Le président du conseil politique du Hezbollah, cheikh Ibrahim Amine el-Sayed, a affirmé mardi que les élections législatives prévues le 15 mai sont considérées par son parti comme « une guerre de juillet politique », en référence à la guerre de 2006 contre Israël, selon des propos rapportés par plusieurs médias locaux. Ce conflit de 33 jours avait commencé par une attaque d’envergure lancée le 12 juillet 2006 par le parti chiite pour enlever des soldats israéliens. Plus de 1 200 Libanais ont été tués, principalement des civils. Côté israélien, les 160 morts sont en majorité des militaires.
« Les prochaines élections législatives sont comme une guerre de juillet politique, parce qu’ils veulent nos armes, notre résistance et notre société, pour que la parole dans notre pays soit à Israël et l’Amérique », a déclaré le responsable religieux lors d’un meeting politique organisé par le parti chiite pro-iranien à al-Aïn, une localité du nord de la Békaa. « Les Américains, les Israéliens et les Européens veulent nos armes, notre résistance et la société pour avoir un Parlement qui peut élire un président de la République lequel formera un gouvernement qui fera ce qu’ils veulent », a-t-il dit. Il a aussi indiqué que les voix ont commencé à être achetées et coûtent « entre cinquante et cent dollars », avant d’estimer que « le niveau d’honneur, de fierté et de dignité dans notre société est bien supérieur ».
Le chef des Forces libanaises, Samir Geagea, farouche opposant au parti chiite, n’a pas tardé à réagir à ces propos, affirmant qu’il valait mieux pour le responsable du Hezbollah de dire que les législatives sont « une guerre de libération politique (...) pour que la parole soit aux Libanais ».
Mercredi dernier, le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, avait annoncé dans un discours que le slogan de sa formation pour les législatives est « Nous restons pour protéger et construire. » Il avait une nouvelle fois assuré que le Hezbollah était opposé à un report ou à une annulation du scrutin perçu par nombre de Libanais comme un espoir de changement de la dure réalité des crises multiformes qu’ils subissent. « Nous nous préparons sérieusement, activement et de manière responsable à ce scrutin, comme cela a été le cas par le passé. Toutes les élections sont cruciales au Liban. Aujourd’hui, c’est encore plus clair. Nous allons vers des élections clairement fatidiques », avait insisté le dignitaire chiite.
commentaires (8)
je penche serieusement a epouser la vue de nasroullah ! Yaani,vu la position des opposants tous quels qu'ils soient, vu leur egocentrisme typique, une victoire DIVINE a la sauce iranienne n'est pas a exclure
Gaby SIOUFI
10 h 41, le 23 février 2022