
Emmanuel Macron lors de sa conférence de presse, hier. Ludovic Marin/AFP
Le président français Emmanuel Macron, actuel favori de la présidentielle en avril dont la campagne est largement éclipsée par la guerre en Ukraine, a promis hier lors de la présentation de son programme une « nation plus indépendante », notamment sur le plan militaire, pour défendre la France face aux « futures crises », promettant aussi d’« investir massivement » sur les plans agricole et industriel.
« Une nation plus indépendante dans une Europe plus forte », a lancé Emmanuel Macron lors d’une conférence de presse en région parisienne, dans un propos liminaire entamé à 15h. « Nos sociétés ont à vivre le retour des crises, celle que j’évoquais, que nous avons connue, le retour de la guerre, sur notre continent », a-t-il lancé.
À trois semaines de la présidentielle, le chef de l’État a exposé une trentaine de mesures phares, et puis a répondu aux questions des 320 journalistes accrédités, dont plusieurs dizaines de médias internationaux.
La France connaît une campagne électorale présidentielle sans grand relief et complètement à part, percutée d’abord par la crise du Covid, puis l’invasion russe en Ukraine. Emmanuel Macron, grand favori dans tous les sondages avec 30 % d’intentions de vote, a donné ces dernières semaines priorité à ses efforts diplomatiques.
Dans ce propos liminaire, il a estimé que la France allait devoir faire des « choix parfois historiques pour notre nation et pour notre Europe » dans les « mois et les années qui viennent », pour « pouvoir se défendre face aux crises », « mieux protéger » les Français et « rendre notre pays plus fort ».
Nouveaux types de conflictualité
Dans le contexte inédit du « tragique » de la situation vécue par l’Europe depuis l’invasion russe en Ukraine le 24 février, M. Macron a choisi d’évoquer longuement au début de son discours son programme concernant les armées. « Nous devons en poursuivant cet effort continuer à gagner en flexibilité, en adaptabilité, pour nos armées face en particulier à de nouveaux types de conflictualité », a-t-il lancé.
Emmanuel Macron a ensuite promis, pour « faire une nation plus indépendante », d’investir massivement pour « l’indépendance agricole, industrielle et créative » de la France. « Si nous voulons une société plus unie, il faut se battre plus pour les inégalités à la racine », a-t-il aussi lancé, promettant de faire de l’école et de la santé – toujours trop « sources d’inégalités » – deux « chantiers majeurs ».
Sur l’un des sujets traditionnellement sources de tensions en France – l’âge de départ à la retraite – le candidat Macron propose un report de l’âge du départ en retraite à 65 ans. « Nous devons travailler plus », a-t-il lancé.
Depuis qu’il s’est déclaré début mars, le président-candidat n’avait fait qu’une seule rencontre publique avec des Français, le 7 mars, alors que ses adversaires multiplient les meetings. Au point que son camp doit mener « presque une campagne sans candidat », alors que les oppositions l’accusent d’esquiver le débat.
Emmanuel Macron, président à la fois séducteur et cassant, a traversé un quinquennat tumultueux avec un art consommé de l’adaptation et en pratiquant un exercice solitaire et vertical du pouvoir.
Plus jeune président que la France aie jamais eu, l’ancien ministre de l’Économie de l’ex-président socialiste François Hollande a été propulsé au sommet en 2017 à seulement 39 ans, en utilisant avec maestria son image d’outsider ni de droite ni de gauche, et en surfant sur le délitement des partis traditionnels.
Porté aux nues par ses partisans, le président est tout autant détesté par une partie de la population. Pourtant venu de la gauche, il s’est vu très tôt qualifié de « président des riches » et des élites urbanisées, et a notamment pris au début de son mandat des mesures particulièrement décriées : suppression de l’impôt sur la fortune et baisse des aides au logement.
Le corps de son programme de candidat à sa réélection, soit une centaine de mesures, sera détaillé dans un fascicule de 24 pages qui sera envoyé par courrier à quelque 6 millions de foyers français ce weekend.
Emmanuel Macron sera vendredi en déplacement de campagne dans le sud-ouest de la France. Il devrait ensuite continuer à se faire rare, avec pour l’instant un seul meeting en vue, le 2 avril à Paris.
Source : AFP
le candidat macron, exemple type de tous les candidats au monde confirme un fait : tous-Kellon- font des promesses en grande partie mensongeres parce qu'irrealisables ! apres tout le mensonge est le sel de politiques comme on dit chez nous au Liban !
09 h 52, le 18 mars 2022