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Société - Recherche scientifique

Entre la France et le Liban, une collaboration centenaire et des perspectives d’avenir

Une journée a été dédiée mardi à la collaboration franco-libanaise en matière de recherche, réunissant près d’une cinquantaine d’intervenants des deux pays.

Entre la France et le Liban, une collaboration centenaire et des perspectives d’avenir

Une table ronde sur l'archéologie franco-libanaise, qui fêtera ses cent ans en 2022. Photo Y.G.

Les échanges scientifiques entre la France et le Liban ont été au centre d’une journée dédiée à la recherche franco-libanaise à l’ESA Business School à Beyrouth, organisée mardi par l’ambassade de France et l’Institut français. L’objectif de cette journée de dialogue a été de mettre en lumière la coopération et les échanges scientifiques entre la France et le Liban. De nouveaux chercheurs libanais, jeunes en particulier, ont été invités à prendre part à ces échanges et explorer de nouveaux domaines. « Recherche(s) d’avenir » a ainsi réuni près d’une cinquantaine d’intervenants universitaires libanais et français pour un dialogue entre chercheurs, étudiants en études supérieures, institutions et acteurs économiques autour du rôle de la recherche dans nos sociétés tout en se focalisant sur l’horizon de la sortie de la crise et les perspectives futures.

Cent ans d'archéologie

Le programme de la journée s’est articulé autour de trois tables rondes thématiques portant sur un siècle d’archéologie franco-libanaise, l’innovation en technologie et un programme durable pour la santé au Liban. Une exposition photographique intitulée « Sites et Monuments du Liban », réalisée en partenariat avec l’USJ-Photothèque de la Bibliothèque Orientale, se tenait parallèlement aux discussions.

« Nous avons choisi l’archéologie comme premier thème parce qu’elle est un point de force de notre coopération franco-libanaise dans le domaine des sciences humaines et sociales ; surtout que 2022 représentera les 100 ans de fouilles archéologiques communes », déclare à L’Orient-Le Jour Agnès de Geoffroy, attachée de coopération universitaire et scientifique à l’ambassade de France.

« Notre choix s’est ensuite porté sur la santé qui est un enjeu pour le Liban et pour la France, ajoute-t-elle. Nous discutons d’un concept de « one health », une approche intégrée de la santé humaine, animale et environnementale à l’échelle planétaire et qui est de plus en plus adoptée pour mieux prévenir et affronter plusieurs pathologies. Et enfin, il est question d’innovation parce que la réflexion entre le « low tech high tech » est au cœur de notre réflexion actuelle en termes d’innovation technologique et qu’elle doit surtout l’être au Liban, du fait que le concept de low tech nous apprend à consommer moins en matière d’énergie et à faire un meilleur usage des ressources disponibles, une nécessité environnementale pour la préservation de notre planète. »

La recherche, une nécessité pour aller de l’avant

Mme de Geoffroy insiste par ailleurs sur le fait que la recherche reste nécessaire, surtout en temps de crise. « Le danger principal que constitue la crise sur le domaine de la recherche, c’est celui de l’isolement et du repli sur soi, de la possibilité de perdre petit à petit cette inscription de la recherche libanaise dans la communauté internationale », précise-t-elle. Pour elle, la journée a été organisée « pour maintenir, aujourd’hui encore plus que jamais, cette coopération et ces liens entre les chercheurs français et libanais, ce qui reste un objectif prioritaire pour assurer le maintien des travaux scientifiques au Liban, clairement impactés par le contexte actuel ».

« Pour nous, se montrer solidaires de la communauté scientifique libanaise, c’est rappeler ce que représente cette communauté pour l’avenir de ce pays, déclare pour sa part à l’OLJ l’ambassadrice de France au Liban, Anne Grillo. Le Liban était et doit rester une référence régionale et internationale en ce qu’il a de mieux, ses talents, ses intellectuels, ses écrivains, ses artistes, ses chercheurs et sa jeunesse bien éduquée ».

Mme Grillo invite « le Liban à réfléchir aujourd’hui avec un pays ami, qu’est la France, aux moyens de dépasser ce moment difficile sans hypothéquer l’avenir ». D’où, selon elle, « l’idée de partir sur des sujets très concrets dans le but de concevoir ce que le couple franco-libanais pourrait offrir de plus à une recherche aujourd’hui mondialisée ». « Le but de cette journée est aussi de redonner espoir aux jeunes chercheurs libanais », conclut-elle. 

Les échanges scientifiques entre la France et le Liban ont été au centre d’une journée dédiée à la recherche franco-libanaise à l’ESA Business School à Beyrouth, organisée mardi par l’ambassade de France et l’Institut français. L’objectif de cette journée de dialogue a été de mettre en lumière la coopération et les échanges scientifiques entre la France et le Liban. De...

commentaires (1)

Il n’y a plus de couple franco - libanais mais irano - libanais ????

Eleni Caridopoulou

17 h 22, le 15 décembre 2021

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Commentaires (1)

  • Il n’y a plus de couple franco - libanais mais irano - libanais ????

    Eleni Caridopoulou

    17 h 22, le 15 décembre 2021

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