Oman a annoncé samedi la signature d'accords avec l'Iran pour développer des projets concernant deux gazoducs et un champ pétrolier à cheval sur leur frontière maritime, moins de deux semaines après la visite du président iranien dans le sultanat.
Lors de la venue du président Ebrahim Raïssi le 23 mai à Oman, l'agence de presse omanaise officielle, Oman News Agency, avait fait état de la signature d'une série de protocoles d'accord portant entres autres sur l'énergie. Citant le ministre omanais de l'Energie, Mohammed al-Rumhi, l'agence a déclaré samedi que les accords énergétiques avaient été signés et concernaient "le développement de deux projets de gazoducs reliant les deux pays et le champ pétrolier de Hengam".
Situé sur la frontière maritime omano-iranaise, dans la région du détroit d'Ormuz, à l'entrée du Golfe, ce champ est connu sous le nom de Hengam dans la partie iranienne et de West Bukha dans la partie omanaise.
L'un des deux projets de gazoduc, qui était en discussions depuis plus d'une vingtaine d'années, doit alimenter en gaz iranien Oman, partenaire des Etats-Unis qui entretient également des liens étroits avec Téhéran. Il devrait fournir 28 millions de mètres cubes de gaz iranien sur les quinze prochaines années. Aucun détail sur le deuxième gazoduc n'était disponible samedi.
Les sanctions internationales touchant l'Iran pourraient cependant mettre à mal la mise en oeuvre de ce projet. La visite fin mai à Oman du président iranien est intervenue sur fond de blocage des discussions pour raviver l'accord international sur le programme nucléaire iranien, dont les Etats-Unis s'étaient retirés en 2018. A plusieurs reprises, le sultanat d'Oman a joué les médiateurs entre l'Iran et les pays occidentaux parties de l'accord.
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