Moins d’un an après sa fermeture, Pizza Hut revient au Liban

En mai dernier, la célèbre enseigne américaine annonçait sur les réseaux sociaux la fermeture de ses points de vente au Liban, 30 ans après sa première ouverture. La société S.S.M. Lebanese Food Company, qui opérait la franchise jusque-là, avait finalement renoncé devant l’ampleur de la crise économique. Pizza Hut était en effet passée de 27 enseignes et plus de 400 employés avant la crise à seulement 11 branches et quelque 150 employés à la veille de la fermeture.

Dix mois plus tard, la chaîne refait surface avec un nouveau franchisé, Resto Group, et une première enseigne à Badaro, en lieu et place de l’ancienne Pizza Hut. Il faut compter entre 130 000 et 150 000 livres libanaises pour une pizza moyenne. « Nous possédons déjà les droits de franchise pour Pizza Hut au Gabon. Nous connaissons très bien la marque et nous savons ce qui fonctionne. Lorsque nous avons entendu que l’ancienne direction de Pizza Hut au Liban faisait face à de nombreux problèmes, nous y avons vu une opportunité. Nous étions déterminés à la rouvrir avec une nouvelle stratégie et à regagner la confiance des clients », explique le directeur de Resto Group, Nader Hachem, qui ne souhaite pas révéler le montant de son investissement.

Resto Group veut défier la crise

La firme basée au Gabon opère dans le secteur de la restauration depuis 2016. Elle y dispose des droits de franchise pour Pizza Hut, KFC, Paul, Paul Le Café et Pinkberry, et a développé un concept de nourriture japonaise sous le nom de Sushi Bar à Libreville. Entre les points de vente et le siège social, Resto Group compte déjà plus de 60 employés au Liban. La société a pour objectif de se développer dans tout le pays avec cinq ou six ouvertures dès cette année, et vise une clientèle jeune tout en fidélisant les anciens clients de l’enseigne. Les prochains restaurants Pizza Hut ouvriront à Haret Hreik et au Spinneys de Jnah.

Parmi les nombreuses chaînes américaines de restauration rapide installées au Liban, les établissements d’entrée de gamme comme MacDonald, Burger King, KFC ou Pizza Hut continuent de séduire la clientèle locale malgré la crise. À l’inverse, de nombreuses chaînes de restauration américaines milieu de gamme, comme Hard Rock Café, Applebee’s ou Shake Shack, ont fermé leurs portes. « Malgré les nombreux défis principalement liés à l’instabilité du taux de change du dollar, qui limite notre capacité à nous projeter, et les coûts variables des matières premières, nous sommes convaincus que si nous faisons les choses correctement, sans faire de compromis sur la qualité, en maintenant un excellent service client, nous pourrons faire face à la crise. Nous croyons également que quelle que soit la gravité de la situation au Liban, les temps difficiles finiront par passer et que des jours meilleurs nous attendent », souligne Nader Hachem.

Cet article, réalisé dans le cadre d’un partenariat avec Hodema Consulting Services, n’a aucune vocation promotionnelle. Ce rendez-vous hebdomadaire sera consacré au secteur de la restauration et de l’hôtellerie qui continue, malgré tout, de se battre.