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Monde - Crise

Face à Moscou, Kiev appelle l'Occident à soutenir le "bouclier" ukrainien

Le président russe Vladimir Poutine supervise personnellement des exercices "stratégiques" avec des tirs de missiles "hypersoniques".

Face à Moscou, Kiev appelle l'Occident à soutenir le

Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, le 19 février 2022 à Munich en Allemagne. Photo Andrew Harnik / POOL / AFP

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a présenté samedi son pays comme le "bouclier de l'Europe" face à la menace d'une invasion russe, au moment où Moscou a procédé à une nouvelle démonstration de force en effectuant des tirs d'essai de missiles hypersoniques, en pleine crise russo-occidentale.

"Depuis huit ans, l'Ukraine a été un bouclier. Depuis huit ans, l'Ukraine retient l'une des plus grandes armées au monde qui est massée à nos frontière et pas à celles" de l'UE, a lancé le dirigeant ukrainien depuis la Conférence sur la sécurité de Munich en Allemagne. S'adressant à ses alliés occidentaux, ils les a également appelés à cesser toute politique "d'apaisement" avec Moscou, accusé par Washington et Kiev d'avoir massé 150.000 soldats aux frontières orientales ukrainiennes.

Les tensions, qui allaient crescendo depuis deux mois, sont désormais à leur comble. Washington se dit convaincu d'une invasion imminente de l'Ukraine par Moscou, et les incidents armés se multiplient entre Kiev et les séparatistes pro-russes dans l'est de l'Ukraine. Les séparatistes, qui accusent Kiev de vouloir les attaquer, ont annoncé samedi une "mobilisation générale" des hommes en état de combattre, après avoir ordonné la veille l'évacuation de civils vers la Russie voisine.

S'ajoutant à cela, le président Vladimir Poutine a supervisé personnellement samedi des exercices "stratégiques" avec des tirs de missiles "hypersoniques", de nouvelles armes que le chef du Kremlin a précédemment qualifiées "d'invincibles" et pouvant porter des charges nucléaires. Vladimir Poutine est apparu au côté de son homologue bélarusse Alexandre Loukachenko lors d'une réunion par visioconférence avec ses généraux coordonnant les tirs. Selon le Kremlin, ces derniers se sont déroulés avec succès et ont impliqué des bombardiers Tu-95 et des sous-marins.

Calendrier "clair"

Vendredi soir, le président américain Joe Biden s'est déclaré "convaincu" que Vladimir Poutine avait décidé d'envahir l'Ukraine, et que la multiplication des heurts visait à créer une "fausse justification" pour lancer une offensive dans "la semaine", voire les jours à venir.

"Nous sommes convaincus que le président Poutine a pris sa décision", a répété le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken dans une interview au quotidien allemand Süddeutsche Zeitung samedi. Mais Washington affirme laisser la porte ouverte au dialogue et une rencontre entre M. Blinken et son homologue russe Sergueï Lavrov est prévue pour le 24 février.

Le Kremlin continue de nier toute intention d'attaquer l'Ukraine voisine, pays pro-occidental que le Kremlin veut faire revenir dans sa sphère d'influence. Mais Moscou conditionne la désescalade à des "garanties" pour sa sécurité, comme le retrait d'Europe de l'Est de l'infrastructure militaire de l'OTAN et l'assurance que l'Ukraine n'adhèrera jamais à l'Alliance atlantique, des demandes inacceptables pour les Occidentaux.

Depuis Munich, Volodymyr Zelensky a réaffirmé son souhait que Kiev entre dans l'OTAN, réclamant un calendrier "clair et réalisable" d'une adhésion. Il a également proposé une rencontre à Vladimir Poutine, proposition qu'il lui avait déjà faite en 2021 mais qui était resté lettre morte.

Le Premier ministre britannique Boris Johnson a lui appelé "à l'unité" des alliés occidentaux, tandis que la vice-présidente américaine Kamala Harris a évoqué la menace d'un renforcement de l'OTAN dans l'Est de l'Europe en cas d'attaque russe et celle de sanctions "sévères et efficaces".

Signe d'inquiétudes croissantes, Berlin et Paris ont appelé samedi leurs ressortissants à quitter l'Ukraine, tandis que la compagnie aérienne allemande Lufthansa, et sa filiale autrichienne Austrian Airlines, ont annoncé la suspension de leurs vols vers les villes ukrainiennes de Kiev et Odessa à partir de lundi et jusqu'à la fin du mois.

1.566 violations

Sur le front, dans l'est de l'Ukraine, les forces armées ukrainiennes et les séparatistes pro-russes se sont mutuellement accusés samedi de nouvelles graves violations du cessez-le-feu. Kiev a annoncé la mort de deux de ses soldats lors de ces affrontements. Des obus de mortiers sont aussi tombés non loin du ministre de l'Intérieur ukrainien, Denys Monastyrsky, en visite sur le front, sans faire de victimes, selon des correspondants de l'AFP.

