Le Dr Habib Zarifeh, président de la Fédération libanaise de taekwondo. « En tant que fédération, nous tentons d’atteindre l’excellence dans nos travaux », affirme-t-il. Photo DR
Ces quelque dernières années, sauf en 2020 où toutes les activités sportives étaient à l’arrêt en raison de la pandémie de Covid-19, la Fédération libanaise de taekwondo (FLT), présidée par le docteur Habib Zarifeh, a redoublé d’efforts pour réformer, développer et mettre en valeur la pratique de cet art martial coréen au pays du Cèdre.
La FLT, composée de 24 comités (administratifs et techniques) qui se partagent les tâches, a ainsi accompli de grands projets de management – « qui ont rencontré un franc succès », déclare M. Zarifeh –, dont la création d’une e-Fédération qui « a largement facilité les échanges et la coopération avec les divers clubs » qui lui sont affiliés, assure le Dr Zarifeh. Elle a en outre récemment inauguré un centre d’entraînement moderne pour les multiples sélections nationales (classées par catégorie d’âge), baptisé Champions Elite, qui « fonctionne et est géré selon les plus strictes normes européennes », affirme encore Habib Zarifeh : des salles avant-gardistes et high-tech, des préparateurs physiques et mentaux certifiés, des médecins accrédités par la fédération pour faire le suivi de la santé des joueurs et assurer leur traitement thérapeutique en cas de blessure…
Cet œuvre de fond sur l’essor de la discipline au Liban s’est montré payant et a été récompensé en 2021 par une médaille d’argent au French Open International Taekwondo Championship, organisé en novembre dernier dans la capitale française Paris ; médaille glanée par la jeune Laetitia Aoun dans la catégorie de poids des -57 kg. « Pour nous, au sein de la Fédération libanaise de taekwondo, cette médaille d’argent est source de grande fierté, elle représente la distinction de tous nos efforts pour développer notre art martial dans le pays », déclare le Dr Zarifeh, ajoutant que « la Fédération libanaise tend toujours à atteindre l’excellence dans ses travaux et ses réalisations ».
Toutefois pas suffisant pour se qualifier aux Jeux olympiques de Tokyo de l’été dernier. En effet, en avril 2021, lors des éliminatoires asiatiques pour les JO organisés en Jordanie, Laetitia Aoun et Ray Raï ont échoué de très peu, se classant 3es dans les compétitions qualificatives.
L’estime des pairs
Autre estime accordée à la FLT pour ses achèvements, l’obtention du droit d’organiser les championnats asiatiques 2021 de taekwondo, qui se sont déroulés en juin dernier à Beyrouth et lors desquels « le Liban a remporté 16 médailles, 2 d’argent et 14 de bronze », relate Habib Zarifeh. Des championnats qui ont fait consensus, tant chez les athlètes que chez les officiels étrangers, pour leur organisation irréprochable et leurs normes de très haut niveau.
En outre, le tournoi International Beirut Open organisé par la fédération locale, dont la première édition s’est tenue en 2018 avec la participation de 23 pays, a récemment été classé G2. « Seuls deux pays par continent sont pourvus de cette classification », déclare M. Zarifeh, fier que le Liban soit l’un de ces deux pays. Le second est l’État de Fujaïrah, membre de la fédération des Émirats arabe unis. De plus, Karine Lahoud, ancienne présidente de la Fédération libanaise de taekwondo, a été nommée vice-présidente de la Fédération asiatique, ajoutant aux honneurs qui échoient au pays du Cèdre.
En 2019, la FLT a ordonnancé la deuxième édition de l’International Beirut Open, auquel « ont pris part 30 pays après le succès rencontré par l’édition précédente », affirme Habib Zarifeh. Mais, en 2020, tout s’arrête brusquement avec la pandémie de coronavirus, les compétitions sportives étant annulées à tour de bras les unes après les autres – dont notamment les Jeux olympiques de Tokyo, reportés à l’été 2021. Et le Liban n’est pas épargné. Qu’à cela ne tienne, cette année, toujours plus déterminée qu’auparavant, la Fédération libanaise de taekwondo organise contre vents et marées la troisième édition de son tournoi majeur. Et malgré une crise sanitaire encore omniprésente, ce ne sont pas moins de 44 pays qui répondent présent à l’appel. Preuve, s’il en est, de l’aura grandissante de cette compétition devenue incontournable.
« En 2021, 1 200 athlètes, coaches et officiels étaient nos invités à Beyrouth, souligne le président de la FLT. La Corée du Sud – pays où le taekwondo est né – a envoyé 70 athlètes, Taipei a fait participer 60 sportifs et l’Iran était représenté par 70 combattants. Quant à nous, Libanais, nous figurions avec 35 athlètes. Tout cela sans compter les compétitions du tournoi de taekwondo handisport (pour les para-athlètes), en parallèle du Beirut Open. »
Le logo officiel de la Fédération libanaise de taekwondo. Photo DR
Les projets futurs
Interrogé sur les projets futurs de sa fédération, le Dr Zarifeh indique que la quatrième édition de l’Open de Beyrouth de taekwondo est programmée pour le 15 septembre 2022. Parallèlement, déclare-t-il, la FLT a présenté son dossier de candidature pour l’organisation des championnats asiatiques de clubs 2022, qui se dérouleraient la même semaine que l’Open de Beyrouth. Et même si rien n’est encore tranché, « nous sommes à 100 % sûrs de décrocher l’organisation de ces championnats de clubs », conclut Habib Zarifeh.
Signalons par ailleurs que la Fédération libanaise de taekwondo organisera, demain mercredi 29 décembre, sa cérémonie de gala annuelle de remise des prix à ses champions (toutes catégories d’âge confondues), au complexe sportif Nohad Naufal de Zouk Mikaël. À cette occasion, elle réservera un hommage particulier à la sélection nationale qui a participé aux championnats d’Asie en juin dernier à Beyrouth, équipe qui a donc ramené 16 médailles au Liban.
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