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Politique - Dans la presse

Consultations parlementaires : Aoun fait part de son inquiétude

"Nous avons besoin d'un Premier ministre qui a assez d'expérience et de professionnalisme pour résoudre la crise économique et financière", affirme le chef de l'État.

Consultations parlementaires : Aoun fait part de son inquiétude

Le chef de l'État libanais, Michel Aoun, au palais présidentiel de Baabda, le 14 octobre 2021. Photo Dalati et Nohra

Le chef de l'État libanais, Michel Aoun, a exprimé mardi son inquiétude concernant les consultations parlementaires contraignantes attendues jeudi et le fait qu'elles pourraient déboucher sur la nomination d'un Premier ministre "avec un nombre réduit de voix ou qui ne fasse pas l'objet d'une entente sunnite", estimant que le pays a besoin d'un président du Conseil "qui a assez d'expérience et de professionnalisme pour résoudre la crise économique et financière".

Dans un entretien au journal arabophone al-Akhbar, proche du Hezbollah, M. Aoun a souligné qu'à quelques mois de la fin de son mandat, il n'est "pas faible mais dégoûté", alors que son sexennat a été marqué par la pire crise socio-économique et financière dans l'histoire contemporaine du Liban.

"Je ne suis pas faible. je ne l'ai jamais été durant toutes les étapes de ma vie, ni dans les différents postes que j'ai occupés. Au cours des derniers mois, je n'ai pas été faible, mais je suis dégoûté", a confié le chef de l'État octogénaire. Des propos qui interviennent près de quatre mois avant la fin de son mandat, alors qu'il est accusé par ses détracteurs d'incompétence, faute d'avoir su freiner l'effondrement pluridimensionnel du pays.

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Evoquant les consultations parlementaires contraignantes, M. Aoun a assuré avoir "intentionnellement retardé leur date, le temps qu'un accord sur un Premier ministre désigné mûrisse", et dans l'attente que "les choix des anciens et nouveaux groupes parlementaires soient établis". Malgré ce délai, il a exprimé son "inquiétude concernant le résultat" de ces consultations étant donné "le retard des groupes parlementaires à nommer" la personne qu'ils souhaitent voir diriger le futur cabinet.

Affirmant que les consultations à Baabda "auront certainement lieu", il s'est notamment inquiété d'une éventuelle "désignation d'un Premier ministre avec un nombre réduit de voix, autour duquel il n'y aurait pas d'entente sunnite ou qui ne bénéficierait pas de l'aval d'une communauté". "La formation d'un gouvernement risquerait alors d'être difficile vu que la nomination d'un Premier ministre faible aurait émané d'une division parlementaire", a souligné M. Aoun, estimant que "le vrai problème réside donc au niveau de la formation du gouvernement et non de la nomination du Premier ministre". 

Si certains partis envisageraient la reconduction du Premier ministre sortant Nagib Mikati à la tête du gouvernement, d'autres appuient la nomination de Nawaf Salam, ancien ambassadeur à l’ONU et juge à la Cour internationale de justice (CIJ). Jusqu'à présent, les députés de la contestation demeurent divisés sur la nomination de ce dernier.

Expérience et professionnalisme"
"Nous avons besoin d'un Premier ministre qui a assez d'expérience et de professionnalisme pour résoudre la crise économique et financière dans laquelle nous nous trouvons", a souligné le président Aoun, qui s'est dit en faveur d'un gouvernement "politique" et non de technocrates, afin de faire face aux "échéances et difficultés". "Nous ne pouvons plus accepter que certaines parties nomment des ministres politiques lorsque nous nommons des technocrates. Il faut que le cabinet soit entièrement technocrate, soit politique, a-t-il déclaré. La force du cabinet réside dans son équilibre". 

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Au sujet de la présidentielle, Michel Aoun a assuré que cette échéance "aura lieu au moment prévu". "Il n'y aura pas de vide constitutionnel. Un président me succédera dans les délais constitutionnels, et son élection aura lieu entre le 31 août et le 21 octobre, soit dix jours avant la fin de mon mandat", a-t-il estimé.

M. Aoun est par ailleurs revenu à la charge contre le gouverneur de la Banque du Liban (BDL) Riad Salamé. "Je ne comprends pas pourquoi le le pouvoir judiciaire n'a toujours pas mis en accusation" le gouverneur, a-t-il noté, rappelant que celui-ci est poursuivi dans le cadre de plusieurs enquêtes internationales. Le président a également affirmé que l'équipe française principale chargée d'effectuer l'audit juricomptable rejoindra, le 27 juin, l'équipe qui travaille déjà à Beyrouth. "L'audit juricomptable sera achevé avant la fin de mon mandat. Cela ne sera annoncé que du palais de Baabda", a-t-il promis, alors que ce processus avait été bloqué en raison d'un retard au niveau de la remise des documents nécessaires aux experts. 

Le chef de l'État libanais, Michel Aoun, a exprimé mardi son inquiétude concernant les consultations parlementaires contraignantes attendues jeudi et le fait qu'elles pourraient déboucher sur la nomination d'un Premier ministre "avec un nombre réduit de voix ou qui ne fasse pas l'objet d'une entente sunnite", estimant que le pays a besoin d'un président du Conseil "qui a assez d'expérience...

commentaires (14)

Il va finir par nous arracher toutes les larmes de notre corps s'il continue comme ça !!!!!

