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Politique - Législatives au Liban

Raï appelle à "stabiliser la sécurité nationale afin que les échéances constitutionnelles aient lieu sans surprise"

Le chef de l'Eglise maronite presse les Libanais de "voter massivement" à l'approche des législatives. 

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Le chef de l'Eglise maronite Béchara Raï célébrant une messe à la basilique de Notre-Dame du Liban à Harissa, le 1er maier mai 2022. Photo ANI

Le chef de l'Eglise maronite, Mgr Béchara Raï, a appelé dimanche à "stabiliser la sécurité nationale au Liban", qui a connu dernièrement plusieurs incidents sécuritaires, "afin que les échéances constitutionnelles aient lieu sans surprise", alors que les législatives sont attendues dans deux semaines et la présidentielle dans six mois. 

Le week-end dernier, des manifestants ont accusé la marine militaire d'avoir percuté une embarcation de migrants et provoqué son naufrage au large de Tripoli (Liban-Nord). Des protestataires s'en étaient également pris au ministre de l’Energie Walid Fayad à sa sortie d'un bar et l'avaient violemment agressé, l'accusant d'être ivre alors que plusieurs personnes étaient toujours portées disparues dans le drame de Tripoli. En outre, une roquette a été lancée depuis le Liban vers Israël, et l’Etat hébreu a répliqué sans toutefois faire de victimes ni de dégâts. 

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"Nous tenons à ce que les législatives aient lieu dans une atmosphère sécurisée et démocratique", a affirmé le patriarche maronite dans son homélie dominicale prononcée dans la basilique de Notre-Dame du Liban à Harissa. "Notre priorité est de consolider l'entité du Liban et de stabiliser sa sécurité nationale, afin que les échéances constitutionnelles aient lieu sans surprise", a plaidé Mgr Raï. Le patriarche a également appelé les citoyens à "voter massivement pour que leur destin ne soit plus entre les mains de ceux qui l'ont gâché, soumis le Liban à un effondrement, falsifié son identité et négligé la mainmise sur les institutions et les décisions de l'Etat". Cet appel a été lancé également par le métropolite grec-orthodoxe de Beyrouth, Mgr Elias Audi, qui a appelé dimanche les Libanais à voter pour les candidats qui "font primer l'intérêt du pays sur tout autre intérêt". 

"Calmer le front" dans le sud
"Nous traversons une période pleine d'incidents, sur les scènes libanaise, régionale et internationale", a noté le cardinal Raï, qui faisait référence à la guerre en Ukraine, le soubresauts sur l'esplanade des Mosquées à Jérusalem, les frappes israéliennes sur la Syrie et le "réchauffement du front libanais au Sud". "Il faut calmer ce front, afin que le Liban reprenne les négociations sur le tracé de la frontière maritime avec Israël et puisse extraire du pétrole et du gaz dans une atmosphère pacifique", a plaidé le dignitaire religieux, alors que les pourparlers sont actuellement suspendus.

Vendredi, le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a prévenu que son parti riposterait directement et rapidement contre "toute agression israélienne, mineure ou majeure", visant le Liban.

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Au sujet du naufrage d'une embarcation de migrants clandestins au sud de Tripoli (Liban-Nord), qui a fait au moins six morts et une trentaine de disparus, le patriarche Raï a demandé à l'Etat de "mener une enquête transparente et neutre pour déterminer les responsabilités et mettre un terme aux interrogations et aux doutes, à l'approche des législatives". 

S'exprimant au sujet d'un projet de loi sur le contrôle des capitaux, texte assez controversé, Mgr Raï a appelé à ce que l'argent des déposants ne soit pas gaspillé et que les offices autonomes de l'Etat soient exploités pour réactiver la roue financière et économique.

Le chef de l'Eglise maronite, Mgr Béchara Raï, a appelé dimanche à "stabiliser la sécurité nationale au Liban", qui a connu dernièrement plusieurs incidents sécuritaires, "afin que les échéances constitutionnelles aient lieu sans surprise", alors que les législatives sont attendues dans deux semaines et la présidentielle dans six mois. Le week-end dernier, des manifestants ont...

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