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Économie - Conjoncture

Un accord avec le FMI indispensable pour stabiliser la livre, prévient Bank Audi

Un accord avec le FMI indispensable pour stabiliser la livre, prévient Bank Audi

Le taux de change gravite actuellement autour de 27 000 livres pour un dollar sur le marché parallèle. Photo d’archives AFP


Le département de recherches de Bank Audi a indiqué dans son dernier rapport trimestriel sur l’économie libanaise, relayé hier, que le pays devait impérativement parvenir à un accord définitif avec le Fonds monétaire international (FMI) lui permettant d’obtenir une aide financière contre la mise en œuvre de réformes structurelles afin d’éviter que sa monnaie ne dévisse davantage dans un futur « proche ». La souscription à un programme « complet » d’assistance financière permettrait en outre de veiller à ce que les réformes demandées soient appliquées. Une partie d’entre elles a été listée dans l’accord préliminaire annoncé le 7 avril dernier, alors qu’une autre partie doit être intégrée, en principe d’ici à juin, dans un plan de redressement complet approuvé par les autorités et le Fonds.Dans ce cadre, le taux de change gravite actuellement autour de 27 000 livres pour un dollar sur le marché parallèle, loin de la parité officielle de 1 507,5 livres que la Banque du Liban (BDL) a garantie entre 1997 et 2019 en intervenant sur le marché. Face à la crise naissante des liquidités en devises, les banques ont restreint, depuis fin 2019 et avec l’accord tacite des autorités, l’accès des déposants à leurs comptes en devises, tandis que la BDL a commencé à limiter, dès fin 2020 et par intermittence, les retraits en livres. L’institution a en outre mis en place plusieurs dispositifs imposant de retirer en livres et à des taux moindres que leur vraie valeur, les fonds des comptes en devises bloqués par les restrictions. Elle a aussi mis en place sa plateforme de change Sayrafa, dont le taux est légèrement inférieur à celui du marché (22 700 livres hier soir).

Le rapport de Bank Audi rappelle aussi que via la circulaire n° 161 adoptée en décembre dernier, la BDL autorise des retraits de dollars depuis des comptes en livres, au taux de Sayrafa, en vendant elle-même aux banques commerciales des dollars puisés dans ses réserves de devises. Celles-ci atteignent 11 milliards de dollars selon le rapport de la banque. Un montant qui n’inclut pas les plus de 5 milliards de dollars d’eurobonds (titres de dette en devises) que la banque centrale intègre habituellement à ce total, mais sur lesquels l’État libanais a fait défaut en mars 2020.

Cette combinaison de mesures a favorisé la mise en place de facto d’un régime où plusieurs taux dollar/livre coexistent et dans lequel la BDL mitige l’effondrement de la livre – inéluctable compte tenu du déficit de la balance des paiements du pays et de la crise économique qu’il traverse, entre autres facteurs –, en jouant sur la disponibilité des liquidités en devises et en livres. Bank Audi note de plus que la BDL ponctionne 500 millions de dollars par mois actuellement de ses réserves, notamment pour alimenter le mécanisme de la circulaire n° 161, ce qui limite sa capacité à intervenir sur le marché dans la durée. Entre-temps, les prix se sont envolés. Bank Audi souligne ainsi que l’inflation a atteint 825 % entre septembre 2019 et mars 2022, en reprenant les chiffres fournis par l’Institut de consultation et de recherche (CRI). « Le Liban n’a pas encore atteint techniquement une hyperinflation. Par définition, il y a hyperinflation lorsque le taux d’inflation dépasse 50 % en un mois ou 1 000 % en un an, selon les normes internationales », précisent les auteurs du rapport.

Les réformes préconisées par le FMI comprennent notamment une restructuration du secteur bancaire, dont les contours exacts devraient dépendre des résultats d’audits sur l’ensemble des enseignes du pays, une unification des taux de change, une répartition des 72 milliards de dollars de pertes cumulées par le pays mettant à contribution l’État, les banques, la BDL et les déposants, ou encore la mise en place d’un contrôle formel des capitaux.

Le département de recherches de Bank Audi a indiqué dans son dernier rapport trimestriel sur l’économie libanaise, relayé hier, que le pays devait impérativement parvenir à un accord définitif avec le Fonds monétaire international (FMI) lui permettant d’obtenir une aide financière contre la mise en œuvre de réformes structurelles afin d’éviter que sa monnaie ne dévisse...

commentaires (2)

que non mssrs de la banque audi. que non . que ts les organismes du monde tels que le FMI, la BM tous n'y pourrons rien . tant que les memes mafieux, les memes incompetents et corrompus officiels restent a gerer la crise j'y ajoute d'autres responsables, ceux des banques aussi qui ont l'arrogance des officiels , desquelles banques aucun directeur responsable n'a demissionne, ou l'a ete a la suite de leur failltes, de leur incompetence pour ne pas y ajoutere qqs autres qualificatifs. aux responsables directeurs faut ajouter ceux tronant sur leurs sieges d"irresponsables actionnaires au conseils d'administrations.

Gaby SIOUFI

10 h 59, le 12 mai 2022

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Commentaires (2)

  • que non mssrs de la banque audi. que non . que ts les organismes du monde tels que le FMI, la BM tous n'y pourrons rien . tant que les memes mafieux, les memes incompetents et corrompus officiels restent a gerer la crise j'y ajoute d'autres responsables, ceux des banques aussi qui ont l'arrogance des officiels , desquelles banques aucun directeur responsable n'a demissionne, ou l'a ete a la suite de leur failltes, de leur incompetence pour ne pas y ajoutere qqs autres qualificatifs. aux responsables directeurs faut ajouter ceux tronant sur leurs sieges d"irresponsables actionnaires au conseils d'administrations.

    Gaby SIOUFI

    10 h 59, le 12 mai 2022

  • Le département de recherches de la Bank Audi aurait mieux fait d’apprendre aux dirigeants de la dite banque comment gérer prudemment et intelligemment les dépôts des épargnants plutôt que de nous casser les c….avec leurs rapports à la c… on s’en fout de leur analyse, on leur demande de nous rembourser notre propre pognon qu’ils séquestrent dans une totale illégalité. Et puis c’est quoi un département de recherches d’une banque en faillite, c’est vraiment du n’importe quoi !

    Lecteur excédé par la censure

    10 h 56, le 12 mai 2022

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