Hiba, fonctionnaire, a dû passer en mode « survie »
En trois ans de crise, la livre libanaise a perdu plus de 95 % de sa valeur. De 1 507,5 livres le dollar, le billet vert s’échange désormais au-delà des 30 000 livres sur le marché. Les salaires en livres ne suivent pas. Les dépôts en banque sont soumis à des restrictions. Les devises sont la clé pour s’en sortir. Le Liban s’effondre, la chute est violente et loin d’être terminée. Dans ce contexte, une question revient souvent : « Mais comment font les Libanais ? » Cette question, nous l’avons posée à certains d’entre eux. Ils ont accepté de nous dévoiler leurs comptes. Aujourd’hui, Hiba*, fonctionnaire, qui a vu son salaire, et sa vie, s’effondrer au rythme de la livre libanaise.
Avec la crise et la dépréciation violente de la livre libanaise, le salaire des fonctionnaires a fondu comme neige au soleil, entraînant un grand changement de mode de vie pour une majorité d’entre eux. « Je suis en mode survie et non plus vie », résume Hiba*, 33 ans, qui travaille dans une administration publique à Tripoli. Cette Libanaise gagne 1,7 million de livres net (après impôt). Un salaire auquel devraient s’ajouter les indemnités de transport, à hauteur de 64 000 livres par jour. Problème : l’État ne les verse plus depuis février, dit-elle. Elle reçoit néanmoins une aide mensuelle du gouvernent de 1,5 million de livres par mois. Mais même avec cette aide, son salaire, qui valait 1 133 dollars (sans compter l’indemnité de transport de 8 000 livres par jour) avant la crise, est passé à 100 dollars....
Avec la crise et la dépréciation violente de la livre libanaise, le salaire des fonctionnaires a fondu comme neige au soleil, entraînant un grand changement de mode de vie pour une majorité d’entre eux. « Je suis en mode survie et non plus vie », résume Hiba*, 33 ans, qui travaille dans une administration publique à Tripoli. Cette Libanaise gagne 1,7 million de livres net (après impôt). Un salaire auquel devraient s’ajouter les indemnités de transport, à hauteur de 64 000 livres par jour. Problème : l’État ne les verse plus depuis février, dit-elle. Elle reçoit néanmoins une aide mensuelle du gouvernent de 1,5 million de livres par mois. Mais même avec cette aide, son salaire, qui valait 1 133 dollars (sans compter l’indemnité de transport de 8 000 livres par jour) avant la crise,...
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