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Lifestyle - Mode

Gucci x Adidas : un trèfle et trois traits sur le monogramme double G

Gucci x Adidas : un trèfle et trois traits sur le monogramme double G

Collection Gucci x Adidas. Photo tirée du site officiel Gucci

Adidas, c’est l’histoire d’un jeune conscrit allemand, Adolf Dassler, démobilisé à la fin de la Première Guerre mondiale, et qui, de retour dans son village où tout le monde est savetier, décide de se lancer dans la fabrication de chaussures pour le sport. C’est l’époque où l’Allemagne, vaincue, déchue, dévorée par l’inflation et en proie à des luttes intestines, érige le sport en moyen de recouvrer son moral et sa fierté à travers le dépassement de soi et le renforcement du corps. Le football devient une passion nationale. Adolf, dit Adi, fort d’un premier succès, va fournir tous les clubs du pays. Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, il travaille son marketing, approche les champions olympiques et crée sa marque, Adidas, contraction de ses prénom et nom, qui orne ses chaussures et ballons de trois bandes et d’un trèfle stylisé inspiré des trois blocs terrestres de la mappemonde.

Collection Gucci x Adidas. Photo tirée du site officiel Gucci

Gucci, c’est une histoire de famille sulfureuse et compliquée, mais basée sur le savoir-faire maroquinier florentin et une créativité déjantée. Sous la houlette de son directeur artistique Alessandro Michele, Gucci retrouve la gloire de son âge d’or situé dans les années 1970 et use et abuse des codes d’une époque marquée à la fois par le romantisme et ses dentelles, le mouvement arts and crafts, le retour à la nature et la philosophie hippie du Peace and Love. La très populaire Adidas et la très snob Gucci étaient faites pour se rencontrer. D’abord parce que les deux marques sont ouvertes à toutes les collaborations. Ensuite parce qu’elles ont en commun trois bandes : fines, diagonales et parallèles pour Adidas, en plus du trèfle stylisé ; larges, une rouge intercalée entre deux vertes pour Gucci qui y ajoute son logo et double G pour les initiales de son fondateur Guccio Gucci.

Collection Gucci x Adidas. Photo tirée du site officiel Gucci

Conçue par Alessandro Michele, la capsule Adidas x Gucci fusionne les emblèmes de Gucci avec ceux de la marque iconique de vêtements de sport. La collection réinterprète le streetwear en trois lignes distinctives avec une inspiration sportive fusionnant les codes des deux marques. Le vestiaire est littéralement réalisé sur des patrons de vêtements de sport, tenues de gym, blousons, survêtements, crop tops et shorts de boxe. En tête des chaussures, la réinterprétation du populaire modèle Gazelle d’Adidas qui séduit depuis 1969 par ses couleurs, son confort et son adaptation à tous les sports. Mais on trouvera aussi des bottes et des loafers frappés du trèfle Adidas souligné du logo Gucci. Dans les accessoires, c’est un sac de bowling qui remporte la palme, même si des modèles plus classiques se voient offrir une esthétique « street » par la simple apposition du logo Adidas au traditionnel imprimé serpent ou monogramme de Gucci.

Collection Gucci x Adidas. Photo tirée du site officiel Gucci

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Présentée au printemps dernier à la semaine de la mode de Milan, cette capsule de la collection prêt-à-porter Gucci décline des modèles hybrides et surprenants, comme cette robe victorienne blanche, éthérée et toute volantée où s’immiscent en noir le trèfle et les rayures Adidas. Pour le lancement de la collection combinant les codes des deux marques historiques, le directeur de la création Alessandro Michele a imaginé une campagne qui s’inspire directement d’un catalogue d’archives de 1979 d’Adidas. Ajoutant une touche cinétique, les visuels s’animent avec des individus énergiques qui s’étirent, courent ou dansent sur place, sur une bande sonore de phrases sensibles illustrant la manière dont Adidas x Gucci suscite des interprétations infinies.

Collection Gucci x Adidas. Photo tirée du site officiel Gucci

« La nature humaine pousse à explorer ce qui se passe autour de soi, alors je continue à chercher. » « Ma règle de vie est la gentillesse. » « Quand vos pensées se réalisent, vous comprenez ce qu’est la magie. » « L’image est ce dans quoi nous nous perdons. La vérité est le super pouvoir avec lequel nous nous échappons. »… Les mannequins qui présentent la collection livrent des réflexions intimes qui reflètent les préoccupations de toute une génération. Cette philosophie est soutenue tantôt par un ensemble sweat et short beige, large, porté au-dessus du survêtement rouge Adidas à rayures blanches, Gazelles rouges à rayures blanches et semelles crêpe, chapeau cloche où le logo Adidas est souligné par les lettres de Gucci. On est immédiatement séduit par les couleurs : les Gazelle rose Gucci, talon vert, trois rayures noires, semelle crêpe, ou les Gazelle cannelle, monogramme Gucci, talon rouge, rayures blanches, semelles crêpe, ou encore beige monogramme, rayures bleues, à semelles compensées multicolores, poussent dans des retranchements encore plus audacieux la palette initiale de ce modèle que déjà, à l’origine, tout le monde voulait posséder dans toutes ses versions. Rappelons que dès la création de son modèle de chaussure multisports Gazelle, Adidas avait expliqué le nom qui lui avait été attribué par son évocation d’« une antilope petite et mince, aussi rapide que gracieuse ».

Collection Gucci x Adidas. Photo tirée du site officiel Gucci

Certes, les produits Gucci x Adidas sont fabriqués à Florence où se regroupent tous les ateliers et savoir-faire de la marque de luxe. Ils échappent ainsi à la sordide accusation, qui a longtemps terni la réputation de l’équipementier allemand, de recourir au travail des enfants. Certes, les deux marques transforment en or tout ce qu’elles touchent. Mais l’apposition de leur double logo sur ces nouveaux produits justifie-t-elle la multiplication par 8 ou 10 de certains modèles si populaires qu’on peut les voir portés autant par des SDF que des étudiants, des ingénieurs tech ou des sportifs de haut niveau ?

Adidas, c’est l’histoire d’un jeune conscrit allemand, Adolf Dassler, démobilisé à la fin de la Première Guerre mondiale, et qui, de retour dans son village où tout le monde est savetier, décide de se lancer dans la fabrication de chaussures pour le sport. C’est l’époque où l’Allemagne, vaincue, déchue, dévorée par l’inflation et en proie à des luttes intestines, érige...

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