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Sport - Football / Congrès de la FIFA

Mondial biennal, droits humains au Qatar : Infantino joue l’apaisement et sa réélection

Mondial biennal, droits humains au Qatar : Infantino joue l’apaisement et sa réélection

Devant une planète football divisée, Gianni Infantino a joué hier les rassembleurs et annoncé briguer sa réélection en 2023 à la tête de la FIFA. Franck Fife/AFP

Gianni Infantino en rassembleur : devant une planète football divisée, le président de la Fédération internationale (FIFA) a annoncé hier jeudi à Doha briguer sa réélection en 2023, reculant sur l’inflammable projet de Mondial biennal et plaidant les « progrès » du Qatar sur les droits humains en vue du Mondial 2022 (21 novembre-18 décembre).

Profitant du 72e congrès annuel de l’instance, à la veille du tirage au sort (cette nuit à Doha) de la Coupe du monde, le dirigeant italo-suisse a tenté de désamorcer plusieurs sujets brûlants, à commencer par la proposition visant à augmenter la fréquence de l’épreuve reine du football de quatre à deux ans. « La FIFA n’a jamais proposé de Coupe du monde biennale », mais a seulement étudié sa « faisabilité », a nuancé Infantino, qui avait pourtant longuement défendu cette idée ces derniers mois. Mais le front du refus, allant de l’Europe (UEFA) à l’Amérique du Sud (Conmebol), en passant par des associations de clubs ou de supporteurs, a semble-t-il poussé le patron de la FIFA à appeler désormais au « compromis » sur la réforme du calendrier international à l’horizon 2024. Le dirigeant, en poste depuis 2016, a ensuite clos ce Congrès en officialisant donc sa candidature en 2023 à un troisième et dernier mandat de quatre ans, sous les applaudissements.

Élu avec la promesse de « restaurer l’image de la FIFA » engluée dans un scandale planétaire de corruption, Infantino n’a pour l’heure pas d’opposant majeur déclaré. Visé depuis juillet 2020 par une procédure pénale pour avoir rencontré secrètement le chef du ministère public de la Confédération helvétique, il a pour lui son bilan économique. La FIFA prévoit un chiffre d’affaires record de 7 milliards de dollars sur le cycle de quatre ans s’achevant en 2022, soit plus qu’attendu, à la faveur du prochain Mondial. Et, pour lui, l’heure n’est pas aux propositions clivantes : même si la réforme du calendrier international masculin et féminin reste un dossier pressant, la FIFA ne l’avait pas inscrite à l’ordre du jour de son congrès. Infantino a seulement mentionné hier que le Mondial des clubs, que la FIFA souhaitait naguère élargir à 24 clubs (contre 8 aujourd’hui), ferait partie des discussions. Certains évoquent un retour de la Coupe des confédérations, minitournoi à 8 sélections disputé entre 1992 et 2019, ou un élargissement aux équipes américaines de la Ligue des nations, créée en 2018 par l’UEFA.

À huit mois du Mondial, le patron de la FIFA a aussi fait face à la controverse sur le droit des femmes et des personnes LGBT, ou aux polémiques sur le statut des travailleurs migrants employés sur les chantiers au Qatar. « Les travailleurs migrants blessés ou les familles de ceux qui sont morts dans la préparation de la Coupe du monde doivent être pris en compte », a fustigé Lise Klaveness, présidente de la fédération norvégienne, lors d’un discours offensif et remarqué. Insistant sur les « progrès » du Qatar en matière de droits humains, Infantino a répondu en assurant que le travail accompli par Doha sur ce sujet était « exemplaire ». « Bien sûr, tout n’est pas parfait, bien sûr, ce n’est pas le paradis, mais aucun pays n’est le paradis », a-t-il estimé.

Le Brésil n° 1 mondial

D’autre part, le Brésil a dépassé la Belgique au sommet du classement FIFA, dévoilé hier lors du congrès de l’instance.

Avec 1 832,69 points, la Seleção déloge les Diables rouges qui occupaient la 1re place depuis le mois d’octobre 2018. Les Brésiliens ont remporté beaucoup plus de points que les Belges ces derniers jours car ils disputaient des matches de qualification au Mondial, plus rémunérateurs que les rencontres amicales jouées par les Belges. Ces derniers ont notamment été tenus en échec par l’Irlande, ce qui leur a fait perdre quelques points dans le classement. La France, championne du monde en titre, est 3e devant l’Argentine, l’Angleterre et l’Italie. Cette dernière, championne d’Europe éliminée dans la course au Mondial, ne perd néanmoins aucune place. Le Mexique a fait son entrée dans le top 10 (9e) et le Costa Rica s’est offert une belle remontée (31e, +11 rangs), même s’il devra jouer un barrage intercontinental pour valider son ticket pour le Mondial.

Le classement FIFA du 31 mars est celui qui détermine la composition des chapeaux du tirage au sort de la Coupe du monde de football, mais les huit têtes de série – Qatar en tant que pays hôte, Brésil, Belgique, France, Argentine, Angleterre, Espagne et Portugal – n’ont pas eu de mauvaise surprise à sa publication (voir par ailleurs).

Source : AFP

Gianni Infantino en rassembleur : devant une planète football divisée, le président de la Fédération internationale (FIFA) a annoncé hier jeudi à Doha briguer sa réélection en 2023, reculant sur l’inflammable projet de Mondial biennal et plaidant les « progrès » du Qatar sur les droits humains en vue du Mondial 2022 (21 novembre-18 décembre).Profitant du 72e congrès...
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