L’armée ukrainienne mène des contre-offensives qui ont permis, dans le sud notamment, de reprendre du terrain sur les troupes russes, confrontées à des difficultés de communication, a assuré hier le porte-parole de Pentagone.
Les militaires ukrainiens « sont désormais, dans certaines situations, à l’offensive », a déclaré John Kirby sur CNN, affirmant qu’ils « pourchassent les Russes et les repoussent en dehors de zones où ils étaient par le passé ».
« Nous savons qu’ils ont mené des contre-attaques (...) notamment ces derniers jours à Mykolaïv », ville-clé du sud de l’Ukraine, a-t-il ajouté. « Nous avons vu ces gains territoriaux augmenter ces derniers jours » au profit de l’Ukraine, a précisé John Kirby. L’armée ukrainienne a aussi lancé une contre-attaque à Izium, une petite ville au sud-est de Kharkiv (Est), que les forces russes avaient prise pour tenter de faire jonction avec les zones prorusses de Lugansk et Donetsk, a indiqué un haut responsable du Pentagone. « Ce que nous voyons aujourd’hui, ce sont des combats significatifs de la part des Ukrainiens pour essayer de la reprendre », a précisé à la presse ce haut responsable ayant requis l’anonymat.
M. Kirby a indiqué sur CNN que les forces russes « ne conduisent pas leurs opérations avec la coordination qu’on aurait pu attendre d’une armée moderne ». « Leurs commandants ne parlent pas toujours, ne se coordonnent pas toujours entre l’aérien et les forces au sol », a expliqué le porte-parole de la défense américaine. « Très concrètement, ils ont du mal à discuter entre eux, et cela conduit à l’utilisation de téléphones portables dans certains cas », estime ce responsable américain. Et, en plus, « ils manquent d’essence, ils manquent de nourriture ». Le haut responsable ayant requis l’anonymat a précisé que les forces russes manquaient même d’équipement pour se protéger du froid.
En outre, des sources du renseignement américain, citées par le quotidien américain New York Times, avancent plus de 7 000 Russes tués depuis le début de la guerre.
Sur le terrain, les bombardements de l’armée russe se sont poursuivis sur nombre de villes ukrainiennes : Kiev, Kharkiv, Marioupol, Odessa, Mykolaïv, Tcherniguiv...
Enfer glacial
Dans le sud, la municipalité de Marioupol a indiqué que la ville a été bombardée hier par deux « bombes superpuissantes », sans pouvoir donner de bilan. « Les occupants ne s’intéressent pas à la ville (...), ils veulent la raser », selon la mairie.
Des habitants ayant fui la ville assiégée ont décrit à l’ONG Human Rights Watch « un enfer glacial, avec des rues jonchées de cadavres et de décombres d’immeubles détruits », et « des milliers de personnes coupées du monde », terrées dans des sous-sols sans eau, nourriture, électricité ni communications.
Trois couloirs humanitaires devaient être ouverts entre trois localités proches de Marioupol et la ville de Zaporojie, à 250 km au nord-ouest, selon la vice-Première ministre ukrainienne Iryna Verechtchouk. Plus de 200 000 personnes sont toujours dans Marioupol, selon Petro Andryushchenko, adjoint au maire cité par Human Rights Watch. D’après lui, plus de 3 000 civils y ont péri, mais le bilan exact reste inconnu.
Majoritairement russophone, Marioupol, stratégiquement située entre la Crimée (Sud) et le territoire séparatiste de Donetsk (Est), est pilonnée depuis des semaines par les Russes. Des chars russes y sont entrés et les combats se poursuivent.
Le ministre grec des Affaires étrangères Nikos Dendias a proposé d’y acheminer personnellement de l’aide humanitaire, en coordination avec la Croix-Rouge, si les belligérants le permettaient.
Kiev attend les Russes
À Kiev, soumise à un nouveau couvre-feu jusqu’à mercredi, sirènes de bombardements et détonations dans le lointain ont résonné à intervalles réguliers toute la journée dans la capitale presque déserte, baignée d’un soleil printanier.
Au moins une personne a péri hier dans une attaque contre un immeuble de l’Académie nationale des sciences, dans le nord-ouest de la ville. Sur place, un officier du renseignement militaire ukrainien a annoncé trois victimes, tuées par des drones « kamikazes » russes.
