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Dernières Infos - Crise au Liban

Livraisons de nourriture dans les prisons : les fournisseurs reviennent à la charge

Livraisons de nourriture dans les prisons : les fournisseurs reviennent à la charge

La prison de Roumieh dans le Metn. Photo d’archives Marwan Assaf

Des entreprises fournissant des vivres à plusieurs prisons du Liban, qui avaient menacé d'arrêter leurs livraisons le 1er septembre si l'Etat ne leur versait pas sept mois d'arriérés de paiements, sont revenues à la charge lundi, réclamant une somme bien plus élevée que celle promise par le ministère des Finances. 

Vendredi, le ministère avait assuré qu'il avait alloué 10 milliards de livres libanaises des réserves budgétaires pour payer les fournisseurs. Ce montant "ne représente qu'un mois seulement" des sommes dues aux entreprises alimentaires pour les sept derniers mois, ont critiqué les sociétés, qui ont réclamé "80 milliards de livres", dans une lettre au ministre sortant de l'Intérieur, Bassam Maoulaoui et diffusée via l'Agence nationale d'Information (Ani, officielle).

Elles ont précisé que le montant de 80 milliards est celui d'une "avance précédemment approuvée par le gouvernement libanais et le Parlement". Si ces factures ne sont pas payées, les entreprises "seront obligées d'arrêter de fournir de la nourriture à partir du 1er septembre", ont-elles ajouté, réitérant leur menace déjà lancée la semaine dernière. 

Les six entreprises réclamant leurs dus à l'Etat sont chargées de fournir les prisons de Roumieh, Qobbé (Tripoli) et Zahlé. 

L’état des prisons libanaises pose régulièrement question, notamment en raison de leur surpopulation. En mars 2021, une enquête avait été ouverte par le procureur général de la République Ghassan Oueidate suite à des informations de presse faisant état d’un risque de famine dans le milieu carcéral.

Le Liban vit, depuis trois ans, un effondrement financier et socio-économique considéré par la Banque mondiale comme l’une des trois pires crises que le monde ait connues depuis le milieu du XIXe siècle, marqué notamment par la chute en piqué de la livre libanaise sur le marché parallèle (autour de 32.000 LL pour un dollar lundi après-midi), alors que le taux de change officiel, utilisé pour de nombreuses rentrées du budget de l'Etat, reste de 1.507,5 LL pour un billet vert. Dans ce contexte, l’État peine à maintenir à flot ses institutions. 

Des entreprises fournissant des vivres à plusieurs prisons du Liban, qui avaient menacé d'arrêter leurs livraisons le 1er septembre si l'Etat ne leur versait pas sept mois d'arriérés de paiements, sont revenues à la charge lundi, réclamant une somme bien plus élevée que celle promise par le ministère des Finances. Vendredi, le ministère avait assuré qu'il avait alloué 10...