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Société - Coopération

Projet franco-saoudien de soutien à l’hôpital gouvernemental de Tripoli

Projet franco-saoudien de soutien à l’hôpital gouvernemental de Tripoli

L’ambassadeur d’Arabie saoudite Walid Boukhari, l’ambassadrice de France Anne Grillo et le ministre sortant de la Santé Firas Abiad au cours de la cérémonie à Tripoli, hier. Souhayb Jawhar

Non loin de l’endroit où un clash avait eu lieu, l’avant-veille, entre l’armée et des proches de migrants morts en mer à Tripoli, un événement autrement plus positif s’est déroulé hier : l’inauguration d’un projet de soutien à l’hôpital gouvernemental de Tripoli, dans le cadre d’un fonds franco-saoudien, en coopération avec le Comité international de la Croix-Rouge (CICR). L’inauguration s’est déroulée en présence du ministre sortant de la Santé Firas Abiad, de l’ambassadrice de France Anne Grillo, de l’ambassadeur d’Arabie saoudite Walid Boukhari et d’un grand nombre de personnalités locales, notamment le PDG de cette institution, Fawaz Hallab. Cette aide financière permettra d’assurer le « renforcement de l’accès aux soins de santé » à l’hôpital gouvernemental de Tripoli (Nord).

Mme Grillo a indiqué que le fonds franco-saoudien qui finance ce projet avait été mis sur pied par le président français Emmanuel Macron et le prince héritier saoudien Mohammad ben Salmane, début décembre 2021, à une époque où les pays du Golfe avaient coupé leurs liens avec le Liban en pleine crise, en raison de la montée en puissance du Hezbollah et sous prétexte de l’inaction de Beyrouth face au trafic de drogue à destination des monarchies arabes.

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Ce projet, qui doit venir en aide à plusieurs secteurs libanais, notamment celui de la santé, de l’énergie et de la sécurité alimentaire, a déjà permis d’établir des projets dans deux hôpitaux publics de Beyrouth, l’hôpital Rafic Hariri et celui du secteur de la Quarantaine, comme l’a rappelé Mme Grillo. « Nous avons décidé d’apporter notre soutien à Tripoli, qui est la deuxième plus grande ville du Liban et parce que son hôpital gouvernemental est le deuxième plus grand » du pays, a-t-elle ajouté, notant notamment que cet établissement comporte des infrastructures importantes, comme son service de néonatalogie.

De son côté, le ministre sortant de la Santé, également présent lors de cet événement, a rappelé que le secteur de la santé « souffre de la crise qui étouffe » actuellement le pays. « Avant, les patients ne payaient que 30 % des frais de soins de santé, mais ils doivent maintenant s’acquitter de la plus grande partie de la facture », a-t-il déploré. Il a salué dans ce contexte le soutien de Paris et Riyad au secteur sanitaire comme étant « une vraie lueur d’espoir et précisément dans cette région défavorisée ». « Ce projet commun a pour objectif d’assurer la continuité des services de santé au Liban et à Tripoli et nous le poursuivons en réformant le secteur des soins de santé », a poursuivi le Dr Abiad.

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Les diplomates ont poursuivi leur journée hier dans la grande ville du Liban-Nord. Suivant les informations de L’Orient-Le Jour, l’ambassadeur Boukhari a assisté à un déjeuner à l’invitation de l’ancien ministre Mohammad Safadi au siège de la fondation qui porte son nom et Mme Grillo a eu une rencontre avec des représentants de la société civile.

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