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Sport - Football

Coupe arabe réussie pour le Qatar, mais le Mondial est un tout autre défi

Coupe arabe réussie pour le Qatar, mais le Mondial est un tout autre défi

Le président de la FIFA Gianni Infantino et l’émir du Qatar, cheikh Tamim ben Hamad al-Thani, présentant à la sélection algérienne le trophée de la Coupe arabe de football, remportée samedi dernier par les Fennecs au détriment de la Tunisie. Karim Jaafar/AFP

Une répétition grandeur miniature : le Qatar a réussi sa Coupe arabe de football, testant ses infrastructures et capacités d’accueil à un an de la Coupe du monde, avec un bilan jugé globalement positif. Mais le Mondial sera un tout autre défi.

Le petit émirat gazier du Golfe avait créé la stupeur en 2010 en remportant l’organisation de l’un des plus grands événements sportifs au monde, beaucoup doutant de ses capacités à accueillir et divertir les 1,2 million de fans attendus. Avec la participation de seize équipes jouant dans six de ses huit stades du Mondial, le richissime émirat a reçu environ 530 000 spectateurs jusqu’à la finale de la Coupe arabe, remportée par l’Algérie au détriment de la Tunisie. Jassim al-Jassim, vice-président des opérations au sein du comité d’organisation, a assuré que son pays allait « tenir compte des leçons apprises pour organiser la meilleure Coupe du monde ».

À un an du Mondial 2022, les rues de la capitale Doha ressemblent à un gigantesque chantier, avec d’interminables embouteillages, les autorités installant un réseau de drainage pour l’événement qui se tiendra en hiver. La plupart des stades ont été inaugurés, mais des doutes demeurent sur les capacités d’accueil des hôtels ainsi que sur l’accès à l’alcool pour les fans dans ce pays musulman très conservateur de près de 2,7 millions d’habitants.

Les équipes ayant participé à la Coupe arabe ont été globalement dithyrambiques, à l’instar du sélectionneur algérien Madjid Bougherra. « Franchement, tout est parfait, ce n’est pas pour lancer des fleurs à qui que ce soit. Les stades sont magnifiques, les terrains sont magnifiques », a-t-il déclaré. « Peut-être le petit bémol, c’est qu’on était dans le même hôtel avec tout le monde, mais lors de la Coupe du monde, ça sera différent », a-t-il espéré. Même satisfaction pour le sélectionneur portugais de l’Égypte, Carlos Queiroz, qui évoque des « conditions exceptionnelles ». « Il y a deux ou trois choses qu’il est important d’améliorer, l’une d’entre elles est la communication » avec les organisateurs, a-t-il néanmoins souligné. « S’il y a un conseil que je donnerais, c’est de parler, parce que plus on se parle, plus grande est l’harmonie entre les besoins sur et à l’extérieur du terrain », a-t-il expliqué.

Daniel Reyche, chercheur en politique du sport à l’Université Georgetown du Qatar, s’est dit lui aussi « impressionné », mais prévient que le Mondial sera une tout autre affaire, en particulier pour l’accueil de fans étrangers. « Dans l’ensemble, je pense que le test s’est bien déroulé, mais il est difficile de comparer la Coupe arabe à la Coupe du monde puisque la plupart des spectateurs venaient cette fois-ci de l’intérieur du pays, alors que l’année prochaine, ils viendront de l’extérieur », a-t-il souligné.

Les fans qui viendront du monde entier devront faire avec des mœurs locales conservatrices auxquelles ils ne sont pas habitués, dans un pays où il est interdit d’être ivre en public ou d’avoir des relations homosexuelles. Depuis qu’il a obtenu les droits d’organiser le Mondial, le Qatar est régulièrement accusé de violations des droits humains, notamment des travailleurs immigrés ou des minorités sexuelles.

Mais la FIFA se veut rassurante. « Il y a des problèmes, et c’est le cas partout dans le monde. Tout n’est pas parfait non plus dans notre monde occidental, donc nous devons pousser pour le progrès », a déclaré son président, Gianni Infantino. « Nous devons soutenir ceux qui veulent vraiment faire des progrès et reconnaître que cela prend du temps », a-t-il ajouté. La secrétaire générale de la FIFA a été plus explicite. « Notre responsabilité, c’est que chacun de nos tournois soit inclusif », a fait valoir Fatma Samoura.

Les championnats d’Europe

D’autre part, alors que l’Allemagne a débuté sa trêve hivernale, l’Angleterre dispute en cours de semaine les quarts de finale de la Coupe de la Ligue, avec un choc Liverpool-Leicester et sans le tenant du titre Manchester City, éliminé ; si, bien entendu, le Covid-19 ne vient pas perturber le bon déroulement du tournoi. En Espagne, la LaLiga rattrape des matches en retard en cours de semaine également, tandis qu’en Italie, l’Inter Milan vise sa 7e victoire d’affilée en Serie A. Et en France, pour la dernière soirée de Ligue 1 courant 2021, le multiplex de la 19e journée verra la lutte pour le podium faire rage ce soir entre Marseille, Nice, Rennes et Montpellier, tandis que Lyon espère une éclaircie.

Source : AFP

Mondial biennal : la FIFA calme le tempo

Une réforme lucrative pour tous, mais qu’il n’est pas urgent d’adopter : la FIFA a pour la première fois chiffré les retombées attendues d’une Coupe du monde tous les deux ans, sans fixer d’échéance à ce projet controversé. « Il ne s’agit pas de déterminer une date, mais de prendre les bonnes décisions pour le football (...), donc nous prendrons le temps qu’il faudra », a expliqué Gianni Infantino, le patron de l’instance mondiale, refusant de programmer un vote lors du prochain congrès le 31 mars 2022. À chacune de ses 211 fédérations membres, la FIFA a promis 19 millions de dollars supplémentaires par cycle de quatre ans si elle parvient à doubler la fréquence de sa compétition phare au-delà de 2024. Ce « financement de solidarité », identique pour Andorre, les îles Vierges, le Brésil ou l’Allemagne, quadruplerait donc pour passer d’environ 6 millions à 25 millions de dollars sur quatre ans, renforçant considérablement le rôle de redistribution et le poids politique de la FIFA. L’instance s’est ainsi engagée à trouver « une solution qui bénéficie à tous, sans pénaliser quiconque ». Or, son projet est pour l’heure tout sauf consensuel et a ravivé les lignes de fracture entre football de club et de sélection, entre grands et petits pays. « Les trajectoires historiques ne montrent aucune corrélation négative entre les revenus générés par les phases finales en sélection et les ligues », a prudemment estimé la FIFA, alors que les championnats nationaux demeurent la base de l’économie du football. Si l’instance temporise, c’est qu’obtenir l’aval d’une majorité de fédérations ne la met pas à l’abri de ripostes des confédérations ou des clubs, susceptibles de bousculer tout l’édifice du football.

Une répétition grandeur miniature : le Qatar a réussi sa Coupe arabe de football, testant ses infrastructures et capacités d’accueil à un an de la Coupe du monde, avec un bilan jugé globalement positif. Mais le Mondial sera un tout autre défi.Le petit émirat gazier du Golfe avait créé la stupeur en 2010 en remportant l’organisation de l’un des plus grands événements...

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