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Politique - Droits des déposants

Ghada Aoun interdit à cinq dirigeants de banque de voyager

Ces interdictions font suite aux interrogatoires menés par Mme Aoun auprès de responsables de banques contre lesquelles un collectif d’avocats a porté plainte pour « gaspillage de fonds publics ». 

Ghada Aoun interdit à cinq dirigeants de banque de voyager

Manifestation devant le siège de l'Association des banques à Beyrouth. Photo Ahmad Azakir

La procureure générale près la cour d’appel du Mont-Liban, Ghada Aoun, a émis jeudi après-midi une interdiction de voyager à l’encontre de cinq PDG de banques libanaises, selon une information diffusée sur la chaîne de télévision locale al-Jadeed. Sont ainsi visés Salim Sfeir de Bank of Beirut, également président de l’Association des banques (ABL), Samir Hanna de Bank Audi, Antoun Sehnaoui de la Société générale de banque au Liban (SGBL), Saad Azhari de BLOM Bank et Raya al-Hassan de BankMed. Mi-janvier, la juge avait émis une interdiction similaire à l’encontre du gouverneur de la Banque du Liban Riad Salamé.

Les interdictions de voyager publiées jeudi font suite aux interrogatoires menés par Mme Aoun depuis le 28 février auprès de responsables de plusieurs établissements bancaires contre lesquelles un collectif d’avocats, « Le peuple veut la réforme du régime », a porté plainte pour « abus de confiance et escroquerie à l’égard des déposants », et « gaspillage de fonds publics ». Le collectif « Le peuple veut la réforme du régime » reproche quant à lui aux banques d’avoir emprunté plusieurs milliards de dollars à la Banque du Liban, au début de la crise financière, de les avoir transférés à l’étranger et de les avoir ensuite remboursés au taux de 1 500 LL.

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La juge Aoun avait entendu dans la matinée le directeur général de la Banque libanaise pour le commerce (BLC), Nadim Kassar, et le PDG de la Middle East and Africa Bank (MEAB), Ali Hojeij.

MM. Sfeir et Hanna avaient été interrogés le 28 février. Le lendemain, la procureure avait auditionné Mme el-Hassan ainsi que le PDG de la Banque Saradar, Mario Saradar.

Quant à M. Sehnaoui, il n’avait pas répondu à l’assignation à comparaître émise le 3 mars. Il a porté ce jour-là un recours en dessaisissement contre la procureure, laquelle n’en a pas été encore notifiée, et garde donc sa mainmise sur le dossier.

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Pour ce qui est de M. Azhari, il avait présenté un rapport médical pour justifier son absence le jour de sa convocation, le 28 février. C’est toutefois le directeur général adjoint de BLOM Bank, Amine Aouad, qui avait comparu le 3 mars en lieu et place du patron de l’établissement.

Le 9 mars, c’était au tour du PDG de la Banque Cedrus, Raëd Khoury, d’être interrogé par la procureure. La veille, cette dernière avait auditionné le patron de Creditbank, Tarek Khalifé. 

La procureure générale près la cour d’appel du Mont-Liban, Ghada Aoun, a émis jeudi après-midi une interdiction de voyager à l’encontre de cinq PDG de banques libanaises, selon une information diffusée sur la chaîne de télévision locale al-Jadeed. Sont ainsi visés Salim Sfeir de Bank of Beirut, également président de l’Association des banques (ABL), Samir Hanna de Bank Audi,...

commentaires (9)

Si j'ai bien compris madame Aoun répond à un dépôt de plainte contre ces présumés bandits, alors déposons des plaintes contre kellon !ya3ni kellon, n'est-ce pas madame Aoun ?

Liliane chemali

19 h 36, le 11 mars 2022

Tous les commentaires

Commentaires (9)

  • Si j'ai bien compris madame Aoun répond à un dépôt de plainte contre ces présumés bandits, alors déposons des plaintes contre kellon !ya3ni kellon, n'est-ce pas madame Aoun ?

    Liliane chemali

    19 h 36, le 11 mars 2022

  • Elle n'est pas sérieuse. Pourquoi elle n'inclut pas Raed Khoury dans cette liste ? Quand même, n'importe quel autre juge avec les fonctions de Mme Aoun, devrait obliger ces directeurs de banque à dévoiler les noms des PEP qui auraient transféré des sommes à L'étranger avant octobre 2019, et qui refusent de faire retourner les 30% comme exigé par la circulaire 154 de la BDL.

    Esber

    16 h 59, le 11 mars 2022

  • On aurait pu se réjouir du rôle que cette Dame joue si elle avait commencé par ceux qui ont causé la ruine de notre pays à savoir ses parrains et proches qui eux n’ont aucun souci à se faire tant que cette dernière déplace du vent en brouillant les cartes pour nous faire oublié les principaux coupables qui sont tous les ministres, juges et un chef d’état qui ont joué un rôle principal dans l’anéantissement de notre pays et de son peuple et qui maintenant postulent pour occuper des poste de députés pour achever le pays, fiers de leurs alliances pour le moins douteuses pour qu’à jamais ils restent intouchables et finissent leur mission de sape. Allez un peu de sérieux, nous ne sommes pas nés de la dernière pluie.

    Sissi zayyat

    12 h 16, le 11 mars 2022

  • Ni elle ni ses banquiers comprennent rien a la finance!

    Jack Gardner

    08 h 14, le 11 mars 2022

  • Ghada Aoun s'en prend a quelques banquiers, certes complices crapuleux, et oublie (intentionnellement) les responsables politiques qui sont a la source de la corruption et du vol. Kellon ya3ne kellon....

    Michel Trad

    20 h 38, le 10 mars 2022

  • Allez-y madame Aoun, du plus fort que vous pouvez. Nous en avons très gros sur la patate (ras-le-bol).

    Liliane chemali

    20 h 38, le 10 mars 2022

  • Je note qu'il y en a un qui a eu un certificat médical pour expliquer son absence à la convocation mdrr, à quand un mot de leur maman ?

    Pandora

    20 h 18, le 10 mars 2022

  • On a beau trouver la juge Ghada Aoun un peu excentrique et, possible biaisée car proche du Président, mais, au moins, elle réagit devant les énormes excés de cette bande de crapules cravatées, soit-disant respectables, jouant aux saintenitouches alors qu'il est plus que certain que ces messieurs se sont faits des grosses fortunes sur le dos des épargants, et ont réduit à la misère une grosse partie de la classe moyenne et. ce, sans aucun état d'âme, ni aucun remord, alors qu'ils font vraiment partie de cette mafia locale qui se pense intouchable et qui continue les mêmes magouilles comme si de rien n'était....Si notre justice n'était pas aussi corrompue aussi, on n'en serait pas là, hélas!

    Saliba Nouhad

    19 h 28, le 10 mars 2022

  • Le gaspillage des fonds publics ce n'est pas les banques, ni même la BDL, mais l'état libanais, et en particulier le ministère de l'énergie. Les banquiers sont coupables de prise de risques inconsidérés, par appât du gain, de rétention illégale des dépôts de leurs clients, et de répartition injuste des pertes sur leurs clients, alors que la loi place les actionnaires en tête de liste...

    Gros Gnon

    19 h 13, le 10 mars 2022

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