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Lifestyle - Coolitude

Quand les « bralettes » détrônent la lingerie sexy de Victoria’s Secret

Haro sur la lingerie affriolante et contraignante, place aux soutiens-gorge confortables... Dans le domaine de la lingerie fine aussi, la pandémie est passée par là, modifiant les tendances.

Quand les « bralettes » détrônent la lingerie sexy de Victoria’s Secret

Un soutien-gorge sans armatures, un produit très recherché depuis la pandémie. Photo tirée du compte Instagram floraisonintimate

En ébranlant la santé du monde, en modifiant le rythme de vie des habitants de la planète, le Covid-19 a provoqué des dommages collatéraux dans plus d’une industrie. Avec les quarantaines répétées et prolongées, le télétravail et une solitude imposée suscitant de nouvelles habitudes, il n’en fallait pas plus pour se sentir asphyxié. Dans un premier temps, les tenues professionnelles ont été remplacées par des joggings et autres leggings, les hauts féminins serrés par des tops amples et confortables. Cette habitude s’est tant et si bien installée que, lorsqu’il a enfin été permis de remettre le nez dehors, la gent féminine s’est ruée sur les différents modèles de soutiens-gorge de sport et les camisoles, qui avaient déjà leur petite clientèle. Les designers leur ont emboîté le pas en leur proposant une version améliorée de ce type de lingerie baptisée bralette  : un soutien-gorge avec des bandelettes verticales qui a connu un grand succès, remplaçant peu à peu les modèles pigeonnants et à armatures. Selon Wikipedia, certains ont attribué la popularité croissante des bralettes à un nouvel accent mis sur « le corps athlétique, la santé et le bien-être, plus que sur le regard masculin ».

S’habiller et bouger différemment

Observant les tendances et les réclamations des internautes sur les réseaux sociaux, de nombreuses marques ont réalisé que les poitrines soulignées n’avaient plus le vent en poupe et ont repensé leur lingerie fine. Le NPD Group, spécialisé dans les études de marché, relève que les ventes de soutiens-gorge de sport et les demandes en bralettes et soutiens-gorge sans armatures ont connu une hausse de 32 %. Un phénomène loin d’être le fruit du hasard. Durant la pandémie, les confinés se sont habillés et ont bougé différemment, s’enfonçant dans des canapés moelleux au lieu de s’asseoir sur les chaises raides de leurs bureaux, se laissant aller à une attitude un peu plus relax. Ces nouvelles habitudes et postures physiques ont forcément entraîné d’autres propositions de vêtements et de sous-vêtements. De nombreuses nouveautés ont fait leur apparition dans ce domaine sur les réseaux sociaux, parmi lesquelles le label Kinflyte, lancé en 2019, qui a proposé des produits, a priori moins séduisants, épousant la forme de la poitrine, quelles que soient les activités entreprises. Ou encore Negative Underwear, qui a réussi à introduire plus de sophistication dans cette notion de confort. Les nouvelles créations issues de ces tendances font florès. Les dessous affriolants propulsés par la marque Victoria’s Secret avec, par exemple, ses pushup Miracle Bras ont cédé la place aux moins contraignants, mais néanmoins beaux soutiens-gorge. La tendance a été vite adoptée par les femmes des générations Y et Z. Quant à leurs aînées, elles ont trouvé ce qu’elles cherchaient sur le site de recherches Vox qui parle du « territoire hybride de la lingerie », où le matériau employé façon high-tech a remplacé les conventionnels tissus rigides.

Un soutien-gorge de la marque « Negative », féminin, léger et sans armatures. Photo tirée du compte Instagram negativeunderwear

Une « new way of life »

S’éloigner des soutiens-gorge rembourrés et à armatures pour des lignes épousant, avec esthétique, un new way of life, telle a été la principale tendance de la lingerie made in pandémie. Pour exemple, le site web du détaillant de lingerie en ligne Bare Necessities signale que les articles les plus vendus en 2020 étaient « le soutien-gorge sans armatures et la bralette extensible ». D’autres marques se concentrant sur ces alternatives ont également émergé sur la Toile. Comme la technologie utilisée par Intelliskin qui promet de « rafraîchir celles qui le portent » et d’éliminer les bactéries. Son soutien-gorge, créé avec une méthode antibactérienne aux ions d’argent, a été commercialisé en tant que solution idéale pour le travail sur ordinateur, grâce à des caractéristiques de maintien de la posture. Pepper, une marque pour les poitrines plus menues, lancée en 2017, surfe aussi sur cette tendance, promettant un effet liftant naturel. De même que la collection Vanishing de la marque Soma, conçue pour disparaître sous les tee-shirts les plus fins, en soulevant les seins grâce à son tissu.

Successeur du très rigide corset, le soutien-gorge a évolué au gré de l’histoire des femmes, des perceptions de la féminité et du regard masculin qui l’a façonné, mais aussi de l’émergence du féminisme. Il a même été brûlé par les membres du Mouvement de libération des femmes lors d’une manifestation contre l’événement Miss America en 1969, considéré comme discriminatoire. En 2020, alors que le Covid-19 a imposé la fermeture des lieux de travail et réduit drastiquement les sorties, c’est la fatigue et l’isolement, plutôt que le féminisme, le désir d’être confortable qui ont conduit de nombreuses femmes à se débarrasser de leur soutien-gorge baleiné, heureuses de pouvoir enfin respirer.

En ébranlant la santé du monde, en modifiant le rythme de vie des habitants de la planète, le Covid-19 a provoqué des dommages collatéraux dans plus d’une industrie. Avec les quarantaines répétées et prolongées, le télétravail et une solitude imposée suscitant de nouvelles habitudes, il n’en fallait pas plus pour se sentir asphyxié. Dans un premier temps, les tenues...
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