
Un des personnages de l’humoriste sur Instagram à voir sur @coco.makmak
Elle se présente ainsi : 39 ans. 1 mètre 55. Sagittaire. Libanaise. Coco Makmak, c’est aussi 66 500 abonnés sur Instagram, 68 000 sur Tiktok et 10 000 sur Facebook. Et cinq personnages dont les internautes découvrent régulièrement les bribes – comiques – de vie. Il y a Coco, la jeune Franco-Libanaise bien dans sa vie ; Raya, l’archétype de la jeune Libanaise superficielle et croqueuse de diamants ; la prude Mona, très politiquement correcte ; Dominique, l’amie française qui essaie de s’intégrer au groupe en voulant à tout prix apprendre à parler notre dialecte. Et puis, il y a la star, la plus drôle de toutes, la mère Makmak, une caricature de la Libanaise francophone typique. Elles vivent toutes à Courbevoie, en banlieue parisienne. Parfois, elles voient du pays, voyagent au Qatar ou s’apprêtent à embarquer à Monaco. Et, surtout, elles partagent leurs aventures et leurs discussions sur les réseaux sociaux.
Les multiples visages de l’humoriste sur Instagram à voir sur @coco.makmak
Ces personnages sont créés, filmés et interprétés par une seule et même personne qui préfère cacher sa véritable identité et se présenter sous le nom de Coco Makmak, également celui de son compte Instagram. Franco-Libanaise, consultante en recrutement informatique dans son autre vie, elle réussit dans ces mini-reels entièrement signés par elle et qui ressemblent à une douce caricature de notre société francophone, à donner vie aux nombreux personnages qui l’inspirent. « Les idées se bousculent dans ma tête mais il me faut une bonne demi-journée pour tourner une séquence », confie la comique qui fait un tabac sur les réseaux sociaux et dont le rêve est de monter un spectacle pour se produire sur scène.
Un des personnages de l’humoriste sur Instagram à voir sur @coco.makmak
Une pour toutes et toutes pour une
Brune, drôle, pleine de vie, Coco porte un amour fou pour le Liban, son pays d’origine. Cela se traduit par ses personnages attachants et drôles, notamment celui de la mère Makmak, une femme d’un certain âge que rien n’arrête, prête à peindre les semelles de ses chaussures en rouge Louboutin et acheter sur Amazone les CC de Chanel qu’elle recoud sur son sac, histoire de jeter de la poudre aux yeux de ses copines ! C’est aussi elle qui met gentiment en boîte l’amie française de la famille, l’insultant en libanais en lui affichant un grand sourire et en lui donnant les mauvaises traductions des injures proférées. Plus sérieusement, la mystérieuse Coco Makmak, qui passait tous ses étés au Liban et, jusqu’au confinement imposé par le Covid-19, se rendait une ou deux fois par an au pays du Cèdre, confie : « Mes parents ont quitté le Liban en 1985. J’avais trois ans. Mais, en France, j’ai toujours baigné dans l’atmosphère du Liban. À la maison, on mangeait libanais, on parlait libanais. Les amis de mes parents étaient libanais. Je jouais avec eux et avec leurs enfants. Mes personnages sont imprégnés de toute cette atmosphère. Quand j’étais petite et jusqu’à l’âge de douze ans, je pensais que les Français, mes camarades de classe et les personnes que je croisais nous ressemblaient. Qu’ils mangeaient comme nous, vivaient, parlaient et pensaient comme nous », raconte Coco Makmak. « Nous sommes un peuple généreux, intelligent, créatif. Nous aimons la vie, surtout. Partout où nous allons, nous réussissons », constate-t-elle, fière de son appartenance.
« Mais j’ai commencé à voir les choses différemment durant mon adolescence. Il fallait rester tout le temps soignée, bien habillée, pour faire bonne impression devant les amis et les voisins, qui étaient tous très curieux de nos vies… C’est aussi au Liban que j’ai vécu la division communautaire. En France, nous sommes tous libanais, mais une fois de retour au pays, nous devenons des Libanais musulmans, chrétiens ou druzes. » Son dernier séjour à Beyrouth remonte à décembre 2020, quelques mois après la double explosion du port. « L’atmosphère était triste et les immeubles vides, comme si les gens avaient déserté la ville. » Concernée par le Liban, c’est avec passion et objectivité qu’elle parle de son pays à reconstruire, des choses qu’il faut faire bouger, des changements à entreprendre. Dans plusieurs de ses sketches, elle a même fait du lobbying, invitant les expatriés à s’inscrire pour les élections en utilisant l’humour et la mère Makmak pour expliquer la procédure. Qu’elle parle de rencontres amoureuses dans « On a trouvé mon grand brun 1,80! », de l’attachement de ces dames aux marques avec « Mak’boutin », du Covid-19, « Le test PICI-AARRR » ou du français conjugué par les Libanais, « Quand une Libanaise parle » et « Le verbe pleuvoir au présent de l’indicatif par la mère Makmak », Coco Makmak, sa mère et ses copines réussissent à dresser des portraits d’une tranche de la société en la rendant même sympathique. Un remède nécessaire en cette longue période de grisaille.
Elle se présente ainsi : 39 ans. 1 mètre 55. Sagittaire. Libanaise. Coco Makmak, c’est aussi 66 500 abonnés sur Instagram, 68 000 sur Tiktok et 10 000 sur Facebook. Et cinq personnages dont les internautes découvrent régulièrement les bribes – comiques – de vie. Il y a Coco, la jeune Franco-Libanaise bien dans sa vie ; Raya, l’archétype de la jeune Libanaise...
commentaires (4)
De l'humour positif et un amour indéfectible à son pays d'origine qu'elle aime à partager. Elle fait parti de ce qu'il y a de bon venant du Liban. La regarder et l'écouter: une cure de positivité.
MarcMS
15 h 13, le 15 janvier 2022