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Monde - Guerre en Ukraine

Bombardements russes meurtriers autour de la centrale de Zaporijjia

Kiev affirme avoir mis hors service un pont dans la région occupée de Kherson.

Bombardements russes meurtriers autour de la centrale de Zaporijjia

Un Ukrainien inspectant le cratère causé par le bombardement russe dans la région de Kharkiv, le 9 août 2022. Sergey Bobok/AFP

Des bombardements russes ont tué au moins 14 civils dans la nuit de mardi à mercredi dans le centre est de l’Ukraine, selon les autorités locales, non loin de la centrale nucléaire de Zaporijjia que Moscou et Kiev s’accusent mutuellement d’avoir bombardée.

Une attaque nocturne dans la région de Dnipropetrovsk a fait 13 morts et 11 blessés, dont cinq dans un état grave, dans cette région relativement sûre, où sont évacués des civils du Donbass, plus à l’est, au cœur de l’offensive russe avec le sud-est du pays.

« Nous avons passé une nuit horrible (...) C’est très dur de sortir les corps de sous les décombres », a témoigné sur Telegram le gouverneur de la région de Dnipropetrovsk, Valentin Reznitchenkoa. « Je vous supplie, allez dans des endroits sûrs pendant les alertes aériennes (...) Ne laissez pas les Russes vous tuer », a-t-il ajouté à l’intention de la population.

Cette attaque russe menée avec des lance-roquettes multiples Grad a visé la ville de Marganets, située face à la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia, sur l’autre rive du fleuve Dniepr, et le village de Vychtchetarassivka, a affirmé le gouverneur. « Quatre-vingts roquettes ont été tirées délibérément et insidieusement sur des quartiers résidentiels alors que les gens dormaient chez eux », a-t-il déclaré.

Une région en danger

Par ailleurs, dans la région voisine de Zaporijjia, en partie contrôlée par les forces russes, Oleksandre Staroukh, le gouverneur ukrainien, a rapporté sur son compte Telegram une frappe russe ayant fait un mort, une habitante de 52 ans. « Quatre missiles ont été tirés » sur le village de Kouchougoum mercredi matin, écrit-il. « Quatre maisons privées ont été complètement détruites. Plusieurs dizaines de maisons n’ont plus de toit, ni de fenêtres. L’approvisionnement en gaz et en électricité a été interrompu », ajoute-t-il.

Mercredi, le groupe des pays les plus industrialisés du G7 a réagi face à la situation à proximité de la centrale de Zaporijjia, la plus grande d’Europe, en accusant Moscou de « mettre en danger » la région alentour. « Nous exigeons que la Russie rende immédiatement à son propriétaire souverain légitime, l’Ukraine, le contrôle total de la centrale nucléaire de Zaporijjia », écrit le G7 dans un communiqué. « C’est le contrôle continu de la centrale par la Russie qui met la région en danger », assure le groupe.

La centrale ukrainienne, occupée par les Russes, est un sujet d’accusations mutuelles entre Moscou et Kiev, qui affirment chacune que le camp adverse a bombardé les installations nucléaires la semaine dernière, sans qu’aucune source indépendante ne puisse le confirmer. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a brandi le spectre de la catastrophe de Tchernobyl. Mardi soir, l’opérateur ukrainien, Energoatom, a affirmé que les forces russes préparaient le raccordement de la centrale à la Crimée, presqu’île du sud de l’Ukraine annexée par Moscou en 2014, et l’endommageaient en procédant à cette réorientation de la production électrique.

En outre, la péninsule a été le théâtre mardi d’explosions qui ont fait un mort et plusieurs blessés dans un dépôt de munitions sur un aérodrome militaire. Selon l’armée russe, aucun tir ni bombardement n’en est à l’origine. « La Crimée est ukrainienne et nous n’y renoncerons jamais », a martelé mardi soir le président Zelensky lors de son allocution quotidienne.

En outre, l’armée ukrainienne a affirmé mercredi avoir frappé un pont dans la région de Kherson, occupée par les forces russes dans le sud du pays, le rendant impraticable, après des tirs ayant déjà visé un autre axe logistique majeur dans cette zone. Selon le commandement sud des forces armées ukrainiennes, cette frappe a visé un pont situé près de la centrale hydroélectrique de Kakhovka et l’a rendu « inutilisable ». Le 8 août, l’armée ukrainienne avait annoncé avoir frappé un autre pont situé dans la même région, l’Antonivski, d’importance stratégique pour la logistique des forces russes. Kherson, capitale de la région éponyme, est située à quelques kilomètres du front. Les forces ukrainiennes disent mener dans le sud du pays une lente contre-offensive depuis plusieurs semaines, ce qui a, selon Kiev, permis de reprendre des dizaines de villages à l’armée russe.

Enfin, la journaliste russe Marina Ovsiannikova, devenue célèbre après avoir interrompu le journal d’une chaîne d’État russe avec une affiche contre l’offensive en Ukraine, a été arrêtée mercredi pour avoir « discrédité » l’armée, a annoncé son avocat. « Nous sommes en ce moment chez les enquêteurs. Une enquête a été ouverte » contre Mme Ovsiannikova pour « diffusion de fausses informations » sur l’armée russe, a déclaré l’avocat Dmitri Zakhvatov. « Elle a été arrêtée », a-t-il précisé. Depuis fin juillet, Mme Ovsiannikova a déjà été condamnée à deux reprises à des amendes pour avoir « discrédité » l’armée russe, notamment sur la base de messages critiquant l’offensive en Ukraine publiés sur les réseaux sociaux.

La Russie, qui est déjà engagée depuis de longues années dans une répression des voix critiques du Kremlin, a considérablement durci depuis l’assaut contre l’Ukraine son arsenal pénal contre ceux qui dénoncent le pouvoir russe.

Source : AFP

Des bombardements russes ont tué au moins 14 civils dans la nuit de mardi à mercredi dans le centre est de l’Ukraine, selon les autorités locales, non loin de la centrale nucléaire de Zaporijjia que Moscou et Kiev s’accusent mutuellement d’avoir bombardée.Une attaque nocturne dans la région de Dnipropetrovsk a fait 13 morts et 11 blessés, dont cinq dans un état grave, dans cette...

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