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Politique - Camps palestiniens au Liban

"Nous empêcherons les conflits internes", promet Khaled Mechaal à Beyrouth

"Nous respectons la sécurité et la stabilité du Liban", assure le chef du bureau politique du Hamas à l'étranger, lors d'un entretien avec le mufti Deriane.

Le responsable du bueau politique du Hamas à l'étranger, Khaled Mechaal (g) s'entretenant avec le mufti de la République libanaise, le cheikh Abdellatif Deriane, le 16 décembre 2021. Photo fournie par notre correspondant Mountasser Abdallah

Le responsable du bureau politique à l'étranger du mouvement islamiste palestinien Hamas, Khaled Mechaal, qui a entamé mercredi une visite à Beyrouth, a assuré jeudi que les réfugiés palestiniens sont des invités au Liban, et qu'ils respectent les lois ainsi que la sécurité et la stabilité dans ce pays, quelques jours après des incidents qui ont secoué un camp de réfugiés au Liban-Sud, faisant craindre des dérapages sécuritaires de plus grande ampleur. Dans ce contexte, il a affirmé qu'il allait œuvrer pour empêcher les conflits internes dans ces camps où les factions palestiniennes sont en charge de la sécurité.

Sécurité et stabilité

Khaled Mechaal a tenu ces propos lors d'un entretien avec le mufti de la République, le cheikh Abdellatif Deriane. A l’issue de cet échange avec la plus haute autorité sunnite libanaise, le leader palestinien a souligné que "les Palestiniens sont des invités au Liban. Ils respectent les lois, la sécurité et la stabilité du pays, et n’accepteront pas d’autre nation que la Palestine". La Constitution libanaise interdit la naturalisation des réfugiés palestiniens, dont près de 200.000 vivent aujourd'hui dans un Liban en grave crise politique et économique. Khaled Mechaal a espéré que les autorités libanaises "assureront aux Palestiniens une vie digne jusqu’à ce qu’ils rentrent chez eux".

La visite de M. Mechaal au Liban s'inscrit dans le cadre du 34e anniversaire de la création du Hamas. Elle intervient trois jours après une fusillade meurtrière qui a fait trois tués dans les rangs du mouvement palestinien dans le camp de Bourj el-Chamali, au Liban-Sud, lors des obsèques d’un autre de ses membres qui avait succombé vendredi dans une explosion dans ce même camp. Le Hamas avait accusé les forces de sécurité relevant de l’Autorité palestinienne, contrôlées par le Fateh rival, d’avoir "ouvert le feu de façon préméditée" sur le cortège funèbre, ce que cette composante historique du mouvement palestinien a démenti. Les raisons de la déflagration qui s'est produite vendredi soir demeurent toujours floues, le Hamas ayant réfuté les informations sur l'explosion d'une cache d'armes.

"Sanctionner les meurtriers"

Commentant ce sérieux dérapage sécuritaire, Khaled Mechaal a déclaré : "Nous resterons attachés à l’unité palestinienne, ainsi qu’à la sécurité et la stabilité des camps et nous empêcherons tout conflit interne, mais il faut sanctionner les meurtriers". Le responsable du Hamas a ainsi appelé les autorités libanaises à "sanctionner les coupables conformément aux lois en vigueur". "Nous ne nous laisserons pas entraîner dans une lutte inter-palestinienne", a-t-il assuré. Les relations entre le Hamas et le Fateh sont tendues depuis 2007, lorsque les islamistes ont pris le contrôle de la Bande de Gaza au terme d'affrontements sanglants.

En fin de journée, M. Mechaal s'est entretenu avec le Premier ministre Nagib Mikati au domicile de ce dernier, dans le cadre d'une visite "privée", selon une source proche du PM, qui n'a pas précisé la teneur des discussions entre les deux hommes.

En avril dernier, Khaled Mechaal, chef de l'ensemble du Hamas de 1996 à 2017 et qui vit au Qatar, avait été élu chef de son bureau politique pour l'étranger, tâche pour laquelle il est secondé par Moussa Abou Marzouq, un membre fondateur de l'organisation.

Le Liban accueille près de 200.000 Palestiniens, pour la plupart dans les 12 camps du pays, des descendants des réfugiés ayant fui lors de la "nakba" (catastrophe), la création de l’Etat d’Israël en 1948. En vertu des accords du Caire de 1969, l'armée libanaise ne pénètre pas dans ces camps, où la sécurité est assurée par les factions palestiniennes rivales lourdement armées.

Le responsable du bureau politique à l'étranger du mouvement islamiste palestinien Hamas, Khaled Mechaal, qui a entamé mercredi une visite à Beyrouth, a assuré jeudi que les réfugiés palestiniens sont des invités au Liban, et qu'ils respectent les lois ainsi que la sécurité et la stabilité dans ce pays, quelques jours après des incidents qui ont secoué un camp de réfugiés au...

commentaires (5)

Les combattants palestiniens ont quitté le Liban l'été 1982. D'où viennent leurs armes et leurs combattants ? Que veut Mashaal qui multiplie ses visites chez nous ?

Esber

17 h 39, le 17 décembre 2021

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Commentaires (5)

  • Les combattants palestiniens ont quitté le Liban l'été 1982. D'où viennent leurs armes et leurs combattants ? Que veut Mashaal qui multiplie ses visites chez nous ?

    Esber

    17 h 39, le 17 décembre 2021

  • et si les sunnites libanais se preparent a investir hamas du meme role a jouer que celui investi a arafat, et donc l'armee sunnite au Liban, pour faire face aux autres armees sises dans ces malheureux 10452 Km2 ?

    Gaby SIOUFI

    16 h 25, le 16 décembre 2021

  • Ils empêcheront les problèmes internes? Ha. Ha. Ha. Ils auraient dû empêcher que leur pays leur soit enlevé au lieu de venir s’ingérer dans les problèmes des autres. Notre misère suffit avec les vendus qui veulent aussi empêcher des problèmes internes alors qu’ils sont les seuls coupables de tous les problèmes du pays. Nous sommes combles à présent.

    Sissi zayyat

    15 h 26, le 16 décembre 2021

  • "Ils n'accepterons pas d'autre nation que la Palestine". En attendant, pourquoi pas l'Allemagne, l'Angleterre, la France, la Scandinavie comme les syriens, mais aussi l'Arabie Saoudite, l'Irak, l'Egypte... au lieu de croupir dans les camps au Liban? Parce que sans le problème des réfugiés entassés au Liban, de quoi il vivrait M. Mechal?

    Mago1

    14 h 58, le 16 décembre 2021

  • "200.000 palestiniens" vraiment? l'URNWA compte 475,075 réfugiés enregistres au 1er Janvier 2019. Si on accepte le chiffre de 200.000 sur 12 camps, cela fait 17.000 personnes par camp. Y a t-il seulement 17.000 personnes a Rachidiyeh? Y a t-il seulement 17.000 personnes a Ain el Helweh? Y a t-il seulement 17.000 personnes a Nahr el Bared? Et qu'en est-il des palestiniens qui se sont réfugiés des camps de Syrie comme Yarmouk? Pourquoi cherche-t-on a minimiser le problème massif des réfugiés palestiniens?

    Mago1

    14 h 47, le 16 décembre 2021

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