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Lifestyle - Liban Pop

« Al-Hayba » : ultime saison pour un immense succès

Dans cette cinquième saison de la série « al-Hayba » produite par les frères Sabbah et déjà en tête des audiences digitales, le village éponyme est le centre d’un conflit régional. « Ce parcours, avec ses cinq volets, c’est comme une plongée et une remontée dans la vallée », confie le réalisateur Samer al-Barkawi.

« Al-Hayba » : ultime saison pour un immense succès

Taim Hassan (Jabal) et Abdel Manhem Amayri, son nouvel ennemi.Photo DR

Jabal Cheikh el-Jabal est de retour et les aventures du hors-la-loi le plus célèbre du petit écran arabe prennent un nouveau tournant dans cette cinquième et ultime saison de la saga à succès al-Hayba, qui offre aux fans du feuilleton tous les ingrédients qu’ils attendent d’une bonne série d’action. Pleine de scènes de combat, elle met à rude épreuve le protagoniste (Taim Hassan), qui se voit confronté dans son village frontalier à divers ennemis, complots et trahisons mais également à l’amour où il a échoué de nombreuses fois par le passé. Ainsi, un an après avoir vaincu son ennemi de toujours, le grand Zeïdan, à la fin de la quatrième saison, Jabal découvre dans ce volet que le conflit est loin d’être fini, avec l’assassinat de son frère. Alors qu’il essaie de démanteler le réseau derrière ce crime, un projet de barrage d’eau vient perturber le calme d’al-Hayba, surtout qu’il pourrait servir de paravent à un trafic d’antiquités impliquant l’État islamique. Une opération intolérable pour le protagoniste contrebandier, mais à sa façon un homme de principe, qui refuse les trafics d’armes, de drogue et d’objets culturels sur ses terres. « Dans ce cinquième chapitre, l’élément neuf est l’histoire qui présente une véritable dynamique, de l’action, et une bonne dose de suspense, explique le réalisateur du projet depuis sa création, Samer al-Barkawi. Le personnage de Jabal fait face à des forces obscures, une alliance entre la mafia de l’argent et des groupes terroristes, et dont les intérêts ne rejoignent pas toujours les siens. Le conflit, dans ce volet final, prend une dimension plus régionale. » Pour faire justice à ce chapitre de clôture, le réalisateur syrien s’est clairement dépassé. Dès le premier épisode, qui ressemble en lui-même à un long sanglot avec la mort du frère de Jabal, le ton est donné pour cette finale. Toutes les scènes d’action prennent une dimension épique, de Beyrouth à al-Hayba, et les univers de la mafia et des terroristes sont parfaitement recrées. « Nous avons couronné ce projet avec des moyens techniques exceptionnels, assure Samer al-Barkawi, mobilisé des talents et des capacités. L’histoire a pris beaucoup de temps à s’écrire. Les acteurs ont décuplé d’efforts pour garder leur empreinte dans cette saison finale, même les nouvelles figures qui ont compris que rejoindre le casting d’al-Hayba constituait un véritable défi. » Produite par les frères libanais Sabbah (Cedars Art Production), cette cinquième saison, déjà en tête des audiences, reprend le casting initial avec Taim Hassan, Mona Wassef, Abdo Chahine, Rozina Ladkani, et de nouvelles stars libanaises et syriennes comme Abdel Menhem Amayri, antagoniste, et Aimée Sayah, le nouvel amour de Jabal. Un rôle incarné successivement et dans les autres saisons par Nadine Nassib Njeim, Nicole Saba, Valérie Abou Chacra, Cyrine Abdelnour et Dima Kandlaft.


« Al-Hayba – Jabal », ultime saison d’une série qui connaît un immense succès.Photo DR

Un succès qui dépasse les frontières

Avec ce volet final, disponible sur la plate-forme Shahid, Samer al-Barkawi tourne une page à laquelle il aura consacré plus de cinq ans. Pour lui, accompagner l’antihéros Jabal pendant toute cette période aura été une expérience des plus gratifiantes. « Vivre au quotidien avec une seule et même expérience pendant plusieurs années présente des risques pour un artiste, confie-t-il. Mais ce sentiment d’aboutissement est aujourd’hui gratifiant. Ce qui me satisfait le plus, c’est le succès de la série, et d’avoir pu créer et développer une histoire populaire inspirée de notre monde arabe. C’est un défi que j’espère avoir réussi à relever. » Comment Samer al-Barkawi explique-t-il le succès marquant d’al-Hayba ? « Nous avons fait de nombreuses études, assure-t-il. Et les saisons ont été rédigées successivement en se basant sur les attentes du public. Nous voulons souligner la grande contribution de Taim Hassan, qui a su donner vie au personnage. C’est d’ailleurs pour cette raison que la dernière saison est intitulée, tout simplement, al-Hayba – Jabal, en hommage au protagoniste qui a marqué les esprits. » Et d’ajouter : « Sans oublier les moyens de production artistiques et techniques nécessaires pour rendre ce projet convaincant et lui donner les moyens de réussir, le contexte de la série en lui-même est nouveau et problématique. Cet environnement où l’État a un rôle plus limité comme dans toutes les régions frontalières, au profit des clans, de leur logique et de leurs principes qui gouvernent leur vie sociale et économique. C’est un monde proche des gens, d’une manière ou d’une autre. »


Aimée Sayah, le nouvel amour de Jabal. Photo DR

Écrites à chaque fois de manière collective avec un atelier d’écrivains, un exercice assez nouveau dans le monde arabe, les saisons successives de la saga auront permis d’explorer, au fil des ans, toutes les facettes du sujet. « Après la première saison, censée être au départ une saison unique, nous avons décidé de faire un retour en arrière pour enraciner les personnages et ancrer davantage ce monde. La saison 2 était donc une préquelle, puis les saisons suivantes ont développé l’histoire pour aboutir au dénouement, explique Barkawi, qui prépare actuellement un tout nouveau projet avec les frères Sabbah et Taim Hassan. Ce parcours avec ses cinq volets, c’est comme une plongée et une remontée dans la vallée. Tout commence et finit pour aboutir aux destinées finales des personnages, dans cette saison ultime. »

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L’épopée al-Hayba est pourtant loin d’être finie. Après avoir été suivie par des centaines de millions de fans dans des dizaines de pays, la saga s’apprête à rencontrer un tout nouveau public, la boîte de production turque « al-Qamar » ayant annoncé l’achat des droits de la série pour une adaptation turque avec de nouveaux acteurs. Une première dans le monde arabe, mais ce n’est pas tout. « À l’heure actuelle, nous avons lancé les préparatifs pour un film autour de ces personnages très appréciés par le public arabe, confie ainsi le producteur Sadek Sabbah à L’Orient-Le Jour. Nous sommes aussi extrêmement fiers et heureux de pouvoir dépasser nos frontières avec al-Hayba, qui nous est si particulier. Je dédie cette réussite à tous mes collègues producteurs, pour pouvoir hisser la production télévisée arabe vers des niveaux plus élevés, de nouveaux succès et de plus vastes horizons. »

Jabal Cheikh el-Jabal est de retour et les aventures du hors-la-loi le plus célèbre du petit écran arabe prennent un nouveau tournant dans cette cinquième et ultime saison de la saga à succès al-Hayba, qui offre aux fans du feuilleton tous les ingrédients qu’ils attendent d’une bonne série d’action. Pleine de scènes de combat, elle met à rude épreuve le protagoniste (Taim...

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