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Société - Covid-19 au Liban

Quinze décès et plus de 1.000 cas en 24h, les écoles ne fermeront pas

Le secteur de la restauration et de l'hôtellerie rejette les accusations de responsabilité dans la propagation du virus.

Quinze décès et plus de 1.000 cas en 24h, les écoles ne fermeront pas

Des doses de vaccin contre le Covid-19 en Bosnie, le 16 décembre 2021. Photo REUTERS/Dado Ruvic/File Photo

Après le week-end de Noël et à l'approche du Nouvel An, le taux de positivité au coronavirus par rapport au nombre de tests de dépistage effectués s'élevait au Liban à 11%, un chiffre jugé inquiétant par les autorités sanitaires, dans un pays en crise économique, frappé par un exode du personnel médical et un manque d'infrastructures hospitalières adéquates. Mais malgré la forte circulation du virus, le ministre de l'Education a affirmé que les écoles ne fermeront pas leurs portes, accusant le secteur touristique du pays d'être responsable du relâchement au niveau des mesures de prévention. Des accusations rejetées par ce secteur.

Selon le bilan publié lundi par le ministère de la Santé, 1.100 nouvelles contaminations, dont 152 en provenance de l'étranger, ainsi que 15 décès ont été signalés au cours des dernières 24h. 645 patients sont actuellement hospitalisés, dont 310 admis en soins intensifs, alors que les établissements sanitaires avaient dernièrement tiré la sonnette d'alarme, déplorant une pénurie de médicaments et d'équipements médicaux. Apparu en février 2020 au Liban, le Covid-19 a causé jusqu'ici 713.670 contaminations, dont 657.888 rémissions et 9.057 décès.

Situation "pas rassurante"

Depuis février dernier, 42,8% des personnes éligibles, âgées donc de plus de 12 ans, ont reçu une première dose de vaccin anti-Covid et 35,3% ont été complètement immunisés avec les produits Pfizer, AstraZeneca, Spoutnik-V ou Sinopharm. L'administration d'une 3e dose de vaccin a également débuté en octobre dernier, afin de stimuler l'immunité des personnes à risque, dont 14,3% ont déjà reçu leur dose de rappel.

S'exprimant au sujet de la pandémie lors d'une émission radio, le président de l'Ordre des médecins, Charaf Abou Charaf, a affirmé lundi que "la situation sanitaire dans le pays n'est pas rassurante". "Nous souffrons de plusieurs problèmes, notamment du manque de lits dans les hôpitaux, ainsi que de l'exode du personnel médical", a-t-il déploré. Le médecin a par ailleurs exprimé sa crainte face aux célébrations du Nouvel An qui "pourraient amener à un bouclage du pays", une mesure écartée jusque-là par les autorités dans un pays en plein effondrement économique et financier.

Education et tourisme face à la pandémie
En dépit de la propagation accentuée du virus au cours des dernières semaines, le ministre de l'Education, Abbas Halabi, a affirmé lundi que les établissements scolaires ne fermeront pas leurs portes dans le cadre de mesures anti-Covid, assurant que "l'année scolaire est une ligne rouge". "Nous ne perdrons pas l'année scolaire en raison d'un relâchement au niveau des mesures de précaution dans les restaurants, les bars et les lieux de rassemblements", a-t-il souligné.

Quelques heures plus tard, le président du syndicat des propriétaires de restaurants, cafés, night-clubs et pâtisseries, Tony Ramy, a rejeté toute responsabilité de son secteur dans la propagation du coronavirus, estimant que la responsabilité de la lutte contre la pandémie doit être assumée autant par les propriétaires d'établissements que par l'Etat et les clients. Dans ce contexte, le ministère du Tourisme a affirmé que la police touristique a établi jusqu'à présent 62 procès-verbaux à travers le territoire libanais à l'encontre de divers établissements qui ne respectaient pas les mesures de prévention émises par la Commission nationale chargée du suivi de la pandémie. 

Ces mesures prévoient que tout client présente à son entrée dans les restaurants et cafés la preuve qu'il a reçu au moins une dose d'un vaccin accrédité ou bien le résultat négatif d'un test de dépistage datant de moins de 48 heures. 

Après le week-end de Noël et à l'approche du Nouvel An, le taux de positivité au coronavirus par rapport au nombre de tests de dépistage effectués s'élevait au Liban à 11%, un chiffre jugé inquiétant par les autorités sanitaires, dans un pays en crise économique, frappé par un exode du personnel médical et un manque d'infrastructures hospitalières adéquates. Mais malgré la forte...

commentaires (1)

La décision de maintenir les écoles et les classes ouvertes est la bonne décision. Il ne faut pas sacrifier l'éducation des enfants qui ne peuvent rien apprendre par zoom. Cela permet aussi aux parents de travailler. C'est la stratégie que la France a adopté. Par contre, tout comme la France le Liban doit mette en place le pass sanitaire en permettant aux seuls vaccinés l'accès aux restaurants, etc. Certains restaurants jouent le jeu, mais la majorité n'ont pas encore mis en application cette décision.

K1000

20 h 28, le 27 décembre 2021

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Commentaires (1)

  • La décision de maintenir les écoles et les classes ouvertes est la bonne décision. Il ne faut pas sacrifier l'éducation des enfants qui ne peuvent rien apprendre par zoom. Cela permet aussi aux parents de travailler. C'est la stratégie que la France a adopté. Par contre, tout comme la France le Liban doit mette en place le pass sanitaire en permettant aux seuls vaccinés l'accès aux restaurants, etc. Certains restaurants jouent le jeu, mais la majorité n'ont pas encore mis en application cette décision.

    K1000

    20 h 28, le 27 décembre 2021

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