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Moyen-Orient - Tunisie

La police ferme le siège du Conseil supérieur de la magistrature dissout par Saïed

La police tunisienne a fermé lundi le siège du Conseil supérieur de la magistrature (CSM), une mesure dénoncée comme « illégale » par son président, deux jours après sa dissolution sur une décision du chef de l’État Kais Saïed. « Des forces de la police ont empêché hier tout accès au siège du CSM », a déclaré Youssef Bouzakher, président de cet organe de supervision judiciaire. Le siège du CSM était encerclé hier par une force policière. « Cette fermeture illégale et sans aucun motif juridique prouve que nous avons atteint une étape dangereuse où le pouvoir exécutif s’empare des institutions de l’État et de la magistrature en utilisant la force », a déploré M. Bouzakher qui a assuré que le CSM « continuera à exercer ses fonctions ». Le président Saïed, qui s’était arrogé les pleins pouvoirs en juillet, a annoncé la dissolution du CSM, organe qu’il accuse de partialité, dans la nuit de samedi à dimanche. « Le CSM appartient au passé », avait déclaré M. Saïed, critiquant une instance qu’il considère corrompue et qu’il accuse notamment d’avoir ralenti des enquêtes sur les assassinats en 2013 de deux militants de gauche. Le CSM a rejeté, dans un communiqué, sa dissolution « en l’absence d’un cadre juridique et constitutionnel », y voyant « une atteinte à la Constitution et aux garanties d’indépendance de la justice ».

La police tunisienne a fermé lundi le siège du Conseil supérieur de la magistrature (CSM), une mesure dénoncée comme « illégale » par son président, deux jours après sa dissolution sur une décision du chef de l’État Kais Saïed. « Des forces de la police ont empêché hier tout accès au siège du CSM », a déclaré Youssef Bouzakher, président de...

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