Dans l’ouest, le nord et l’est de la capitale, pas un carrefour qui ne soit coupé par une muraille de sacs de sable ou des obstacles antichars. Tranchées et postes de combats ont été aménagés au hasard du moindre axe de tir potentiel, au pied des barres d’immeubles ou dans des terrains vagues. « Armée russe, allez-vous faire foutre ! », clame un tag sur un bloc de béton.
Les bombardements étaient particulièrement intenses mardi dans plusieurs localités autour de la capitale et des combats étaient en cours à Irpin et Gostomel, en périphérie de Kiev, selon le gouverneur de la région, Oleksandre Pavliouk.
Face à de lourdes pertes et une défense acharnée, notamment autour de Kiev, l’armée russe a « renforcé sa présence dans l’espace aérien de l’Ukraine » depuis lundi et regroupait ses forces terrestres mardi dans le nord « dans l’objectif de reprendre son offensive », a indiqué l’armée ukrainienne sur Facebook.
Défections russes
Dans le nord-est, l’état-major ukrainien a affirmé mardi que près de 300 soldats russes avaient fait défection dans la région de Soumy. Dans le Donbass (Est), en proie à un mouvement séparatiste prorusse depuis 2014, au moins 124 civils ont été tués dans la région de Lougansk depuis le début de l’invasion, a indiqué l’administration régionale sur Facebook. Le ministère russe de la Défense a fait état hier de la prise d’une dizaine villages du Donbass par les séparatistes prorusses.
Sur le plan diplomatique, le président ukrainien Volodymyr Zelensky s’est pour la première fois dit ouvert à « essayer d’aborder tout ce qui contrarie et mécontente la Russie » avec son homologue russe Vladimir Poutine pour « arrêter la guerre », s’il accepte de négocier directement avec lui. Dans une interview à plusieurs médias, le président ukrainien s’est dit prêt à discuter de la Crimée et du Donbass, tout en prévenant que l’Ukraine serait « détruite » avant de se rendre. Il faut « des garanties de sécurité » et la fin des hostilités, et « une fois que ce blocage sera levé, parlons », a-t-il dit à propos de la presqu’île annexée par la Russie en 2014 et de la région de l’Est ukrainien. « L’arrêt de la guerre, maintenant, c’est ça la question », selon M. Zelensky.
Mais mardi matin, le Kremlin a jugé que les pourparlers en cours n’étaient pas assez « substantiels ». « Un certain processus (de négociations) a lieu, mais nous souhaiterions qu’il soit plus énergique, plus substantiel », a dit Dmitri Peskov, le porte-parole de la présidence russe.
Près de 3,5 millions de personnes, essentiellement des femmes et des enfants, ont fui l’Ukraine depuis le 24 février, selon l’ONU.
Le président américain Joe Biden a estimé lundi soir que Vladimir Poutine, qui est « dos au mur », « envisage d’utiliser » en Ukraine des armes chimiques et biologiques. Moscou a pour sa part accusé Kiev d’en détenir.
La fin de semaine sera marquée par une intense activité diplomatique. M. Biden participera jeudi à Bruxelles à un sommet extraordinaire de l’OTAN, une réunion du G7 et un sommet de l’UE, avant de séjourner vendredi et samedi en Pologne, principal pays d’arrivée des réfugiés ukrainiens.
Source : AFP
CE SALE CONFLIT EST UNE GUERRE ENTRE AMERICAINS ET RUSSES SUR LE SOL UKRAINIEN. LES DICTATEURS DU DOLLAR QUI PRETENDENT ACHETER TOUT LE MONDE, DICTATEURS AU NOM DE LA LIBERTE ET DE LA DEMOCRATIE ASSERVIES AU DOLLAR, CHERCHENT, EN FAISANT LA GUERRE AUX AUTRES DICTATEURS AU NOM DES PEUPLES, CAR LE ROUBLE NE FAIT PAS L,AFFAIRE, L,HEGEMONIE MONDIALE... AU RISQUE TOUS LES DEUX D,UNE GUERRE QUI TOURNERA VITE AU NUCLEAIRE QUAND L,UN DES DEUX SE VERRAIT MENACE DANS SON EXISTENCE, QUITTE A ERADIQUER TOUTE VIE DE QUELQUE SORTE QU,ELLE SOIT SUR LA PLANETE TERRE. DES ECERVELES, IDIOTS ET CRIMINELS SONT AUX COMMANDES DES SUPERPUISSANCES NUCLEAIRES MALHEUREUSEMENT POUR LE DESTIN DES PEUPLES PACIFIQUES DE LA TERRE.
09 h 55, le 23 mars 2022