Un Saoudien suspecté de trafic de Captagon vers le Koweït arrêté à l'aéroport de Beyrouth

Un ressortissant saoudien détenteur de papiers d'identification sécuritaires koweïtiens a été arrêté, dimanche matin, à l'Aéroport international de Beyrouth (AIB), pour avoir été suspecté de vouloir acheminer 18,3 kilos de Captagon vers le Koweït, a annoncé le ministre sortant de l'Intérieur, Bassam Maoulaoui.

110.000 pilules dans des vêtements

L'individu est "un résident du Koweït et possède des documents de sécurité" de ce pays, précise le bureau de presse de M. Maoulaoui dans un communiqué, qui a démenti que le suspect soit membre de la sécurité saoudienne, contrairement à certaines informations. Le ministre souligne encore avoir pris contact avec les autorités koweïtiennes compétentes pour effectuer les enquêtes nécessaires.

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Le Saoudien avait rangé environ 110.000 pilules de Captagon dans des sachets "cousus à l'intérieur de vêtements", a indiqué à l'AFP un responsable de la sécurité à l'aéroport. Plus tôt dans la journée, la police libanaise avait annoncé avoir arrêté un trafiquant présumé de Captagon à l'AIB. L'Agence nationale d'information (Ani, officielle) avait affirmé que l'individu était détenteur de la nationalité d'un pays arabe, qui n'avait alors pas été précisé. Une enquête a été ouverte, et les Forces de sécurité intérieure (FSI) et l'armée libanaise "continuent d'exercer leur rôle de manière active pour démanteler les réseaux de trafic", rapportait l'agence.

"Le travail continue"

Commentant ce nouveau coup de filet, le ministre de l'Intérieur a estimé que "les forces de sécurité prouvent de nouveau qu'elles sont à l'affût de toute tentative de trafic de drogue et de substances illicites". "Le travail continue afin de protéger nos sociétés arabes de tout type de nuisance", a également déclaré M. Maoulaoui, avant de réaffirmer que "le Liban ne sera ni une étape, ni une plateforme pour exporter le mal et le trafic".

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Le Captagon est une amphétamine dont le trafic touche plus largement plusieurs pays du Moyen-Orient. Elle est notamment fabriquée au Liban et en Irak et essentiellement exportée vers l'Arabie saoudite.

Le Liban a intensifié la lutte contre le trafic de Captagon après que l'Arabie saoudite et d'autres Etats du Golfe, des partenaires économiques importants, ont accusé Beyrouth de ne pas suffisamment agir contre ce fléau. En avril 2021, l'Arabie saoudite a annoncé la suspension des importations de fruits et légumes en provenance du Liban après avoir saisi plus de cinq millions de comprimés de Captagon dissimulés dans des cargaisons de fruits. Il y a un peu plus d'une semaine, les douanes libanaises avaient saisi plus d'un demi-million de pilules de Captagon à destination d'un pays arabe à l'aéroport de Beyrouth, dissimulées dans des pièces automobiles. Vendredi, la police a également annoncé la saisie de près de 13 kilogrammes de haschich dissimulés dans un colis à destination d’un pays européen.