J’ai remarqué une chose. Effectivement, dans le monde des adultes, la joie, si jamais trouvée, reste éphémère… Un enfant n’en a jamais ri autant. Dans le monde des grands, tout reste petit, oui, petit, mesquin, hypocrite, caché, difficile, compliqué, oui, on complique les choses, ça fait plus adulte, m’a-t-on dit. Suivre son cœur, montrer son âme, trouver la joie en tout et pour tous, c’est l’attribut des faibles, ça fait enfantin tout ça. Simplifier les choses ? Mais non, on est adulte, on parle de tout et de rien, ça fait mal à la tête, ça fait mal au cœur, ça donne des insomnies, ça crée des misères, on crée des guerres… pour être heureux. Un homme heureux, c’est de la science-fiction, ah bon? Je croyais qu’on travaillait toute une vie pour achever le bonheur, il paraît qu’on a perdu le nord. On marche, on court, on brûle nos âmes en extinction, on s’éteint, les petits plaisirs de la vie, on n’en sait plus rien… Pourquoi ne pas nous attarder pour reprendre le souffle et admirer la beauté du monde… Pourquoi ne pas garder ce cœur d’enfant, cette liberté divine, pourquoi tous ces artifices du style « copier-coller » qui ne servent absolument à rien ? Même pas à nous rendre heureux… C’est quoi un homme heureux déjà ?
Ça fait court comme discours, il paraît que je préfère la simplicité des enfants.
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