Cabbabe Nayla

17 h 59, le 22 juin 2022

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Commentaires (14)

  • Il va finir par nous arracher toutes les larmes de notre corps s'il continue comme ça !!!!!

    Cabbabe Nayla

    17 h 59, le 22 juin 2022

  • Mikati accompagnera Aoun jusqu'à sa sortie de Baabda.

    Esber

    16 h 20, le 22 juin 2022

  • Ni gouvernement ni President de la Republique de sitot! Vous avez l'exemple de l'Iraq......

    IMB a SPO

    14 h 54, le 22 juin 2022

  • Il n’a jamais été faible dit-il ! Comment le prendre au sérieux quand , malgré ses déclarations tonitruantes, il a pris la poudre d’escampette, abandonnant ses malheureux soldats pour se réfugier confortablement en France. Qu’il ose dire une fois non à la milice armée qu’il défend maintenant. Le silence est d’or disait l’autre !

    Goraieb Nada

    08 h 17, le 22 juin 2022

  • Le ridicule malheureusement ne tue pas !!!

    Nadim Emile Melki

    00 h 32, le 22 juin 2022

  • je n'ai pas été faible, mais je suis dégoûté", a confié le chef de l'État octogénaire.... Il cherche à se dédouaner des maux qui devastent le Liban, que l'on cite une seule mesure destinée à améliorer l'existence de son peuple, à cela tout au long de son mandat on a pu constater son incompétence ainsi que son obsession à vouloir à tout prix couvrir son gendre..

    C…

    23 h 25, le 21 juin 2022

  • QUELQUE CHOSE COMME L'EXPÉRIENCE QUE VOUS AVEZ ? ÇA VA ÊTRE DIFFICILE CHER AOUN.

    Gebran Eid

    20 h 53, le 21 juin 2022

  • C’est toujours la même rengaine un président Fort, un Premier ministre fort, le Liban n’a jamais connu un Président aussi faible que Aoun ! il rêve de nous imposer un gendre Président plus faible que lui-même, pour se faire regretter et apparaître comme un Président qui a essayé de gouverner sans jamais oser le faire, sans la permission de ses maîtres Iraniens et Syriens par l’entremise de l’intouchable Hezbollah et, son vaniteux Hassan Nasrallah médiocrement et mondialement connu et reconnu comme chef d’une organisation terroriste composée d’assassins… l’adage dit : on ne fait pas d’une bourrique un cheval de course même si on lui coupe les deux oreilles. Bon débarras Mr Aoun à jamais de vous revoir ni au Liban ni ailleurs !!!

    Le Point du Jour.

    20 h 49, le 21 juin 2022

  • Hypocrisie = dissimulation, double jeu faux-fuyants = subterfuges donc pas d'insultes...mais, pour certains, il n'y a que la vérité qui blesse, n'est-ce pas !? A bon entendeur, SALUT ! Irène Saïd

    Irene Said

    19 h 36, le 21 juin 2022

  • Il faut changer le mode d’élections présidentielle, l’ouvrir à tous les Libanais quelque soit leur communauté ou leur lieu de résidence. Le président doit être redevable au peuple et seulement à lui. Aussi nous ne voulons plus que tout les postes de l’état soit accaparés sur bases communautaire. Il est temps que les Libanais peuple entreprenant et ouverts aux autres arrêtent de supporter un système injuste, archaïque et qui divises les citoyens au lieu de les rassembler.

    Liban Libre

    19 h 23, le 21 juin 2022

  • Un PM Fort, a-t-il dit? Ou un PM qui est à sa botte et celle de Nasrallah? Le seul que je considérais comme un bon potentiel comme PM était l'ancien Ambassadeur de l'Allemagne, Monsieur Adib! Nous savons ce qui est arrivé... Vide politique, il n'y en aura pas, il veut dire par là que c'est son gendre que les 3 partis Iraniens vont nous imposer? Il est temps que le président de la République soit élu au suffrage universel et non par des députés qui sont à 99 % Véreux!

    Marwan Takchi

    19 h 07, le 21 juin 2022

  • Et nous sommes aussi profondément "dégoûtés" par tant d'hypocrisie et de faux-fuyants ridicules !!! - Irène Saïd

    Irene Said

    18 h 44, le 21 juin 2022

  • Et nous aussi sommes profondément "dégoûtés" par tant d'hypocrisie et de faux-fuyants ridicules !!! - Irène Saïd

    Irene Said

    18 h 09, le 21 juin 2022

  • Le President Aoun a declare : "Nous avons besoin d'un Premier ministre qui a assez d'expérience et de professionnalisme". Bref, il rejette d'emblee la candidature de Nawaf Salam qui n'a jamais ete dans les cercles de la canaille du pouvoir. Quand au professionalisme, je n'en voit aucun qui en ait parmi la meme canaille du pouvoir, sauf dans le domaine de la corruption bien sur. M. le President se dit degoute ? Une fois n'est pas coutume, il partage le sentiment de toute la population...

    Michel Trad

    18 h 00, le 21 juin 2022

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