Rechercher
Rechercher

Dernières Infos - Transport

Une vaste enquête accuse Uber de méthode brutales voire illégales à ses débuts


Une vaste enquête accuse Uber de méthode brutales voire illégales à ses débuts

Le logo de l'application Uber sur l'écran d'un téléphone. Photo d'illustration Samuel Corum / AFP

La plateforme Uber a déclaré dimanche qu'elle ne cherchait pas d'excuses pour son "passé", en réponse à une enquête internationale de journalistes montrant que l'entreprise a eu recours à des pratiques brutales et a "enfreint la loi" pour s'imposer malgré les réticences des politiques et des compagnies de taxis.

"Nous n'avons pas justifié et ne cherchons pas d'excuses pour des comportements qui ne sont pas conformes à nos valeurs actuelles en tant qu'entreprise", a indiqué Jill Hazelbaker, vice-présidente chargée des Affaires publiques d'Uber, dans un communiqué en ligne. "Nous demandons au public de nous juger sur ce que nous avons fait au cours des cinq dernières années et sur ce que nous ferons dans les années à venir", a-t-elle ajouté.

Le Guardian, un quotidien britannique, a obtenu et partagé avec le Consortium international des journalistes d'investigation (ICIJ) quelques 124.000 documents, datés de 2013 à 2017, comprenant des emails et messages des dirigeants d'Uber à l'époque, ainsi que des présentations, notes et factures. Dimanche, plusieurs organisations de presse (dont le Washington Post, Le Monde et la BBC) ont publié leurs premiers articles tirés de ces "Uber Files". Ils mettent en avant certaines méthodes employées pendant ces années d'expansion rapide mais aussi de confrontation pour Uber, de Paris à Johannesburg. "L'entreprise a enfreint la loi, trompé la police et les régulateurs, exploité la violence contre les chauffeurs et fait pression en secret sur les gouvernements dans le monde entier", affirme le Guardian en introduction.

Les articles mentionnent notamment des messages de Travis Kalanick, alors patron de la société basée à San Francisco, quand des cadres se sont inquiétés des risques pour les conducteurs qu'Uber encourageait à participer à une manifestation à Paris. "Je pense que ça vaut le coup", leur a répondu le cofondateur. "La violence garantit le succès".

Selon le Guardian, Uber a adopté des tactiques similaires dans différents pays européens (Belgique, Pays-Bas, Espagne, Italie...), mobilisant les chauffeurs et les incitant à se plaindre à la police quand ils étaient victimes de violence, afin d'utiliser la couverture médiatique pour obtenir des concessions des autorités.

"M. Kalanick n'a jamais suggéré qu'Uber exploite la violence aux dépens de la sécurité des conducteurs", a réagi Devon Spurgeon, porte-parole de l'ancien dirigeant controversé, dans un communiqué publié par l'ICIJ, où il réfute toutes les accusations. 

"Aujourd'hui, Uber est l'une des plus grandes plateformes de travail au monde et fait partie intégrante de la vie quotidienne de 100 millions de personnes. Nous sommes passés d'une ère de confrontation à une ère de collaboration, démontrant une volonté de trouver un terrain d'entente avec d'anciens opposants, y compris les syndicats et les sociétés de taxis", élabore Jill Hazelbaker. 

La plateforme Uber a déclaré dimanche qu'elle ne cherchait pas d'excuses pour son "passé", en réponse à une enquête internationale de journalistes montrant que l'entreprise a eu recours à des pratiques brutales et a "enfreint la loi" pour s'imposer malgré les réticences des politiques et des compagnies de taxis.
"Nous n'avons pas justifié et ne cherchons pas d'excuses pour des...