Rafael Nadal a dominé son adversaire, Nick Kyrgios a dominé son adversaire et ses nerfs : les deux joueurs sont passés lundi soir à Londres en quarts de finale du tournoi de tennis de Wimbledon – troisième levée du Grand Chelem –, tout comme Simona Halep qui a balayé Paula Badosa.
« Je continue sur la bonne voie. C’est un match très positif contre un très bon adversaire qui a beaucoup progressé », a commenté Nadal après avoir battu (6-4, 6-2, 7-6 (8/6)) le Néerlandais Botic van de Zandschulp (25e mondial). Alors qu’il dominait de la tête et des épaules et qu’il servait pour le match – à 5-3 – dans le troisième set, l’Espagnol de 36 ans s’est laissé embringuer dans un tie-break... mais pas dans un quatrième set, même s’il lui a fallu quatre balles de match pour conclure. Son prochain match, contre l’Américain Taylor Fritz (14e mondial), sera difficile, mais « on est en quarts de finale de Wimbledon, alors à quoi d’autre pourrait-on s’attendre ? », s’est interrogé le n° 4 mondial.
Sur sa route vers un 23e titre du Grand Chelem, après avoir déjà remporté cette année l’Open d’Australie et Roland-Garros, Nadal pourrait trouver en demi-finales le bouillant Australien Nick Kyrgios. Deux jours après un match houleux contre Stefanos Tsitsipas qui lui a valu 4 000 dollars d’amende et 10 000 au Grec, Kyrgios (40e mondial) a livré un match sérieux pour battre (4-6, 6-4, 7-6 (7/2), 3-6, 6-2) l’Américain Brandon Nakashima (56e mondial). Sérieux pendant le match, car tout de suite après... « J’ai besoin d’un grand verre de vin ce soir, c’est certain ! » a lancé l’Australien avant de quitter le court central. Face à Nakashima, il a pu s’appuyer sur un très bon premier service (35 aces), a réussi à surmonter une douleur musculaire au niveau de l’épaule droite et… a maîtrisé ses nerfs. « Je ne sentais pas la balle aussi bien que contre Tsitsipas ou (Filip) Krajinović. Je savais que je devais baisser la tête et me bagarrer. J’ai réussi une bonne performance mentalement », a-t-il expliqué. Tout juste a-t-il eu quelques mots avec ses proches dans la quatrième manche, où une baisse d’efficacité au service justement lui a fait perdre le set. « Évidemment que j’essaye de passer ma première balle ! » a-t-il notamment crié depuis sa chaise en direction de son box juste après s’être fait breaker dans ce quatrième set pour être mené (3-4). Il a ensuite saboté la fin de la manche et le match aurait pu basculer. Mais au contraire, Kyrgios a su reprendre le contrôle et s’est rapidement envolé dans la quatrième manche. « Son niveau n’a jamais baissé, mais mon niveau dans les matches en cinq sets est assez bon. Je n’ai jamais perdu en cinq sets ici », a commenté Kyrgios. À 27 ans, il atteint pour la seconde fois les quarts à Wimbledon, après 2014 à sa première participation. Il tentera de se hisser pour la première fois dans le dernier carré d’un tournoi du Grand Chelem en affrontant le Chilien Cristian Garin (43e mondial).
Le retour d’Halep
Dans le tableau féminin, la Roumaine Simona Halep (18e mondiale) s’est rappelée aux bons souvenirs de ceux qui l’avaient vue remporter l’édition 2019 : elle a balayé (6-2, 6-1) la n° 4 mondiale, l’Espagnole Paula Badosa. « J’ai travaillé vraiment dur ces deux à trois derniers mois. Je suis très contente de ce que j’ai fait. C’est pour ça que je commence à jouer de mieux en mieux. Je joue en confiance. Mais je veux continuer de m’améliorer », a commenté la joueuse de 30 ans, ex-n° 1 mondiale. Entraînée depuis avril par Patrick Mouratoglou, ancien coach de l’Américaine Serena Williams, elle affrontera pour une place dans le dernier carré l’Américaine Amanda Anisimova (25e mondiale) qui a, elle, dominé la Française Harmony Tan (115e mondiale). Cette dernière avait vaincu la reine Serena au 1er tour.
Source : AFP
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