Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a affirmé, à l'issue d'une réunion à Moscou avec le chef du mouvement des Marada, Sleiman Frangié, que son pays souhaite aider le Liban à "faire face aux problèmes qui le détournent des objectifs constructifs".
"Nous souhaitons sincèrement aider nos amis libanais à faire face aux problèmes qui, depuis des années, vous détournent des objectifs constructifs, du développement de votre pays et du renforcement de sa sécurité", a souligné le ministre russe des Affaires étrangères au leader chrétien, selon des propos rapportés samedi par l'Agence de presse russe Tass. M. Lavrov a ajouté que la Russie œuvre, en tant que membre du Conseil de sécurité de l'ONU, pour "préserver les principes sur lesquels repose l'Etat libanais moderne".
Le ministre russe a salué, par ailleurs, le "rôle important" que joue le mouvement des Marada sur la scène politique libanaise, et assuré qu'il allait continuer à "promouvoir ces approches lors de contacts réguliers avec des représentants de l'ensemble du spectre politique libanais", de nombreux dirigeants libanais s'étant dernièrement rendus à Moscou.
Plusieurs membres des Marada accompagnaient à Moscou M. Frangié, qui s'est également concerté avec le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Mikhail Bogdanov.
En janvier dernier, c'était le chef du Parti socialiste progressiste (PSP) Walid Joumblatt qui avait effectué une visite officielle en Russie. M. Lavrov avait alors insisté sur la nécessité de respecter le calendrier électoral, à savoir les législatives du 15 mai.
La condamnation libanaise de l'invasion russe de l'Ukraine a été critiquée par la Russie, ainsi qu'au niveau local par des partis proches de Moscou. Le chef de l’Etat libanais, Michel Aoun, s'en était démarqué, se contentant d'appeler à "résoudre les conflits à travers le dialogue". Fin mars, le Courant patriotique libre (CPL, aouniste) a signé une entente avec le parti du président russe Vladimir Poutine.
M. Frangié est généralement considéré comme un candidat potentiel à l'élection présidentielle prévue en octobre prochain, à laquelle le gendre de M. Aoun, Gebran Bassil, chef du CPL, pourrait également se présenter. Les deux hommes se sont rencontrés le 8 avril dernier à l'occasion d'un iftar du chef du Hezbollah pro-iranien Hassan Nasrallah, duquel les deux responsables sont tous deux proches.
commentaires (14)
S'il aide les pourritures comme il l'a fait en Syrie ...
Zeidan
19 h 17, le 17 avril 2022