Les observateurs de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) ont affirmé samedi avoir constaté une "augmentation spectaculaire" des violations du cessez-le-feu, avec un total de 1.566 infractions en 34 heures, un record cette année.

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Séparatistes pro-russes et forces ukrainiennes s'affrontent depuis 2014 dans un conflit qui a fait plus de 14.000 morts. Moscou a soutenu samedi qu'un tir ukrainien était tombé en territoire russe, près de la frontière ukrainienne, sans faire de victimes. Des informations démenties par Kiev.

La région russe de Rostov, frontalière de l'Ukraine, a déclaré l'état d'urgence pour faire face à un possible afflux de réfugiés en provenance des zones séparatistes. Près de 20.000 personnes ont déjà quitté ces régions, selon les responsables locaux pro-russes. "On a décidé d'aller chez la grand-mère (en Russie) où c'est calme, on a eu notre dose en 2014, on ne veut pas attendre jusqu'au dernier moment", a déclaré à l'AFP Elena Sokela, une habitante de la "république" séparatiste de Donetsk arrivée samedi matin côté russe avec son fils.

Washington et Kiev affirment que Moscou dispose d'environ 150.000 soldats aux frontières de l'Ukraine, en Russie et au Bélarus, un chiffre qui monte jusqu'à 190.000 hommes en comptant les séparatistes de l'est de l'Ukraine. Pour sa part, la Russie n'a jamais divulgué le nombre de ses soldats déployés dans la zone ou participant aux manoeuvres en cours au Bélarus voisin.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a présenté samedi son pays comme le "bouclier de l'Europe" face à la menace d'une invasion russe, au moment où Moscou a procédé à une nouvelle démonstration de force en effectuant des tirs d'essai de missiles hypersoniques, en pleine crise russo-occidentale. "Depuis huit ans, l'Ukraine a été un bouclier. Depuis huit ans, l'Ukraine retient l'une...
commentaires (5)

ALLEZ AU COOGLE ET VOYEZ QUEL ETAIT LE TRAVAIL DE ZELENSKY. HITLER ETAIT UN PEINTRE, MUSSOLINI UN ARTISAN PEIGNANT LES MURS DES MAISONS. DONC CENSURER MON COMMENTAIRE QUI EST UNE ANALYSE ET UN AVIS DE LA LIBRE EXPRESSION EST HONTEUX.

LA LIBRE EXPRESSION

13 h 54, le 20 février 2022

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Commentaires (5)

  • ALLEZ AU COOGLE ET VOYEZ QUEL ETAIT LE TRAVAIL DE ZELENSKY. HITLER ETAIT UN PEINTRE, MUSSOLINI UN ARTISAN PEIGNANT LES MURS DES MAISONS. DONC CENSURER MON COMMENTAIRE QUI EST UNE ANALYSE ET UN AVIS DE LA LIBRE EXPRESSION EST HONTEUX.

    LA LIBRE EXPRESSION

    13 h 54, le 20 février 2022

  • SI VOUS AVEZ CENSURE MON COMMENTAIRE PARCEQUE JE DIS QUE ZELENSKY EST UN LOWN DE CARRIERE VOUS AVEZ COMMIS UNE ERREUR. EN FAIT IL EST UN CLOWN DE PAR SA CARRIERE. C,ETAIT SON TRAVAIL ET GAGNE PAIN. ALORS SOYEZ SERIEUX ET PUBLIEZ MA LIBRE EXPRESSION.

    LA LIBRE EXPRESSION

    13 h 41, le 20 février 2022

  • Eh oui ! Ces pauvres Ukrainiens n'ont pas de Hezbo pour les defendre a coup de victoires divines.

    Michel Trad

    19 h 12, le 19 février 2022

  • N'y a t-il pas quelqu'un qui secoue Poutine, pour lui dire qu'il n'est qu'un seul homme parmi 10 milliards, et que la vie est si courte que ça ne vaut pas la peine de faire des rêves inaccessibles, et que revoyant l'histoire récente, tout se termine en souffrances humaines de tous les côtés, et des pertes colossales difficiles à réparer.

    Esber

    13 h 46, le 19 février 2022

  • "… Ces dernières sont équipées de missiles à portée intercontinentale, de bombardiers stratégiques, de sous-marins, de navires de surface et d'une aviation navale porteuse de missiles conventionnels …" - Pffft. Amateurs! Ce n’est rien à côté de l’arsenal de notre Hezbollah. Eh oui, j’ai bien écouté le discours de sa sainteté le sayed "Victoire_Divine"…

    Gros Gnon

    13 h 37, le 19 février 2022

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