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Lifestyle - La Mode

« Sleepwalker », glam’ jusqu’au bout de la nuit

La Libanaise Natalie Husni et la Colombienne Susana Fajardo ont joint leurs forces pour lancer « Sleepwalker »*, leur marque de pyjamas et vêtements d’intérieur, qui s’enfilent du lit à la fête et vice versa.

« Sleepwalker », glam’ jusqu’au bout de la nuit

La collection « A Velvet Dream » sous le label « Sleepwalker ». Photo DR

« En scrutant mon armoire et celles de mes amies, je me suis simplement rendu compte que la mode accordait beaucoup trop d’importance aux vêtements qu’on porte lorsqu’on sort, et oubliait un peu ceux qu’on enfile à la maison, alors que c’est le lieu où l’on passe le plus de temps… » C’est en partant de ce constat que la créatrice libanaise Natalie Husni, établie à Milan depuis 2016, dit avoir eu le déclic qui l’a incitée à monter sa marque Sleepwalker avec sa partenaire et amie Susana Fajardo. À ses yeux, la mode agit de plus en plus comme une machine à produire et polluer, il n’était pas question de venir rajouter une marque de vêtements dont la planète pourrait se passer. Pourtant, en matière de vêtements d’intérieur, le manque était bien là. Pour preuve, depuis le lancement de leur marque, Husni et Fajardo ont non seulement comblé ce vide sur le marché, mais elles ont surtout réussi à transformer une chose d’a priori si commun, un pyjama, en un objet de désir et de convoitise.

La collection « A Velvet Dream » sous le label « Sleepwalker ». Photo DR

Du lit à la fête

Après avoir fait ses (autres) armes à l’Université américaine de Beyrouth où elle décroche un diplôme en business et finances, Natalie Husni intègre non moins que l’équipe d’Élie Saab. À la faveur de cette formation, elle fait éclore son talent pour la mode, tout en aiguisant son regard sur le marché et les attentes de l’époque. Pour aller plus loin et affûter son expertise davantage, elle rejoint en 2016 l’Istituto Marangoni à Milan pour un master en mode et luxe. C’est dans le cadre de ses études qu’elle rencontre son amie Susana Fajardo avec qui elle fondera, en 2020, la marque Sleepwalker dont la production a entièrement lieu en Italie : « La soie provient de la ville de Côme et notre usine se situe à Milan, car on voulait à tout prix être au plus près de la production, afin de contrôler au mieux la qualité. »

La collection « A Velvet Dream » sous le label « Sleepwalker ». Photo DR

Le nom, qui veut dire somnambule, leur vient comme ça, presque comme une évidence, puisque, dit la créatrice libanaise, « nous voulions, à travers cette marque, concevoir un vêtement qui soit dans le mouvement. Même si, à l’origine de Sleepwalker, l’idée était de faire des pyjamas, on imaginait nos créations portées à la maison, mais aussi en extérieur. Du lit à la fête et vice versa ». Le pari est gagné, puisque c’est cette même impression qui se dégage en découvrant la première collection Sleepwalker, intitulée A Zodiac Dream et dont Husni raconte la genèse : « Nous avons conçu cette première ligne en pleine pandémie, à un moment d’incertitude où, comme tout le monde, je m’étais tournée vers l’ésotérisme et l’astrologie, histoire de tenter de trouver des réponses à ce qui nous arrivait. L’époque, le présent me semblait si lourd qu’il me fallait regarder un peu plus loin, aller vers des forces qui nous dépassent, peut-être pour mieux appréhender l’avenir. » A Zodiac Dream, ce sont douze déclinaisons d’un même modèle de pyjamas, chacun se référant à un signe astrologique. Des sortes de bonbons aux couleurs pastel, ornés de constellations et enveloppés dans une soie italienne qui étreint le corps comme un nuage ouaté. De l’or des Lion au bleu irisé des Verseau, en passant par le vert intense des Taureau, « chacune des couleurs a été choisie en fonction des traits de caractères que l’on associe généralement aux signes astrologiques correspondants, pour que la femme Sleepwalker ait l’impression que le pyjama est le sien, qu’il soit personnel », explique Natalie Husni.

La collection « A Velvet Dream » sous le label « Sleepwalker ». Photo DR

Des créatures de la nuit

Le défi que se lancent les deux fondatrices de Sleepwalker, celui de sortir leur première collection en décembre 2020, c’est-à-dire au pic de la vague de la pandémie de Covid-19, est de taille. Et, contre toute attente, le résultat est d’autant plus bluffant qu’aussitôt mises en vente, les pièces s’arrachent. « Tout a été vendu en un mois. On s’est alors rendu compte d’à quel point les femmes avaient besoin de cela dans leur garde-robe, quelque chose qui rompt avec la tenue sweatshirt large que l’on a l’habitude de dégainer chez soi. Quelque chose de glam’ et d’à la fois confortable. Surtout en ces temps inédits où, par la force des choses, on n’a jamais été aussi casaniers », se souvient la créatrice qui vient tout juste de dévoiler la seconde collection, A Velvet Dream. Là encore, le rêve est invoqué, mais cette fois-ci à la faveur d’une collection caressée par un velours qui sied parfaitement à cette période de fêtes. En vert émeraude, en rouge rubis ou en bleu saphir, chacun de ces pyjamas d’intérieur-extérieur raconte à lui seul un ciel d’hiver, constellé d’étoiles en Swarovski, un ciel de fête sous lequel les femmes Sleepwalker, ces créatures de nuit, réinventent la tenue de soirée. « Nous avons remplacé la soie par le velours et nos boutons en nacre par des Swarovski brillants, pour insuffler quelque chose de festif, surtout après deux années enfermées chez soi. L’idée, ici, était vraiment d’aller vers des vêtements plus versatiles. Plus tard, nous avons en tête de développer notre collection pour y inclure toute une garde-robe de Loungewear, du kimono à la petite robe d’intérieur », sourit Natalie Husni. Entre-temps, confortable et confidente, la femme Sleepwalker peut s’envelopper de ces constellations veloutées ou en soie, se lover dans le confort du lit, ou se hisser sur des talons sous les boules de disco rutilantes. Pour conquérir la nuit.

sleepwalkerworld.com

*Instagram : @sleepwalkerworld

« En scrutant mon armoire et celles de mes amies, je me suis simplement rendu compte que la mode accordait beaucoup trop d’importance aux vêtements qu’on porte lorsqu’on sort, et oubliait un peu ceux qu’on enfile à la maison, alors que c’est le lieu où l’on passe le plus de temps… » C’est en partant de ce constat que la créatrice libanaise Natalie Husni, établie...

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