Berry aux Libanais de l'étranger : "Votez pour les constantes nationales, pas pour les promesses électorales"

Le chef du Parlement, Nabih Berry, a exhorté samedi les électeurs libanais vivant à l'étranger à "voter pour les constantes nationales, pas pour les promesses électorales", lors des législatives prévues les 6 et 8 mai prochains, et a également plaidé pour un vote qui préserve l'"identité arabe" du Liban et lui permet de garder les "meilleures relations" avec les pays du Golfe.

"Votez pour les constantes nationales, pas pour les promesses électorales. Votez pour l'unité, pas pour la fragmentation", a souhaité le chef du Parlement, qui s'est également proclamé défenseur d'une "identité arabe" du Liban, appelant à voter pour une amélioration des relations avec les monarchies arabes du Golfe et tous les pays arabes. Récemment, l'Arabie saoudite a renoué ses liens avec le pays du Cèdre, notamment avec le retour de son ambassadeur à Beyrouth.

M. Berry, lui-même candidat aux élections prévues le 15 mai sur le territoire national, a également défendu les réalisations de la Chambre qu'il préside depuis 1992. "Votez pour ceux qui utilisent le dialogue comme moyen d'approche des questions clivantes, sous la houlette de la Constitution et de la protection de la paix civile (...) Votez pour un dialogue franc et transparent sous la coupe du Parlement, pour décider d'un plan de redressement économique qui consacre tous les droits des déposants comme étant sacrés", a-t-il dit. Il y a plus d'une semaine, les grandes lignes du plan de redressement économique du gouvernement avaient fuité dans un document et provoqué un débat. L'Association des banques du Liban (ABL) avait rejeté ce plan, le jugeant "catastrophique". 

Le dirigeant chiite a également exhorté les Libanais de l'étranger à voter "pour refuser d'accorder la citoyenneté aux personnes déplacées et pour aider à leur retour dans leur pays", et a enfin plaidé en faveur d'un vote pour "un pouvoir judiciaire indépendant". La question de l'indépendance de la justice est régulièrement soulevée au Liban, notamment depuis l'explosion meurtrière du 4 août 2020 au port de Beyrouth, qui a fait plus de 220 morts et 6.500 blessés, l'enquête étant suspendue en raison de nombreuses ingérences politiques.