
Depuis la fin de la guerre civile en 1990, le Liban souffre d’un important déficit chronique de production de courant. Photo M.A.
En marge du Forum des pays exportateurs de gaz se tenant à Doha, le ministre d’État qatari à l’Énergie, Saad al-Kaabi, a annoncé mardi que son pays œuvrait à approvisionner le Liban en gaz naturel, une solution « de long terme », selon ses propos. Dans ce contexte, il a aussi déclaré qu’il était conscient et satisfait de la solution à court terme que le Liban est en train de mettre en place avec l’Égypte, un mécanisme qui permettrait au pays d’avoir accès au gaz naturel en utilisant le gazoduc reliant ces deux pays en passant par la Jordanie et la Syrie.
Le 30 novembre 2021, au cours d’une réunion en marge de la visite officielle du président Michel Aoun au Qatar, le ministre de l’Énergie et de l’Eau Walid Fayad s’était entretenu avec son homologue qatari à propos des modalités d’une éventuelle aide dans le domaine énergétique, qui prendrait la forme de livraisons de gaz destinées aux centrales d’Électricité du Liban (EDL).
Selon un communiqué publié alors par le ministère libanais, il a été convenu que l’option la plus « simple » consisterait à « regazéifier le gaz liquide fourni par le Qatar dans un autre pays », en l’occurrence en Jordanie, à Aqaba. Par la suite, ce gaz serait acheminé au Liban via le gazoduc connectant le pays avec l’Égypte, via la Syrie, en même temps que les quantités devant être fournies dans le cadre de l’accord conclu avec les autorités égyptiennes sous l’égide de l’initiative américaine annoncée en août dernier. En revanche, les quantités en jeu et les échéances n’avaient pas été communiquées.
Depuis la fin de la guerre civile en 1990, le Liban souffre d’un important déficit chronique de production de courant, l’État à travers EDL n’en assurant que pendant quelques heures chaque jour. La situation s’est largement aggravée en raison de l’effondrement économique du pays entamé en 2019. Outre les mécanismes négociés avec l’Égypte et la Jordanie, qui ne sont toujours pas entrés en vigueur, le Liban bénéficie depuis juillet 2021 d’un accord avec l’Irak en fonction duquel il reçoit du carburant en échange de services. Des quantités qui suffisent à peine à faire fonctionner les centrales d’EDL a minima. Pour pallier ces déficits, les Libanais doivent avoir recours à des générateurs privés.
En marge du Forum des pays exportateurs de gaz se tenant à Doha, le ministre d’État qatari à l’Énergie, Saad al-Kaabi, a annoncé mardi que son pays œuvrait à approvisionner le Liban en gaz naturel, une solution « de long terme », selon ses propos. Dans ce contexte, il a aussi déclaré qu’il était conscient et satisfait de la solution à court terme que le Liban est en...
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Qui aura enfin le courage de nous débarrasser définitivement de ceux qui profitent sans vergogne de toutes ces combines depuis des années pour se remplir les poches au détriment de nous, simples citoyens ? - Irène Saïd
Irene Said
09 h 15, le 23 février 2022