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Formation du gouvernement : le Hezbollah appelle à ne pas imposer des "conditions et contre-conditions"

Formation du gouvernement : le Hezbollah appelle à ne pas imposer des

Le numéro deux du Hezbollah, cheikh Naïm Kassem. Photo envoyée par notre correspondant Mountasser Abdallah

Le Hezbollah s'est dit lundi contre l'imposition de "conditions et contre-conditions" pour la formation d'un gouvernement par le Premier ministre désigné, Nagib Mikati, dans ce qui sonne comme une critique de l'allié chrétien du parti chiite, le Courant patriotique libre (CPL) de Gebran Bassil, qui chercherait à imposer certaines conditions au chef du gouvernement, selon certains observateurs.

"Le Hezbollah est en faveur de la formation du gouvernement et contre la perte de temps. Il appelle à ne pas entraver le processus avec des conditions et contre-conditions, car les circonstances ne permettent pas à toutes les parties d'obtenir des gains à travers ce gouvernement," a estimé le secrétaire général adjoint du parti, cheikh Naïm Kassem, lors d'un discours partisan au Liban-Sud.

"Nous sommes en faveur de modifications dans la composition du gouvernement (actuel de Nagib Mikati, ndlr), afin que ceux qui souhaitent y prendre part puissent le faire.  Si des changements devaient avoir lieu au niveau de certains ministères, que cela se fasse rapidement afin de ne pas tomber dans le piège de nouveaux noms de ministres (...)", a ajouté Naïm Kassem.

Le Premier ministre désigné a commencé lundi, peu après 13h30, à recevoir les différents blocs parlementaires et députés indépendants, pour des consultations non contraignantes, place de l'Étoile à Beyrouth. Ces consultations, préliminaires aux tractations pour la formation du cabinet, doivent se prolonger jusqu'à mardi, M. Mikati ayant été chargé de former un nouveau gouvernement pour succéder à son équipe actuelle, chargée d'expédier les affaires courantes depuis le 22 mai suite aux élections législatives.

Avant même la nomination de M. Mikati jeudi dernier, plusieurs acteurs politiques avaient posé leurs conditions quant à la composition de la future équipe, qui devra être ensuite soumise à un vote de confiance du Parlement. Le chef du gouvernement désigné, qui n'a obtenu que 54 voix sur 128 députés, doit composer entre une logique de renouveau souhaitée par nombre de Libanais et les desiderata des uns et des autres. Il envisagerait, pour accélérer le processus de formation, de remanier son équipe actuelle chargée de l'expédition des affaires courantes, en gardant certains ministres et en en remplaçant d'autres, comme celui de l'Economie, Amine Salam, celui des Affaires étrangères, Abdallah Bou Habib, un proche du chef de l'État Michel Aoun, ou Walid Fayad, ministre de l'Énergie

Ces derniers jours, plusieurs responsables du Hezbollah ont appelé à accélérer la formation du gouvernement Mikati.

Empêtré dans une crise économique sans précédent depuis 2019, le Liban pourrait également, selon nombre d'observateurs, pâtir d'une crise politique, avec une vacance gouvernementale mais aussi présidentielle, si les différentes forces politiques ne parviennent pas à se mettre d'accord sur le nom d'un successeur à Michel Aoun, dont le mandat prend fin en octobre prochain.

Le Hezbollah s'est dit lundi contre l'imposition de "conditions et contre-conditions" pour la formation d'un gouvernement par le Premier ministre désigné, Nagib Mikati, dans ce qui sonne comme une critique de l'allié chrétien du parti chiite, le Courant patriotique libre (CPL) de Gebran Bassil, qui chercherait à imposer certaines conditions au chef du gouvernement, selon certains...