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Économie - Tech

Verofax, cofondée par un Libanais, lève 1,5 million USD et l’année s’annonce bien

L’entreprise se prépare déjà au prochain round, prévu pour la fin du troisième trimestre 2022.

Verofax, cofondée par un Libanais, lève 1,5 million USD et l’année s’annonce bien

Wassim Merhebi (à droite) et Jamil Zablah, cofondateurs de la start-up Verofax. Photo DR

L’année s’annonce sous de bons auspices pour Verofax, une start-up cofondée et dirigée par le Libanais Wassim Merhebi. Basée aux Émirats arabes unis, cette société qui assure des services de traçabilité et de vérification des transactions vient d’annoncer avoir levé une enveloppe de 1,5 million de dollars en financement de pré-Série A (Pre-Series A funding, une étape s’inscrivant dans un long processus de financement propre aux start-up), dirigé par Benson Oak Ventures et avec les participations de 500 Global, Wami Capital et Vernalis Capital.

Il s’agit de la troisième levée de fonds de Verofax depuis son lancement en décembre 2018, portant à 3 millions de dollars le financement total récolté depuis. Cette nouvelle enveloppe sera investie « pour renforcer nos équipes et notre présence internationale », a indiqué Wassim Merhebi à L’Orient-Le Jour. La start-up compte ainsi augmenter ses effectifs de 26 à 38 employés, répartis dans ses nombreux bureaux car, outre son siège à Abou Dhabi, la société possède aussi des bureaux au Royaume-Uni et au Canada. Elle est aussi présente en Malaisie, en tant que Verofax Asia, via une cœntreprise (joint-venture) avec le géant Ant Group, lui permettant de couvrir les différents marchés mondiaux. Enfin, elle dessert le marché africain depuis un cinquième bureau installé à Dubaï.

La prochaine levée de fonds, en financement de Série A, prévue vers la fin du troisième trimestre 2022, « suscite déjà l’intérêt de plusieurs fonds d’investissement internationaux, dont certains ayant participé aux précédentes », s’est encore réjoui Wassim Merhebi.

Une start-up qui en entraîne une autre

Cet entrepreneur en série n’en est pas à son premier essai. Après avoir fait ses études au collège Carmel Saint-Joseph, il obtient sa licence en gestion et marketing auprès de la LAU (Lebanese American University). Diplôme en poche, il quitte le Liban en 1994, direction notamment les pays du Golfe, et s’installera, entre autres, en Arabie saoudite, aux Émirats arabes unis, à Bahreïn et en Irak. Suite à différents passages auprès de géants de l’alimentaire et de la technologie, tels que Nestlé, Kraft Foods et Nokia, il décide en 2016 de lancer sa propre entreprise. Il cofonde alors en 2017 la plateforme Distichain avec un autre Libanais, Haïssam Jamal. Basée à Abou Dhabi, celle-ci offre des solutions en marque blanche (white-label solution, qui consiste à vendre le produit ou le service d’une entreprise par une autre et sous un label différent) pour des sites de commerce en ligne B2B (d’entreprise à entreprise), en se basant sur les technologies de blockchain (base de données décentralisée qui rassemble tout l’historique des échanges effectués entre ses utilisateurs) et d’intelligence artificielle pour « simplifier les opérations et renforcer leur sécurité ». En parallèle, cette société propose à ses clients tout un écosystème de « fournisseurs de chaînes d’approvisionnement, de vérification et de financement des transactions ».

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« C’est d’ailleurs en voulant améliorer les services de Distichain que j’ai noté le besoin de développer un nouveau service, focalisé sur la traçabilité des produits et leur provenance », explique-t-il. C’est ainsi qu’est née Verofax. Par la suite, Wassim Merhebi quittera la direction de Distichain pour se dédier pleinement à sa nouvelle start-up.

Aujourd’hui, Verofax utilise sa propre technologie brevetée qui intègre blockchain, réalité augmentée (technologie combinant le virtuel et le réel) et intelligence artificielle afin de fournir cette traçabilité. Via un procédé de code QR, Verofax permet de retracer l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement des produits de ses clients, de prouver l’origine des différentes composantes, de lutter contre les activités de contrefaçon et d’améliorer leur productivité.En parallèle, ce procédé de code QR offre aussi aux producteurs et aux marques qui ont recours à ses services la possibilité de rendre leurs produits hors ligne interactifs. Une méthode qui, selon la start-up, incite les échanges entre les marques et leurs clients et qui permet aussi de fidéliser ces derniers via des concours et des programmes ludiques (gamification) « bien plus efficaces que ceux précédemment utilisés », explique Wassim Merhebi.

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« À titre d’exemple, moins de 1 % des personnes s’enregistrent normalement à un concours ou un tirage au sort en saisissant un code sur un site web, alors que ce pourcentage atteint 10 à 20 % lorsque cela se fait immédiatement via un code QR, et suivant les prix à gagner. » Pour rester dans l’air du temps, Verofax est aussi active au niveau des métaverses, des mondes virtuels où de vraies personnes interagissent et où les sociétés peuvent offrir à leurs clients des jetons non fongibles (sorte de certificats d’authenticité virtuels rattachés aux produits numériques, appelés NFT en anglais pour non-fungible token). Les clients peuvent alors les collectionner ou les échanger au sein de plusieurs environnements métaverses.

L’année s’annonce sous de bons auspices pour Verofax, une start-up cofondée et dirigée par le Libanais Wassim Merhebi. Basée aux Émirats arabes unis, cette société qui assure des services de traçabilité et de vérification des transactions vient d’annoncer avoir levé une enveloppe de 1,5 million de dollars en financement de pré-Série A (Pre-Series A funding, une étape...

commentaires (1)

Cette entreprise ne semble avoir aucun bureau ni employé au Liban. Qu'a-t-elle donc de Libanais ? L'un de ses fondateurs qui n'a de Libanais que son passeport ? On ne peut que s'interroger sur l'intérêt de mettre en avant des personnes qui ne font rien pour leur pays. Ne serait-il pas bien mieux de mettre la lumière sur les entreprises qui créent des emplois au Liban ?

K1000

00 h 57, le 08 janvier 2022

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Commentaires (1)

  • Cette entreprise ne semble avoir aucun bureau ni employé au Liban. Qu'a-t-elle donc de Libanais ? L'un de ses fondateurs qui n'a de Libanais que son passeport ? On ne peut que s'interroger sur l'intérêt de mettre en avant des personnes qui ne font rien pour leur pays. Ne serait-il pas bien mieux de mettre la lumière sur les entreprises qui créent des emplois au Liban ?

    K1000

    00 h 57, le 08 janvier 2022

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