Les produits alimentaires essentiels sont disponibles au Liban, assure le ministre de l'Economie

Le ministre libanais de l'Economie, Amine Salam, a affirmé lundi que les denrées alimentaires essentielles sont disponibles", au moment où la sécurité alimentaire dans le pays est ébranlée à la suite de l'invasion de l'Ukraine par la Russie. 

"Les produits alimentaires essentiels tels que le sucre, l'huile et le blé, sont disponibles", a affirmé M. Salam à l'issue d'une réunion de la commission ministérielle de la sécurité alimentaire. "Pas besoin de s'inquiéter, a-t-il renchéri, notant que le ministère travaille pour que ces denrées demeurent disponibles après deux mois. 

La commission ministérielle de la sécurité alimentaire a convenu de la nécessité de "stocker le blé", a affirmé M. Salam lors d'une conférence de presse. Ce dernier a également indiqué qu'un comité technique a affirmé, après examen, que des entrepôts situés dans la Békaa sont adéquats pour entreposer le blé, notant qu'une seconde étude sera menée afin de s'assurer de la période de stockage convenable au vu de la météo dans la région. Ces entrepôts pourraient constituer un lieu de substitution aux silos de blé du port de Beyrouth, ravagés par la double explosion meurtrière du 4 août 2020, a-t-il poursuivi. 

Le ministre a par ailleurs indiqué que "l'Inde, le Kazakhstan et les Etats-Unis disposent des quantités de blé dont le Liban a besoin", soulignant que des efforts se poursuivent pour permettre à l'Etat et au secteur privé d'importer cette denrée. L'Inde enverra une offre d'ici 24 heures alors que les deux autres pays le feront d'ici dix jours, a-t-il ajouté. 

M. Salam a enfin affirmé que la commission a souligné la nécessité de mettre en place un panier alimentaire qui comprend des produits alimentaires essentiels avant le début du mois de ramadan. 

L'offensive russe a ébranlé la sécurité alimentaire au Liban. Selon une note publiée par le vice-président de la Banque mondiale pour la région Moyen-Orient et Afrique du Nord, Farid Belhadj, le pays importe d’Ukraine et de Russie plus de 90% de ses céréales et ne dispose de réserves que pour environ un mois.