
Le ministre des Travaux publics et des Transports Ali Hamiyé. Photo ANI
Lors d'une réunion samedi à Paris avec une délégation de la société française de transport Alstom SA, le ministre libanais des Travaux publics et des Transports, Ali Hamiyé, a suggéré que la société prépare une étude pour relancer les chemins de fer libanais, laissés en ruines depuis la guerre civile de 1975-1990.
Le ministre a proposé à la délégation d'Alstom SA qu'elle "prépare une étude détaillée pour l'établissement d'une ligne de chemin de fer pour le transport de passagers et de marchandises", rapporte l'Agence nationale d'information (Ani, officielle). Il a ainsi mentionné trois lignes ferroviaires : l'une reliant l'Aéroport international de Beyrouth au port de la capitale et traversant ensuite Tripoli jusqu'à la frontière syrienne, une autre partant du port et traversant les montagnes jusqu'à la frontière syrienne dans la Békaa, enfin une troisième allant de Rayak dans la Békaa jusqu'à Homs en Syrie.
"Il est vrai que de nombreux obstacles se dressent devant nous", a reconnu le ministre concernant sa proposition, mais il a ajouté que l'aggravation des crises au Liban ne devait pas "nous décourager de travailler dur pour jeter les bases" du transport ferroviaire. M. Hamiyé, qui possède la double nationalité libano-française, a déclaré que son ministère était prêt à signer un contrat "avec toute entreprise française dans ce domaine", ajoute l'Ani.
Les défuntes voies ferrées du Liban ont été construites en 1895, avec 40 stations et 200 kilomètres de voies. La guerre civile de 1975-1990 a entraîné la fin du système ferroviaire. Les trains de passagers ont circulé pour la dernière fois en 1975, tandis que les trains de marchandises ont cessé leurs activités en 1979, avec une brève reprise en 1984.
Jeudi, lors d'une réunion avec son homologue libanais, le ministre français des Transports, Jean-Baptiste Djebbari, avait affirmé à M. Hamiyé que le gouvernement français avait accepté de faire progressivement don de bus au Liban.
La hausse considérable des tarifs de l'essence a exacerbé la nécessité de réformer le secteur des transports publics au Liban. De nombreux ministres avaient déjà abordé cette question, mais aucune réforme sérieuse n'a encore été mise sur les rails, le réseau de transports publics dans le pays étant notoirement en lambeaux.
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Paye avec quel argent. Bande de vautours?
Robert Moumdjian
03 h 42, le 24 janvier 2022