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Lifestyle - Liban Pop

« 8 Days » et autant de jours pour élucider un crime

La nouvelle série d’action originale de la plateforme Shahid réunit Maxime Khalil, Cynthia Khalifé et d’autres talents durant huit épisodes pleins de suspense. « Le feuilleton n’est pas sans rappeler les films d’action du cinéma américain », assure le producteur Raed Sannan.

« 8 Days » et autant de jours pour élucider un crime

Les épisodes du thriller « 8 Days » sont disponibles sur la plateforme Shahid. Photo DR

Un avocat qui se retrouve accusé d’un meurtre et qui doit fuir la justice, le retournement de situation est total. Qu’il ne se souvienne pas lui-même s’il est l’auteur de ce crime ou s’il est innocent, voilà qui complique les choses. Telle est la trame du feuilleton et thriller 8 Days, dont les épisodes sont disponibles sur la plateforme Shahid depuis quelques jours. Produite par la boîte libanaise Falcon Films, la série est réalisée par le Tunisien Majdi el-Samiri et réunit les acteurs Maxime Khalil, Cynthia Khalifé, Badih Abou Chacra, Elsa Zgheib, Alain Saadé, Lisa Debs, Élias Zayek, Fouad Yammine et d’autres. Le ton y est donné d’entrée de jeu. Le rideau s’ouvre sur Amir (Maxime Khalil), un avocat, qui se réveille après un long évanouissement dans un endroit inconnu, un revolver à la main. Lorsqu’il découvre un cadavre gisant près de lui et que retentissent les sirènes de la police, Amir prend la fuite et se lance avec l’enquêtrice Yasmine (Cynthia Khalifé) dans une recherche de la vérité qui durera 8 jours, d’où le titre.

« Chaque jour dans l’histoire correspond à un épisode, pour un total de 8 épisodes, explique à L’Orient-Le Jour le producteur Raed Sannan. Aujourd’hui, nous sommes dans l’ère des séries courtes, et les ‘‘ soap-operas ’’ ne sont plus d’actualité en dehors de la saison de ramadan. Cela nous a permis de travailler chaque épisode comme un film de cinéma, que ce soit au niveau du scénario ou de la cinématographie. » « 8 Days est une série novatrice, riche en suspense, et qui propose une qualité de production supérieure, qui n’est pas sans rappeler les films d’action du cinéma américain, ajoute le producteur. Nous avons également voulu lui conférer un cachet universel et international puisqu’on ne précise pas où l’histoire a lieu. Même si la série a entièrement été filmée au Liban, il est presque impossible de savoir que l’action se déroule à Beyrouth. »

Un atout majeur

Pour Raed Sannan, les films et les séries d’action requièrent des moyens de production plus importants que d’autres pour réussir à convaincre le public et présenter un contenu réaliste. « Ce qui explique pourquoi ce genre n’est pas encore très répandu dans le monde arabe, hormis en Égypte où la production a évolué de façon remarquable. Je crois que nous avons réussi ce pari sur ce projet, avec les moyens disponibles et l’œil avisé du réalisateur Majdi el-Samiri », ajoute-t-il, estimant que le caractère panarabe de la série est aussi un atout majeur. « Les identités et les origines ne comptent pas dans l’art, dit-il. Si on regarde le cinéma d’Hollywood, les talents viennent du monde entier. Je ne me pose donc pas la question de savoir d’où chacun vient… Mais il faut dire que j’ai pu profiter des points forts de chaque pays : l’amélioration de la qualité de l’image, la réalisation et le montage en Tunisie, les talents des acteurs libanais qui ont été choisis avec soin et qui endossent leur rôle parfaitement, et la popularité de Maxime Khalil qui s’est fait connaître depuis la Syrie partout dans le monde arabe. » L’acteur, qui a joué dans une trentaine de séries depuis le début des années 2000, parmi lesquelles Ruby, Zaman el-Aar, Sanee el-Ahlam, al-Wilada Min al-Khasira et Ya Rayt, a récemment confié que ce nouveau projet constituait un challenge, raison de la diversité de ses lieux de tournage qui rendait difficile le maintien de la composition du personnage et ses émotions dans une cohérence. L’ensemble du casting a également dû suivre des entraînements physiques pour tourner les scènes d’action et de combat, notamment celles incluant l’usage d’armes à feu. Par ailleurs, cette série constitue la septième participation en un an de l’actrice libanaise Cynthia Khalifé sur Shahid. En multipliant son offre de contenus originaux, la plateforme a permis de diversifier les genres dans la télévision arabe, encourageant de nombreux producteurs à se tourner vers la télévision au détriment du grand écran.

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« 8 Days est la deuxième série télévisée de Falcon Films après Downtown, alors que nous ne faisions que du cinéma jusque-là, précise Raed Sannan. Malheureusement, la pandémie a étouffé l’industrie cinématographique partout dans le monde, mais surtout au Liban, avec, de surcroît, la crise économique qui a achevé le secteur. » « Le cinéma est coûteux et il nous est difficile de faire un compromis sur la qualité, ajoute le producteur des films Bel Ghalat et Yom Eh Yom Laa. Avec les nouveaux prix des billets de cinéma à moins de 2 dollars, il est impossible de couvrir les coûts de production d’un film produit au Liban, sans oublier l’explosion du port qui a détruit de nombreuses salles de cinéma, rétrécissant davantage le marché. Le moment était donc propice pour passer à la production télévisée, à l’ère des plateformes qui nous permettent de faire, en gros, du cinéma pour la télé. 8 Days en est le parfait exemple. »

Un avocat qui se retrouve accusé d’un meurtre et qui doit fuir la justice, le retournement de situation est total. Qu’il ne se souvienne pas lui-même s’il est l’auteur de ce crime ou s’il est innocent, voilà qui complique les choses. Telle est la trame du feuilleton et thriller 8 Days, dont les épisodes sont disponibles sur la plateforme Shahid depuis quelques jours. Produite par la...

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