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Nos Lecteurs ont la Parole

La vie ne fait jamais de pause...

La vie ne fait jamais de pause...

L’eau, c’est la vie, et la vie est comme l’eau… Elle coule de source. En continu. Photo Ronit Daher

Même la mort n’a jamais raison d’elle. L’eau, c’est la vie, et la vie est comme l’eau… Elle coule de source. En continu. Elle ne s’arrête jamais. Et si un obstacle se met au travers de sa route, elle le contourne jusqu’à trouver un passage, si infinitésimal soit-il…

Notre monde va à vau-l’eau. Ironie du sort ou jeu de mots… comme par hasard.

Notre pays, lui aussi, périclite, dépérit. Et même si aujourd’hui, la descente aux enfers semble avoir atteint son paroxysme sous nos cieux cléments, la vie continue.

Au point où nous en sommes, il ne s’agit pas, ou en tout cas plus, de résilience. Alors, on pourrait évoquer la résignation ou le déni ou les deux. Nous voilà à genoux, cette attitude religieuse d’adoration ou de soumission, d’acceptation et de dépendance.

Avec ce leitmotiv, cette rengaine que nous avons tous l’habitude de proférer en arabe, et qui n’a pas son équivalent dans la langue de Molière, « Allah bi dabber », comprenez « Dieu arrange les choses »...

Heureusement que nous sommes croyants, dirons-nous. Mais ce refrain est formulé par tous… Croyants, agnostiques et autres athées ont toujours recours à Dieu, ou ce qu’il représente pour chacun. Dieu merci ! Et tant mieux pour les scélérats qui nous gouvernent. Ne misent-ils pas sur cette « résilience » hors normes ?

Il est vrai que l’absence endémique, récurrente et totale d’un État nous a habitués à « nous débrouiller » et excusez le terme un tant soit peu familier, voire vulgaire, à « nous démerder ».

Quand la résilience ne tient plus la route, le déni, cet autre mécanisme de défense, s’installe aussitôt. Mais nous sommes tellement bien rodés que nos réflexes de résilience sont devenus une sorte de seconde nature.

Quoi qu’il en soit, la vie continue, bon gré, mal gré.

Que la corruption de nos politiciens et autres malfrats persiste…

Que les rouages étatiques, politiques, économiques et sociaux se grippent, voire se délitent…

Que notre monnaie enregistre quotidiennement sa chute abyssale…

Que les innombrables restrictions et autres rationnements nous tombent dessus, chaque jour davantage…

La vie continue… En termes plus concrets, on continuera à manger, boire, dormir, se laver, s’habiller… On continuera à rire, pleurer ou se mettre en colère… À rêver ou cauchemarder… à penser, réfléchir… ou encore se laisser aller.

Bref, le quotidien est toujours là. Les « faits divers » de la vie domestique nous interpellent en continu, tous les jours. On ne peut qu’y faire face compte tenu et en dépit de nos innombrables états d’âme. Des « faits divers » auxquels s’ajoutent depuis un bon moment, des « pénuries » de toutes sortes : électricité, essence, mazout, eau, médicaments… Pour n’en citer que quelques-unes.

Et si l’on palabrait sur les moyens légitimes ou illégitimes d’en venir à bout ? Le marché noir prospère et les plus récalcitrants, les plus rigoureux d’entre nous finissent par tendre la main aux corrompus en achetant leur marchandise. « Nous sommes bien obligés… » entendrons-nous dire par-ci par-là…

Mais mon Dieu, cette capacité – dont nous sommes dotés – à faire table rase de tout, surmonter, dompter, maîtriser, serait aux yeux d’aucuns un cadeau du ciel. Et en fait, ce qui nous aide à oublier nos désastres, nos malheurs, c’est que d’autres catastrophes viennent aussitôt prendre le relais, voire prendre le dessus… Et rebelote !

Dans tous les cas, un leitmotiv revient toujours…

On verra… Dieu « nous débrouillera »... Si la vie est un mystère qu’il faut vivre, et non un problème à résoudre, comme l’a si bien dit Gandhi, alors c’est bon. Inutile de se triturer les méninges pour essayer de comprendre, l’effort serait vain.

On pourrait ici appliquer à la lettre cette sagesse infinie qui veut que l’on accepte ce que l’on ne peut changer. Pour avoir la paix. Et même si cela paraît étrangement bizarre de parler de paix au pays du Cèdre !

La vie continue…

Résignation, résilience ou déni sont les trois choix qui nous restent. Et les Libanais que nous sommes excellent dans chacun de ces comportements.

Affligeant constat…

Les textes publiés dans le cadre de la rubrique « courrier » n’engagent que leurs auteurs et ne reflètent pas nécessairement le point de vue de L’Orient-Le Jour. Merci de limiter vos textes à un millier de mots ou environ 6 000 caractères, espace compris.

Même la mort n’a jamais raison d’elle. L’eau, c’est la vie, et la vie est comme l’eau… Elle coule de source. En continu. Elle ne s’arrête jamais. Et si un obstacle se met au travers de sa route, elle le contourne jusqu’à trouver un passage, si infinitésimal soit-il…Notre monde va à vau-l’eau. Ironie du sort ou jeu de mots… comme par hasard. Notre pays, lui aussi,...

commentaires (1)

C'est très bien dit ,et la photo va avec le texte .Bravo et MERCI

SABBAGH IMAD

19 h 45, le 19 janvier 2022

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Commentaires (1)

  • C'est très bien dit ,et la photo va avec le texte .Bravo et MERCI

    SABBAGH IMAD

    19 h 45, le 19 janvier 2022

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