Rechercher
Rechercher

Économie - Acquisition

La société tech libanaise Myki rachetée par JumpCloud

La société tech libanaise Myki rachetée par JumpCloud

Les cofondateurs de Myki, Antoine Vincent Jebara et Priscilla Elora Sharuk. Photo DR

La société tech libanaise Myki, fournisseur de solutions de gestion de l’identité numérique, a annoncé avoir été rachetée par la société américaine JumpCloud. Le montant de la transaction n’a en revanche pas été communiqué et, contacté par L’Orient-Le Jour, Antoine Vincent Jebara, cofondateur et PDG de Myki, n’était pas non plus autorisé à commenter cette acquisition.

Lancée en 2015 à Beyrouth par Antoine Vincent Jebara et Priscilla Elora Sharuk, la start-up s’était fixé pour objectif de démocratiser la gestion décentralisée des mots de passe et des identifiants propres aux utilisateurs et aux entreprises, faisant d’elle l’un des pionniers de la protection des données, grâce à des outils permettant aux utilisateurs de rassembler et d’accéder à leurs mots de passe et données sensibles en toute sécurité et via une seule plateforme numérique.

« Toutes les informations collectées sont cryptées et enregistrées directement sur le smartphone ou l’ordinateur de l’utilisateur », expliquait Antoine Vincent Jebara au Commerce du Levant en 2018. « À la différence de nos compétiteurs, aucune information n’est stockée sur des serveurs : ni nous ni de potentiels hackeurs ne peuvent donc y avoir accès », expliquait l’ingénieur informatique de 29 ans, diplômé de la Lebanese American University.

« Après mûre réflexion, nous avons pris la difficile décision de cesser d’offrir nos produits à partir du 10 avril 2022 », a signalé Myki sur son site. Un délai mis en place pour permettre à ses utilisateurs d’exporter leurs données personnelles et de faire le nécessaire avant l’arrêt de leurs services. Suite à cette acquisition, la société indique que ses « fondateurs et la plupart des membres de l’équipe rejoindront l’organisation JumpCloud ».

Stockage et gestion de mots de passe

Dans sa dernière version, Myki proposait trois types de services. Le premier cible les individus, le « Myki Password Manager & Authenticator », prenant la forme d’une application mobile permettant aux utilisateurs de stocker et de gérer des mots de passe, des cartes de crédit, des cartes d’identité et des notes. L’application permet à ses utilisateurs de se connecter à leurs comptes grâce à une authentification biométrique. Les deux autres services sont, eux, destinés aux entreprises.

D’abord le service « Myki for Teams », à travers lequel les administrateurs ont une visibilité et un contrôle complets sur la gestion des accès de leur entreprise. Puis le service « Myki for MSP » (Managed Service Provider ou fournisseur de services gérés), plutôt conçu pour les entreprises qui fournissent à d’autres entreprises des services de gestion de réseaux, d’applications et de systèmes. Ce dernier leur permet d’améliorer leurs opérations quotidiennes sans avoir une expertise dans ce domaine, autorisant alors ces MSP de gérer les mots de passe de leurs clients de manière sécurisée. De plus, la société avait récemment lancé l’extension de navigateur « Myki Guard » pour « aider les utilisateurs à protéger leurs appareils contre les attaques malveillantes et les accès non autorisés », selon le communiqué.

Afin de développer ces différents produits, Myki avait levé 5,2 millions de dollars d’investissements auprès de trois investisseurs lors de deux levées de fonds. La première, pour une enveloppe de 1,2 million de dollars, avait eu lieu en 2016 auprès des sociétés Beco Capital et Leap Ventures. Deux ans plus tard, Myki annonçait avoir finalisé une seconde levée de fonds de 4 millions de dollars, dirigée par Beco Capital (1,8 million de dollars), avec l’apport de B&Y Venture Partners (1,2 million) et Leap Ventures (1 million).

Avant son acquisition par JumpCloud, la société comptait huit bureaux répartis entre le Liban, les États-Unis et le Royaume-Uni dans lesquels travaillaient quelque 35 personnes et d’où elle desservait plus d’un million de clients répartis dans 172 pays, selon les informations disponibles.

En 2019, Myki figurait parmi les 25 start-up les plus innovantes de la région, selon le Financial Times, tandis que Priscilla Elora Sharuk, cofondatrice, figurait en 2020 dans le top 10 des femmes dans le secteur tech de la zone MENA, compilé par Forbes Middle East. De son coté, Antoine Vincent Jebara faisait, lui, partie des 30 jeunes de moins de 30 ans les plus influents du monde arabe en 2021, répertoriés dans la liste des « 30 Under 30 » de Forbes Middle East.

La société tech libanaise Myki, fournisseur de solutions de gestion de l’identité numérique, a annoncé avoir été rachetée par la société américaine JumpCloud. Le montant de la transaction n’a en revanche pas été communiqué et, contacté par L’Orient-Le Jour, Antoine Vincent Jebara, cofondateur et PDG de Myki, n’était pas non plus autorisé à commenter cette...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut