Le ministre sortant de l'Énergie Walid Fayad s'est entretenu lundi et mardi à Bagdad avec des ministres irakiens afin de discuter du "développement et de la prolongation du contrat" pour l'importation de fuel irakien au Liban, à moins de deux mois de la fin de l'accord signé entre les deux pays en juillet 2021.
Arrivé la veille dans la capitale irakienne dans le cadre d'une visite de deux jours, M. Fayad s'est concerté lundi avec le ministre irakien du Pétrole, Ihsan Ismail, au sujet de la coopération commune entre les deux pays en amont des réunions qu'il tiendra aujourd'hui. M. Fayad, qui s'est réuni ce matin avec le ministre irakien de l'Électricité par intérim, Adel Karim, est encore censé s'entretenir avec le ministre irakien des Finances et le gouverneur de la banque centrale irakienne au sujet du prolongement et du développement du contrat signé avec l'Irak ainsi que du renforcement de la coopération entre les deux pays à ce niveau.
Le Liban avait conclu le 23 juillet 2021 un accord avec l'Irak pour fournir du carburant aux centrales d’Électricité du Liban (EDL), qui ne fonctionnent toujours qu'à minima dans un pays qui subit un sévère rationnement en courant. Beyrouth a également signé fin juin un accord avec le Caire et Damas pour importer du gaz égyptien via la Syrie. Le Liban attend toujours le financement de la Banque mondiale et le feu vert de Washington pour éviter les répercussions négatives de la loi César qui sanctionne tout pays, entité ou individu collaborant avec le régime du président syrien Bachar el-Assad. Le fuel irakien ne pouvant pas être utilisé par les centrales électriques libanaises, en raison notamment de sa teneur élevée en soufre, les quantités fournies servent de monnaie d’échange qui permettent au Liban d’acheter du carburant compatible auprès d’autres fournisseurs.
Les plus commentés
Le faux pas de Samir Geagea… et de l’opposition ?
Crimes israéliens commis au Liban dès le 7 octobre : quelle suite au recours du gouvernement libanais devant la CPI ?
« Lollars », « éligibles », « illégitimes »... les vrais enjeux de la classification des dépôts