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Moyen-Orient - Défense

Face aux attaques des houthis, Riyad cherche à se réapprovisionner en missiles auprès de Washington

Face aux attaques des houthis, Riyad cherche à se réapprovisionner en missiles auprès de Washington

Un membre de l’armée de l’air américaine face à une batterie de missiles Patriot sur la base Prince Sultan, en Arabie saoudite, le 20 février 2020. Photo AFP

Alors que son stock de munitions pour réagir aux attaques de drones et de missiles se fait de plus en plus bas, l’Arabie saoudite se tourne vers les États-Unis et ses alliés en Europe et dans le Golfe pour se réapprovisionner au plus vite, ont indiqué des officiels américains et saoudiens, cités mardi par le Wall Street Journal. Selon le quotidien américain, le royaume, visé de manière hebdomadaire par des attaques menées par les houthis, appuyés par l’Iran, depuis le Yémen, est inquiet de ne pas disposer de suffisamment de missiles intercepteurs avancés du système de défense sol-air Patriot. Des missiles qui permettent de contrer ces attaques, pouvant entraîner des pertes humaines importantes ou des dommages à des infrastructures pétrolières critiques, ce qui pourrait ainsi déstabiliser le marché de l’or noir.

L’appel de Riyad intervient à un moment où l’administration de Joe Biden poursuit sa stratégie de désengagement du Moyen-Orient, amorcée sous Barack Obama au profit d’un « pivotement vers l’Asie », et que l’armée américaine a entamé un processus de redéploiement de ses troupes et de ses équipements dans la région. Selon des révélations de l’agence américaine Associated Press, les États-Unis ont notamment retiré des batteries de missiles Patriot de la base aérienne Prince Sultan, aux environs de Riyad, au cours de l’été dernier. Les relations entre Washington et le royaume se sont également refroidies sur le plan diplomatique depuis l’arrivée d’une administration démocrate à la Maison-Blanche en janvier. Joe Biden a affirmé à plusieurs reprises vouloir « recalibrer » les rapports des États-Unis avec l’Arabie saoudite au regard de l’assassinat du journaliste Jamal Khashoggi dans le consulat saoudien à Istanbul en 2018 et des violations des droits humains perpétrées par la coalition menée depuis 2015 par Riyad pour appuyer le gouvernement de Abd Rabbo Mansour Hadi face aux houthis dans la guerre au Yémen. Face à la pression du Congrès pour que Washington cesse de fournir un soutien en termes « logistiques et de renseignements » à la coalition, le président américain avait par ailleurs annoncé, en février dernier, que les États-Unis cesseraient d’appuyer toute « opération offensive » au Yémen, mais qu’ils continueraient néanmoins d’aider le royaume à se défendre.

« Étroite collaboration »

Selon un officiel saoudien cité par le WSJ, le royaume a fait l’objet d’attaques de drones plus de 50 fois entre les mois d’octobre et de novembre, et de plus de 20 attaques de missiles balistiques sur la même période. La semaine dernière, l’envoyé spécial des États-Unis pour le Yémen, Tim Lenderking, a par ailleurs fait savoir que les houthis ont mené près de 375 attaques transfrontalières en Arabie saoudite cette année.

Selon le quotidien américain, il est attendu que Washington approuve la dernière requête en date de l’Arabie saoudite pour lui fournir des centaines de missiles intercepteurs Patriot supplémentaires, fabriqués par l’entreprise américaine Raytheon. Riyad aurait également approché ses alliés du Golfe, dont le Qatar, ainsi que des pays européens, tandis que le département d’État américain serait en train de plancher sur une vente directe d’intercepteurs au royaume et que tout autre transfert par un autre État, tel que le Qatar, requiert la signature du département d’État, poursuit l’article. « Les États-Unis sont pleinement déterminés à soutenir la défense territoriale de l’Arabie saoudite, y compris contre les missiles et les drones lancés par des militants houtis, soutenus par l’Iran, au Yémen, a indiqué un haut responsable de l’administration américaine dans un communiqué adressé au WSJ. Nous travaillons en étroite collaboration avec les Saoudiens et d’autres partenaires pour garantir qu’il n’y ait pas de lacunes à ce sujet (le parapluie sécuritaire, NDLR). »

Mardi, le Sénat américain a par ailleurs rejeté une proposition de loi visant à interdire une vente de 280 missiles air-air avancés à moyenne portée et 596 lanceurs de missiles au royaume saoudien pour la somme de 650 millions de dollars – en faisant le premier contrat majeur d’armement conclu entre Riyad et l’administration Biden.

Alors que son stock de munitions pour réagir aux attaques de drones et de missiles se fait de plus en plus bas, l’Arabie saoudite se tourne vers les États-Unis et ses alliés en Europe et dans le Golfe pour se réapprovisionner au plus vite, ont indiqué des officiels américains et saoudiens, cités mardi par le Wall Street Journal. Selon le quotidien américain, le royaume, visé de...

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