L'émissaire américain Amos Hochstein, qui effectue une tournée au Liban auprès des responsables officiels dans le cadre d'une médiation sur le litige frontalier maritime avec Israël, a affirmé mardi que Beyrouth a présenté "certaines idées qui constituent une base pour la progression des négociations" concernant le tracé de cette frontière en vue d'exploiter des carburants offshore.
Le chef de l'État Michel Aoun a, en effet, transmis ce matin à M. Hochstein une proposition pour élargir la surface maritime du Liban, sans que son contenu ne soit encore officiellement divulgué. Un responsable libanais informé des discussions a confié à l'AFP que Beyrouth a proposé d'élargir la Ligne 23 pour inclure la totalité du champ de Cana.
"Résoudre la crise"
"Le Liban a présenté quelques idées qui constituent une base pour la poursuite et la progression des négociations", a affirmé mardi le médiateur US à la chaîne al-Hurra. "Je suis venu écouter les points de vue des responsables à Beyrouth et transmettre leurs idées à Israël", a-t-il ajouté, à l'issue d'une tournée auprès des dirigeants libanais, entamée au lendemain de son arrivée au Liban.
Il a indiqué avoir "compris des dirigeants libanais que la résolution du litige maritime constitue un pas essentiel pour régler la crise économique dans le pays". Le Liban connaît depuis trois ans une crise socio-économique et financière sans précédent qui a plongé plus des trois quarts de sa population sous le seuil de pauvreté. "Je partagerai les idées avancées par le Liban avec Israël. Dès que j'aurai obtenu une réponse, je la transmettrai au gouvernement libanais", a précisé M. Hochstein.
Un responsable libanais informé des discussions entre le médiateur américain et les responsables libanais a indiqué à l'AFP que le Liban "a proposé d'élargir la surface maritime (qui lui appartient) de 860 km2 à environ 1.200 km2". Selon lui, cette proposition exclut le champ gazier de Karish, situé selon Beyrouth dans une partie des eaux contestées avec Israël. La réponse du Liban était attendue depuis mars.
Le Liban et Israël, avaient entamé en octobre 2020 des négociations sous l'égide de Washington pour délimiter leur frontière maritime, afin de lever les obstacles à la prospection d'hydrocarbures. Mais les pourparlers ont été suspendus en mai 2021 à la suite de différends concernant la surface de la zone contestée. Dans un premier temps, les négociations portaient sur une zone de 860 km2 délimitée par la Ligne 23, conformément aux revendications libanaises enregistrées auprès de l'ONU en 2011. Le Liban avait annoncé plus tard vouloir réclamer un droit supplémentaire sur 1.430 km2 limités par la Ligne 29, qui comprend une partie du champ de Karish. Mais pour Israël, le champ gazier de Karish se trouve dans la Zone économique exclusive (ZEE) reconnue par l'ONU.
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Ces pilitichiens qui gesticulent ne feront aucune proposition écrite et ne permettront jamais à ce pays de se relever tant qu’ils ne sont pas d’accords sur le partage des parts. On sait à qui reviendrait la part du lion et ça n’est pas demain la veille qu’ils parleront d’une seule et même voix dans l’intérêt du pays. Et même si dans les rêves les plus fous un forage venait à être entamé, HB trouverait mille excuses pour le stopper et déclencher des animosités prétextant un problème pour garder ce pays instable sujet à des guerres non justifiées pour pouvoir garder ses armes et imposer ses conditions pour qu’il soit le seul profiteur de la mane gazière pour se remplumer et étendre son pouvoir sur notre territoire. Voilà tout. Gaz ou pas, le Liban et son peuple seront les derniers à en bénéficier. Un accord de paix est inévitable et même indispensable pour notre pays avec ses voisins pour prétendre à une stabilité et un état de droit où aucune milice ne pourrait se substituer à l’état grâce à ses armes pour en faire une base arrière pour un autre pays étranger qui ne nous veut aucun bien.
Sissi zayyat
10 h 09, le 15 juin 2022