Quinze décès et 7.726 nouveaux cas déclarés au cours des dernières 24h

Le Liban connaît un regain inquiétant des contaminations au coronavirus depuis plus d'un mois, alors que moins de la moitié de sa population est vaccinée. Samedi, les autorités ont ainsi fait état de 7.726 nouveaux cas en l'espace de 24 heures, dont 188 en provenance de l'étranger, faisant grimper à 907.824 le total des contaminations enregistrées depuis l'apparition de la pandémie en février 2020, parmi lesquels on dénombre 642.515 rémissions. Quinze décès ont également été signalés dans le bilan quotidien du ministère de la Santé, faisant passer le total des décès à 9.576. Le taux moyen de positivité par rapport au nombre de tests de dépistage effectués au cours des deux dernières semaines demeure alarmant et s'élève à 20,6%. Le taux d’occupation des lits réservés aux malades souffrant du Covid-19 est de 65%, 751 patients étant actuellement hospitalisés, et grimpe à 71% dans les unités de soins intensifs, où 352 personnes sont sous observation. 

Bien que les vaccins anti-Covid soient dorénavant facilement disponibles dans le pays et accessibles à travers le territoire, le nombre de personnes vaccinées reste faible, près d'un an après le début de la campagne de vaccination. 47,4% des personnes éligibles ont en effet reçu une première dose de vaccin, et 39,2% une 2e dose. 20,4% de la population éligible a reçu pour sa part une 3e dose de vaccin depuis le début de la campagne de rappel en octobre dernier.

Pour tenter d'accélérer l'immunisation de la population, des campagnes ont été organisées par plusieurs partis, notamment au Sud par le Hezbollah, et à Beyrouth par le mouvement Sawa Li Lubnan, qui se revendique de la société civile mais est soutenu par Baha' Hariri, frère de l'ex-Premier ministre Saad Hariri. 

Afin de faciliter l'accès au vaccin, le ministère de la Santé avait par ailleurs annoncé vendredi avoir mis sur pied un nouveau mécanisme permettant aux hôpitaux d'inscrire sur la plateforme Impact les personnes souhaitant recevoir une deuxième ou troisième dose de vaccin après avoir reçu des doses précédentes à l'étranger, de manière à ce que toutes les injections administrées apparaissent sur le certificat de vaccination émis au Liban. Les personnes souhaitant bénéficier de ce mécanisme peuvent entrer en contact avec l'hôpital dans lequel elles souhaitent se faire vacciner ou demander des explications via la ligne d'urgence (hotline) 1214, réservée à la vaccination. 

L'enquête sur les tests PCR à l'AIB
Revenant sur des informations ayant circulé dans la presse au cours des derniers jours et faisant état d'une dilapidation des sommes payées par les voyageurs pour effectuer des tests PCR à leur arrivée à l'Aéroport international de Beyrouth (AIB), le procureur général près la Cour des comptes, Fawzi Khamis, a assuré samedi que l'enquête qui a été ouverte à ce sujet se poursuit. Il a également affirmé que "l'ancien ministre de la Santé Hamad Hassan sera entendu mercredi prochain". "Une date pourrait également être fixée pour entendre le témoignage de l'ancien recteur de l'Université libanaise (UL), Fouad Ayoub", a-t-il également signalé. 

Les autorités avaient imposé, le 10 janvier, aux voyageurs arrivant à l'AIB un test PCR dont le montant, fixé à 30 dollars, doit être payé à l'avance sur une plateforme électronique du ministère. Le coût initial de ce test était de 50 dollars, avant que les autorités ne le revoient à la baisse. Il y a onze jours, le procureur Khamis avait indiqué qu'une enquête a été ouverte concernant cette affaire et souligné avoir déjà auditionné le directeur général de l'AIB, Fadi el-Hassan, ainsi que le ministre de la Santé Firas Abiad et le recteur de l'UL, Bassam Bedrane. M. el-Hassan avait démenti "le gaspillage d'un montant de 40 millions de dollars".

Vendredi, le ministère de la Santé a indiqué que "les détails liés au coût du test PCR à l'AIB ont été communiqués au procureur Khamis".