Le porte-parole de l'ONU, Stéphane Dujarric, a réagi mardi aux propos du chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, qui a appelé le jour même à se "tenir prêt à toute éventualité" concernant le litige frontalier maritime entre le Liban et Israël, un dossier qui fait craindre un nouveau conflit en cas d'échec des pourparlers en cours. "Nous demandons à chacun d'éviter toute rhétorique qui pourrait enflammer davantage la situation", a-t-il affirmé lors d'un point presse quotidien.
Dans la journée de mardi, le chef du parti chiite libanais avait appelé ses partisans à "se tenir prêts à faire face à toute éventualité" concernant le résultat de la médiation sur le litige frontalier, lors d'une harangue où il a mis en garde l'État hébreu en affirmant que la "résistance a prouvé qu'elle peut vaincre l'armée que l'on dit invincible". Le Hezbollah, parti pro-Iranien considéré comme terroriste par Washington, s'auto-désigne comme étant "la Résistance" à Israël au Liban, et inclut dans ce termes les autres mouvements du même axe dans la région, comme le Jihad islamique ouvertement soutenu par Téhéran.
"Fragilité"
"Je pense que nous sommes toujours préoccupés par la fragilité de la situation dans la région, et nous demandons à chacun d'éviter toute rhétorique qui pourrait enflammer davantage la situation", a déclaré Stéphane Dujarric en répondant à une question à propos des menaces répétées adressées par Hassan Nasrallah à Israël.
Les relations entre le Liban et son voisin du sud Se sont déjà détériorées depuis l'arrivée début juin d'une plateforme gazière dans le champ maritime gazier de Karish au large d'Israël. Un mois plus tard, le Hezbollah a lancé trois drones en direction de Karish, qui ont été interceptés par l'armée israélienne et, depuis, les menaces de guerre fusent entre l'État hébreu et le chef du parti chiite. Parallèlement aux menaces, le chef du Hezbollah affirme attendre les résultats de la médiation américaine en cours pour décider comment agir, tout en maintenant ses menaces. Le médiateur américain, Amos Hochstein, a transmis à Israël les doléances du Liban concernant le tracé de la frontière maritime et doit revenir sous peu avec la réponse des autorités israéliennes.
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Ouf ouf ouf... lonu sent mele... eh wallah, eitinii majé
Wlek Sanferlou
19 h 13, le 10 août 2022