Le syndicat de l'Horeca rejette toute responsabilité dans la propagation du virus

Le président du syndicat des propriétaires de restaurants, cafés, night-clubs et pâtisseries, Tony Ramy, a rejeté lundi toute responsabilité de son secteur, l'Horeca (le Salon de l'hôtellerie et de la gastronomie), dans la propagation du coronavirus au Liban, estimant que la responsabilité de la lutte contre la pandémie doit être assumée autant par les propriétaires d'établissements que par l'Etat et les clients. 

Dans un communiqué, M. Ramy a indiqué que la responsabilité de la lutte contre le coronavirus est partagée par trois parties : l'Etat, qui doit sévir contre les établissements contrevenants, les propriétaires de restaurants, et les clients "à qui il revient d'encourager les enseignes qui respectent les mesures et de boycotter celles qui ne les respectent pas". "Soit nous réussissons soit nous échouons tous ensemble" à combattre le Covid, a-t-il affirmé.

M. Ramy a rappelé, par ailleurs, qu'une campagne de vaccination des employés du secteur avait été lancée il y a deux mois, et souligné que la hausse des contaminations dans le pays avait débuté deux semaines avant que les restaurants ne commencent à se remplir pour les fêtes, rejetant donc toute responsabilité dans la propagation du virus. 

De son côté, le ministère du tourisme a affirmé, dans un communiqué, que la police touristique a établi jusqu'à présent 62 procès-verbaux à travers le territoire libanais à l'encontre de divers établissements touristiques qui ne respectaient pas les mesures de prévention émises par la Commission nationale chargée du suivi de la pandémie. Certaines d'entre elles ont été mises sous scellés et sont contraintes de fermer leurs portes d'ici une semaine, ajoute le communiqué. Le ministère a précisé que "la responsabilité repose aujourd'hui sur le citoyen, avant l'Etat et les institutions touristiques", estimant que "la prudence durant cette période est un devoir collectif, afin de limiter la propagation du virus au vu de la situation actuelle des secteurs sanitaire et hospitalier".  

Plus tôt dans la journée, le ministre de l'Education, Abbas Halabi, avait dénoncé un "relâchement" des mesures sanitaires dans les restaurants, bars et lieux de rassemblement, appelant à des restrictions mieux surveillées, afin que le secteur éducatif ne soit pas obligé de fermer ses portes à la rentrée. 

Dans le but de limiter la propagation du virus, les autorités libanaises ont imposé des mesures de prévention, entre autres, pour l'entrée dans les établissements dits "touristiques", incluant les restaurants et les bars. Pour pouvoir entrer dans ces établissements, il est désormais nécessaire de présenter un certificat de vaccination ou le résultat négatif d'un test PCR datant de moins de 48 heures. Cette mesure semble toutefois peu appliquée.