors des douze derniers mois au niveau des adhérents et des actifs sous gestion, Stake revendique quelque 42 000 utilisateurs de plus de 150 nationalités différentes qui résident dans plus de 80 pays.

Si ces résultats sont encourageants, les perspectives futures semblent être encore plus prometteuses. À Dubaï, le marché immobilier a témoigné du plus grand volume trimestriel de ventes enregistrées lors de la dernière décennie, selon la société, alors que les situations en Égypte et en Arabie saoudite se profilent aussi de manière positive. Ayant déjà investi dans 45 unités résidentielles à Dubaï, grâce à ses utilisateurs, Stake compte porter ce total à « 200 ou 250 » d’ici fin 2023. Et pour cela, elle envisage d’augmenter son effectif à plus de 60 employés d’ici mi-2023, alors qu’elle en emploie aujourd’hui une trentaine. In fine, la société vise à s’affranchir de la zone MENA et conquérir le marché mondial. « Le secteur n’est pas encore saturé, l’intérêt y est croissant, et notre produit plaît. Tous les ingrédients sont réunis », conclut avec optimisme Rami Tabbara. 

Cofondée et codirigée par deux Libanais – Rami Tabbara et Manar Mahmassani –, aux côtés d’un troisième cofondateur portugais – Ricardo Brizido –, la plateforme Stake a annoncé mardi avoir réussi à lever plus de 8 millions de dollars en investissement de pré-Série A, auprès des fonds régionaux BY Ventures, MEVP et Saphira Group, ainsi que de nombreux investisseurs privés...

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