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Lifestyle - Liban Pop

Pour Mohammad Kais, « chaque chose arrive en son temps »

L’animateur de télévision vient de signer son premier rôle dans un feuilleton télévisé intitulé « Hikayati ». « Quand je veux quelque chose, je ne me pose pas de questions », confie-t-il à « L’Orient-Le Jour ».

Pour Mohammad Kais, « chaque chose arrive en son temps »

Mohammad Kais fait ses premiers pas d’acteur dans le feuilleton « Hikayati » diffusé sur al-Jadeed. Photo DR

Mohammad Kais ne manque pas de patience, loin de là. Le jeune homme, un nom familier du petit écran libanais, est convaincu que la vie n’est pas une course contre la montre et fait confiance au timing du destin. C’est d’ailleurs pour cela qu’il a attendu ses 34 ans pour se lancer dans sa première expérience d’acteur, après avoir animé pendant 15 ans toutes sortes d’émissions télévisées. « Je ne me force jamais à faire quelque chose si je n’en ai pas envie et j’avoue avoir toujours été fasciné par le métier d’acteur, précise Mohammad Kais. Mais j’attendais de gagner en maturité. J’ai souvent entendu «Il est encore trop jeune» durant mes années à la télévision. Je ne voulais pas l’entendre à nouveau. »

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Dans ce feuilleton, baptisé Hikayati et produit par Marwa Group, Mohammad Kais donne la réplique à la jeune Maritta Hallani, dans une adaptation libanaise d’une célèbre telenovela mexicaine écrite par Viviane Antonios et diffusée sur al-Jadeed. Une expérience qu’il envisage comme « un tournant dans ma vie ». « Je suis satisfait de la réaction du public. Je me suis senti bien accueilli dans ce nouveau domaine, dit-il. Il n’y a pas eu de rejet, les gens ont cru en moi, et c’est l’essentiel. Cette expérience m’a également énormément apporté sur le plan personnel. Je pense m’être libéré et m’être découvert davantage. » Pour ce rôle, Mohammad Kais a en effet été épaulé par un coach de théâtre pour « déficeler mes émotions ». « En tant que journalistes, nous avons tendance à rester neutres, explique-t-il. Mais mon personnage était complexe, en proie à des émotions fortes et des conflits, ce qui constituait pour moi un véritable défi. Il était donc essentiel que je me prépare et je n’ai jamais douté de mes capacités. » « Quand je veux quelque chose, je ne me pose pas de questions », ajoute l’acteur qui a clairement le goût du challenge et qui affirme être prêt à renouveler l’expérience si les circonstances sont réunies. « Seulement s’il m’est possible d’évoluer, assure-t-il. D’ailleurs, j’ai choisi d’apparaître dans un feuilleton libanais à l’heure où la situation actuelle est particulièrement difficile pour ce genre de productions, car je veux commencer dès le départ avec des pas sûrs pour aller plus loin. Mais je ne forcerai pas les choses. Chaque chose en son temps. »


Mohamad Kais fait ses premiers pas d’acteur dans le feuilleton « Hikayati » diffusé sur al-Jadeed. Photo DR

15 ans de succès

Le beau brun aux yeux bleus n’aura pas eu à pousser sa chance pour percer à la télévision. Repéré à tout juste 17 ans par son parrain Salem el-Hindi, le PDG du groupe Rotana, il débarque dans le bureau de Michel el-Murr, PDG de la boîte Studiovision qui s’occupait en 2005 de la production d’émissions télévisées pour les chaînes du groupe saoudien. Sans casting, il lui annonce son intégration au sein de l’équipe du programme Rotana Café qui réunissait alors des jeunes encore inconnus comme Nicolas Mouawad, Rita Hayek ou encore Pierre Rabbat. « Il m’a juste dit qu’il croyait que j’étais capable de le faire et a précisé combien j’allais être rémunéré, se souvient Mohammad, encore étudiant en marketing et communication à la LAU. J’avais trouvé la somme un peu excessive, mais il m’a rassuré que je reviendrai bientôt pour demander une augmentation ! Il m’a ensuite emmené en studio où l’on m’a introduit en tant que nouveau membre de l’équipe. J’ai ressenti une grande responsabilité ; j’y croyais à peine. »

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Pour ces moments, pour ces personnes, Mohammad Kais est reconnaissant. « Je ne suis pas ingrat, dit-il. On attend souvent une chance, et quand elle se présente, il faut la saisir. Puis les opportunités se sont succédé. » En 15 ans, Mohammad Kais présente en effet une variété d’émissions. Il anime le tapis rouge lors de l’ouverture de la chaine Fox Movies de Rotana puis rejoint la chaîne MTV à sa réouverture. Avec une énergie débordante, il y présente des émissions de jeux comme Enta adda et S’alou marti, mais également 3 épisodes de Dancing with the Stars, Lamma yehko el-zghar, qui accueille des enfants, et des talk-shows spéciaux avec des stars de la chanson et de la télévision. « J’ai varié parce que j’avais envie d’apprendre, se rappelle Mohammad. J’écoutais beaucoup, je posais des questions. Pourtant, dans chaque émission, j’ai insufflé mon caractère et mon esprit en restant moi-même. » Et c’est le même Mohammad enjoué et jovial qui accompagne entre 2015 et 2020 les auditeurs de la radio Aghani, aghani, coincés bi ezz el-aajka dans les embouteillages de l’après-midi, parlant parfois de sujets frivoles et parfois sérieux. « Toutes ces expériences m’ont permis de construire ma personnalité de journaliste et de chroniqueur, dit Mohammad Kais. J’ai été témoin de la création d’Aghani, aghani avec l’équipe de Jyad el-Murr et je l’ai vu grandir. Cela crée des liens forts, et j’en garde de très bons souvenirs. La radio, c’est terminé pour l’instant, mais j’y retournerais en temps voulu… »

Aujourd’hui, Mohammad Kais est installé à Dubaï où il vient d’animer le programme Chiffra : Celebrity Escape Room sur la chaîne OSN, mais il ne se sent pas dépaysé pour autant. « Je me considère comme un jeune homme libanais arabe, souligne-t-il. J’adhère donc à cet environnement, ce grand pays arabe, et je m’y sens chez moi. Ce n’est pas une émigration. » S’il n’oublie pas ses fans libanais de la première heure et assure que la MTV reste sa « maison », le talentueux Mohammad est prêt à saisir la prochaine opportunité « d’où qu’elle vienne ». « Peu importe, dit-il, le lieu où l’on se trouve. L’important est d’être dévoué à son métier, et de le faire avec rigueur, amour et honnêteté. »

Mohammad Kais ne manque pas de patience, loin de là. Le jeune homme, un nom familier du petit écran libanais, est convaincu que la vie n’est pas une course contre la montre et fait confiance au timing du destin. C’est d’ailleurs pour cela qu’il a attendu ses 34 ans pour se lancer dans sa première expérience d’acteur, après avoir animé pendant 15 ans toutes sortes d’émissions...

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