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Dernières Infos - Crise gouvernementale

Aoun et Mikati discutent de la crise gouvernementale et de la décision de la BDL sur les dollars bancaires


Aoun et Mikati discutent de la crise gouvernementale et de la décision de la BDL sur les dollars bancaires

Le président libanais Michel Aoun (g.) s'entretenant avec le Premier ministre Nagib Mikati à Baabda, le 10 décembre 2021. Photo Dalati et Nohra

Le Premier ministre libanais Nagib Mikati et le chef de l’État Michel Aoun se sont entretenus vendredi à Baabda des "répercussions négatives" de la décision de la Banque du Liban (BDL) concernant le taux des dollars bancaires ou "lollars" soumis à des restrictions illégales, ainsi que de la crise gouvernementale, l'Exécutif ne s'étant plus réuni depuis près de deux mois.

Selon un communiqué publié par le palais présidentiel, MM. Aoun et Mikati ont évoqué au cours de leur réunion "la situation générale et les résultats des discussions tenues par le Premier ministre lors de sa visite en Égypte", où il a notamment été reçu jeudi par le président Abdel Fattah al-Sissi.

Ils ont également discuté de "la situation socio-économique, surtout après la publication par la BDL de sa dernière circulaire et des répercussions négatives de cette dernière, alors que le Liban est en pleine phase de négociations avec le Fonds monétaire international". Jeudi, la banque centrale avait décidé de relever le taux de retrait du "lollar", le "dollar libanais" sur les comptes bancaires, de 3.900 à 8.000 livres libanaises. Si cette mesure semble favoriser les épargnants en dollars à court terme, le nouveau taux équivaut en fait à reconnaître la dévaluation de la livre. Une décision qui a eu un impact immédiat sur le marché parallèle, qui sert de référence à la fixation de la plupart des prix, où la monnaie nationale a atteint un triste record de 26.000 LL dans l'après-midi, ce qui devrait entraîner une augmentation des prix des biens et des services. La livre a déjà perdu plus de 90% de sa valeur sur le marché depuis 2019.

MM. Aoun et Mikati ont par ailleurs abordé lors de leur entretien le blocage du Conseil des ministres "qui impacte négativement le travail gouvernemental et les performances des ministères et des administrations publiques et porte atteinte aux intérêts des citoyens". Le gouvernement ne s'est pas réuni depuis le 12 octobre en raison de divergences entre les ministres autour de l'enquête sur l'explosion meurtrière au port de Beyrouth. Le tandem chiite (Amal-Hezbollah) veut en effet qu'une décision soit prise pour dessaisir le juge d'instruction près la cour de justice Tarek Bitar, qu'ils accusent de politiser l'enquête, après que le magistrat a engagé des poursuites et lancé des mandats d'arrêt à l'encontre de responsables politiques, sécuritaires et d'autres juges. Ce blocage gouvernemental a lieu alors que d'importantes réformes sont attendues de la part des autorités pour tenter d'attirer des financements et aides de la part de la communauté internationale.

Le Premier ministre libanais Nagib Mikati et le chef de l’État Michel Aoun se sont entretenus vendredi à Baabda des "répercussions négatives" de la décision de la Banque du Liban (BDL) concernant le taux des dollars bancaires ou "lollars" soumis à des restrictions illégales, ainsi que de la crise gouvernementale, l'Exécutif ne s'étant plus réuni depuis près de deux mois. Selon un...