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Monde - Guerre en Ukraine

Moscou annonce la reddition de 265 combattants de Marioupol, Kiev veut un « échange »

La CPI envoie sa plus grande équipe d’enquêteurs jamais déployée afin d’enquêter sur les crimes commis pendant l’invasion russe.

Moscou annonce la reddition de 265 combattants de Marioupol, Kiev veut un « échange »

Des soldats ukrainiens évacués de Marioupol le 17 mai 2022. Photo AFP

Moscou a annoncé hier la reddition de 265 soldats ukrainiens retranchés dans l’aciérie Azovstal, l’ultime poche de résistance face à l’armée russe dans le port ukrainien de Marioupol, des combattants que Kiev espère faire libérer en échange de prisonniers russes.

À Marioupol, « 265 combattants ont rendu les armes et se sont constitués prisonniers, dont 51 gravement blessés » ces dernières 24 heures, a affirmé mardi le ministère russe de la Défense dans un communiqué sur l’état de l’offensive russe en Ukraine. « Ces héros ukrainiens » qui ont « rempli leur mission » seront échangés contre des prisonniers russes pour leur permettre de rentrer au pays « le plus rapidement possible », a de son côté indiqué sur Telegram le département du renseignement militaire du ministère ukrainien de la Défense, confirmant indirectement que ces hommes sont bien aux mains des Russes.

La prise totale de Marioupol, ville stratégique sur la mer d’Azov assiégée depuis début mars par les Russes, défendue chèrement par les Ukrainiens et largement détruite par les combats, serait une avancée importante pour Moscou dans ce conflit. Elle lui permettrait de contrôler une bande de territoire allant de la péninsule de Crimée, que les Russes ont annexée en 2014, aux territoires du Donbass (Est), déjà aux mains de séparatistes prorusses.

L’Ukraine avait affirmé la semaine dernière que plus de 1 000 soldats ukrainiens – dont 600 blessés – se trouvaient dans ce complexe industriel, véritable « ville dans la ville » avec ses kilomètres de galeries souterraines. Kiev n’a pas reprécisé le nombre des combattants ukrainiens qui se trouvent toujours dans Azovstal. Mais ordre a été donné à leurs commandants de « sauver (leur) vie », a indiqué l’état-major de l’armée ukrainienne. L’essentiel est de « sauver la vie de nos gars », avait également souligné le président ukrainien Volodymyr Zelensky lundi dans une vidéo. Les derniers résistants pourraient n’avoir d’autre choix que la reddition, car si « l’État ukrainien fait tout le nécessaire » pour les sauver, il ne « peut pas aujourd’hui débloquer Azovstal par la voie militaire », a admis le ministère ukrainien de la Défense sur Telegram.

Frappe meurtrière près de Kiev

À La Haye, le procureur de la Cour pénale internationale (CPI) Karim Khan a annoncé le déploiement en Ukraine d’une équipe de 42 enquêteurs et experts, soit la plus importante mission en termes d’effectifs jamais envoyée sur le terrain, afin d’enquêter sur les crimes commis pendant l’invasion russe. M. Khan avait ouvert le 3 mars une enquête sur des allégations de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité en Ukraine, après avoir reçu le feu vert de près de 40 États parties.

Sur le terrain de la guerre, huit personnes sont mortes et 12 ont été blessées dans un bombardement russe sur Desna, un village situé à une soixantaine de kilomètres au nord de Kiev connu pour abriter un grand camp d’entraînement militaire, ont annoncé les secours locaux. Une autre attaque russe a touché hier une base militaire ukrainienne dans la région de Lviv (Ouest) située à seulement 15 kilomètres de la frontière avec la Pologne, selon Maxim Kozitsky, le gouverneur régional de Lviv.

Sur le front est, objectif prioritaire de Moscou depuis son retrait de la région de Kiev fin mars, l’armée russe « ne cesse de mener des opérations offensives », a indiqué le ministère ukrainien de la Défense hier. Elle se concentre notamment sur la ville de Severodonetsk, qu’elle encercle quasiment. La ville, capitale régionale pour les Ukrainiens depuis que des forces séparatistes soutenues par Moscou se sont emparées d’une partie du Donbass en 2014, « a subi des frappes très puissantes », tout comme sa ville jumelle de Lyssytchank, avait indiqué lundi le gouverneur de la région Serguiï Gaïdaï, accompagnant son message d’images des destructions. Mais les forces ukrainiennes résistent, selon le ministère ukrainien de la Défense, obligeant notamment les Russes près de Sirotyne, dans les environs de Severodonetsk, à « se replier » après avoir subi « des pertes ».

Un peu plus au sud du Donbass, la ville de New York, baptisée ainsi par ses fondateurs allemands au début du XIXe siècle, vit depuis un mois sous un feu nourri d’artillerie qui s’intensifie chaque jour.

Dans le Nord-Est en revanche, les forces ukrainiennes ont annoncé avoir repris le contrôle d’une partie de la zone frontalière avec la Russie près de Kharkiv, la deuxième ville d’Ukraine. Kiev s’attend désormais à ce que les unités russes désengagées de la région de Kharkiv soient envoyées dans le Donbass.

Sur le plan diplomatique, Moscou a annoncé expulser deux diplomates finlandais de Russie, en représailles à une mesure similaire prise par Helsinki, et sortir d’un forum des pays de la Baltique.

Le 6e paquet de sanctions va prendre du temps

Les pays de l’UE tentent de leur côté de s’entendre sur un arrêt des achats de pétrole russe, refusé par la Hongrie, très dépendante de Moscou dans ce secteur et qui réclame des compensations financières en échange. Au terme d’une réunion infructueuse sur le sujet lundi à Bruxelles, le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a concédé que finaliser le 6e paquet de sanctions contre la Russie prendrait « du temps ». Un sommet européen extraordinaire est prévu les 30 et 31 mai. M. Poutine a par ailleurs indiqué mardi que la Russie allait devoir réorganiser son secteur de l’énergie face aux sanctions européennes, tout en estimant que l’UE allait être la première à souffrir de son « autodafé économique » en renonçant aux hydrocarbures russes.

Source : AFP

Moscou a annoncé hier la reddition de 265 soldats ukrainiens retranchés dans l’aciérie Azovstal, l’ultime poche de résistance face à l’armée russe dans le port ukrainien de Marioupol, des combattants que Kiev espère faire libérer en échange de prisonniers russes.À Marioupol, « 265 combattants ont rendu les armes et se sont constitués prisonniers, dont 51 gravement...

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